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mardi 8 octobre 2013

Déclaration politique des partis, groupes parlementaires et députes nationaux ayant dit non aux concertations nationales


Déclaration politique des partis, groupes parlementaires et députes nationaux ayant dit non aux concertations nationales




Nous, dirigeants des partis politiques, Groupe parlementaire et Députés nationaux ayant refusé de participer aux concertations nationales,
•Attachés au respect de la Constitution, aux lois de la République et aux valeurs républicaines,
•Attachés – à la défense de la Démocratie, des Droits humains et des intérêts vitaux de nos compatriotes,
•Préoccupés par l’interminable guerre à l’Est du pays, l’insécurité sur toute l’étendue du territoire national, l’absence de légitimité de certaines institutions de la République et par les souffrances des Congolaises et Congolais; 
Après avoir suivi la clôture des concertations nationales précédée par la lecture du Rapport synthèse reprenant les recommandations issues de ces assises, déclarons ce qui suit : 

1.Les concertations nationales n’ont marqué aucune avancée réelle en rapport avec les défis politiques, économiques, sociaux et les attentes de l’ensemble de la population Congolaise.
2.Les Concertations nationales auront été l’occasion donnée au Président KABILA d’identifier et de constituer sa nouvelle majorité présidentielle préoccupée désormais par la mise en place d’un nouveau Gouvernement en vue de satisfaire les appétits gloutons des impétrants qui ont satisfait avec brio à l’examen d’admission à la nouvelle majorité présidentielle par la voie des dites assises. De ce fait, aucune analyse approfondie sur les causes profondes de la guerre à l’Est du pays incluant les complicités internes n’a été faite. De même, les Concertations n’ont pas permis de mettre en cohérence l’appui de la communauté internationale, les discussions de Kampala et une approche interne crédible pour une sortie définitive de crise sécuritaire à l’Est du pays.
3.La question de la légitimité du pouvoir a été superbement escamotée par la nouvelle majorité présidentielle qui a manqué le courage politique et l’occasion de rencontrer le Président Etienne TSHISEKEDI à cet effet et exiger des élections crédibles et rapides des députés provinciaux en vue d’arrêter la prise en otage du Sénat, des Assemblées provinciales et Gouvernements provinciaux par des autorités illégitimes n’agissant depuis 2012 qu’en leurs propres noms sans devoir de recevabilité.
4.Quant au processus électoral, les recommandations des concertations nationales ont laissé libre court à des prolongations des délais par l’absence d’un agenda précis, d’un chronogramme clair et des objectifs forts qui devraient traduire la volonté de mettre fin à l’incertitude politique et à la crise de légitimité désormais renforcée.
5.Au plan social, les Concertateurs sont restés muets et incapables de proposer des réponses réelles aux préoccupations des Congolais dans le domaine de l’emploi, de la santé publique, de l’enseignement, du niveau minimum des salaires, du pouvoir d’achat ainsi que de la pauvreté qui touche 71% de la population. De ce qui procède, les Partis politiques, Groupes parlementaires et Députés nationaux membres de l’opposition signataires de la présence déclaration. 
1.Rejetons la demande faite par les concertateurs à la CENI de décaler les élections des députés provinciaux dans le seul but de prolonger les mandats des Gouverneures des provinces, des sénateurs, et de faire bénéficier au Président Kabila un nouveau mandat. 
2.Exigeons que soit résolue, par le biais des élections provinciales, sénatoriales et des Gouverneurs à organiser en urgence, la crise de légitimité du pouvoir.
3.Constatons par ailleurs l’absence de cohésion nationale, étant donné que le non règlement politique du contentieux électoral entre le Président Tshisekedi et la nouvelle majorité présidentielle issue des concertations nationales.
4.Exigeons du président Kabila et sa nouvelle majorité de mettre définitivement un terme aux souffrances des Congolais victimes d’une guerre dont les complices internes tardent à être démasqués.
5.Prenons à témoin le peuple Congolais et mettons en garde la nouvelle majorité contre toute tentative de coup d’Etat institutionnelle en vue de remettre en question les acquis Démocratique chèrement obtenus par le peuple Congolais et parfois aux pris du sacrifice suprême.
6.Demandons au peuple Congolais de se mobiliser comme un seul homme en vue de barrer la route à toute forme d’imposture.

 
Fiat à Kinshasa, le 5- 10-2013

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