Déclaration politique des partis, groupes parlementaires et députes nationaux ayant dit non aux concertations nationales

Nous, dirigeants des partis politiques, Groupe parlementaire 
et Députés nationaux ayant refusé de participer aux concertations 
nationales,
•Attachés au respect de la Constitution, aux lois de la 
République et aux valeurs républicaines,
•Attachés – à la défense de la 
Démocratie, des Droits humains et des intérêts vitaux de nos 
compatriotes,
•Préoccupés par l’interminable guerre à l’Est du pays, 
l’insécurité sur toute l’étendue du territoire national, l’absence de légitimité 
de certaines institutions de la République et par les souffrances des 
Congolaises et Congolais; 
Après avoir suivi la clôture des concertations 
nationales précédée par la lecture du Rapport synthèse reprenant les 
recommandations issues de ces assises, déclarons ce qui suit : 
1.Les 
concertations nationales n’ont marqué aucune avancée réelle en rapport avec les 
défis politiques, économiques, sociaux et les attentes de l’ensemble de la 
population Congolaise.
2.Les Concertations nationales auront été l’occasion 
donnée au Président KABILA d’identifier et de constituer sa nouvelle majorité 
présidentielle préoccupée désormais par la mise en place d’un nouveau 
Gouvernement en vue de satisfaire les appétits gloutons des impétrants qui ont 
satisfait avec brio à l’examen d’admission à la nouvelle majorité présidentielle 
par la voie des dites assises. De ce fait, aucune analyse approfondie sur les 
causes profondes de la guerre à l’Est du pays incluant les complicités internes 
n’a été faite. De même, les Concertations n’ont pas permis de mettre en 
cohérence l’appui de la communauté internationale, les discussions de Kampala et 
une approche interne crédible pour une sortie définitive de crise sécuritaire à 
l’Est du pays.
3.La question de la légitimité du pouvoir a été superbement 
escamotée par la nouvelle majorité présidentielle qui a manqué le courage 
politique et l’occasion de rencontrer le Président Etienne TSHISEKEDI à cet 
effet et exiger des élections crédibles et rapides des députés provinciaux en 
vue d’arrêter la prise en otage du Sénat, des Assemblées provinciales et 
Gouvernements provinciaux par des autorités illégitimes n’agissant depuis 2012 
qu’en leurs propres noms sans devoir de recevabilité.
4.Quant au processus 
électoral, les recommandations des concertations nationales ont laissé libre 
court à des prolongations des délais par l’absence d’un agenda précis, d’un 
chronogramme clair et des objectifs forts qui devraient traduire la volonté de 
mettre fin à l’incertitude politique et à la crise de légitimité désormais 
renforcée.
5.Au plan social, les Concertateurs sont restés muets et 
incapables de proposer des réponses réelles aux préoccupations des Congolais 
dans le domaine de l’emploi, de la santé publique, de l’enseignement, du niveau 
minimum des salaires, du pouvoir d’achat ainsi que de la pauvreté qui touche 71% 
de la population. De ce qui procède, les Partis politiques, Groupes 
parlementaires et Députés nationaux membres de l’opposition signataires de la 
présence déclaration. 
1.Rejetons la demande faite par les concertateurs à la 
CENI de décaler les élections des députés provinciaux dans le seul but de 
prolonger les mandats des Gouverneures des provinces, des sénateurs, et de faire 
bénéficier au Président Kabila un nouveau mandat. 
2.Exigeons que soit 
résolue, par le biais des élections provinciales, sénatoriales et des 
Gouverneurs à organiser en urgence, la crise de légitimité du 
pouvoir.
3.Constatons par ailleurs l’absence de cohésion nationale, étant 
donné que le non règlement politique du contentieux électoral entre le Président 
Tshisekedi et la nouvelle majorité présidentielle issue des concertations 
nationales.
4.Exigeons du président Kabila et sa nouvelle majorité de mettre 
définitivement un terme aux souffrances des Congolais victimes d’une guerre dont 
les complices internes tardent à être démasqués.
5.Prenons à témoin le peuple 
Congolais et mettons en garde la nouvelle majorité contre toute tentative de 
coup d’Etat institutionnelle en vue de remettre en question les acquis 
Démocratique chèrement obtenus par le peuple Congolais et parfois aux pris du 
sacrifice suprême.
6.Demandons au peuple Congolais de se mobiliser comme un 
seul homme en vue de barrer la route à toute forme d’imposture.
Fiat à Kinshasa, le 5- 10-2013

 
 
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