Elections en RDC : le gouvernement assure que la présidentielle aura bien lieu en 2016
(AFP 07/03/14)
Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais |
KINSHASA, 7 mars 2014 (AFP) - La prochaine présidentielle en République démocratique du Congo aura bien lieu en 2016, conformément à la Constitution congolaise, a assuré vendredi le gouvernement de Kinshasa.
"Avec ou sans l'appui de la communauté internationale, la Constitution sera strictement respectée", a déclaré le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, lors d'une conférence de presse à Kinshasa.
Le président de la République, Joseph Kabila, l'a dit clairement à des représentants de l'Union européenne cette semaine, a indiqué M. Mende, ajoutant : "Nous aurons des élections en 2016", même sans aide financière de l'étranger.
M. Mende a consacré une part importante de sa conférence de presse aux préoccupations et recommandations relatives au processus électoral formulées par l'Eglise catholique.
Contestées par l'opposition et fortement critiquées par la communauté internationale, la présidentielle et les législatives de novembre 2011, qui ont permis à M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se maintenir à la tête de l'Etat pour un nouveau mandat de cinq ans, ont provoqué une crise politique à l'origine d'un blocage du cycle électoral lancé par ces deux scrutins.
Dans un communiqué, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a exhorté lundi le gouvernement et le peuple congolais à oeuvrer pour que "le processus électoral se passe dans la paix et la vérité, dans la transparence et le respect des délais constitutionnels".
Les évêques ont également recommandé que les députés des onze provinces formant le pays soient élus au suffrage universel direct, "au premier trimestre 2015", en même temps que les maires des grandes villes, les bourgmestres des communes et les autres exécutifs des communautés locales afin de diminuer le coût des élections.
Pour l'heure, la Commission électorale nationale indépendante (Céni), a annoncé en janvier que les citoyens de la RDC seraient appelés à voter fin 2014, pour la première fois en trois ans, à l'occasion d'élections urbaines, municipales et locales. Elle prévoit que les élections des sénateurs nationaux et des députés provinciaux (qui auraient dû avoir lieu initialement en 2012) se tiennent en 2015, la même année que celles de gouverneurs de province, avant la présidentielle de 2016."
"(...) A propos du processus électoral, Mende a salué l’opposition manifestée lundi 3 mars par la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) contre l’organisation des élections provinciales, municipales, urbaines et locales au suffrage indirect. « Ces prélats catholiques disent craindre que l’organisation des élections au suffrage indirect accroisse le risque de manipulation et de corruption ».
Mende a toutefois expliqué que le scrutin indirect apparait en ce moment comme l’option la plus réaliste.
«Tout en comprenant le souci de lutter contre la corruption, le gouvernement dit qu’il est tenu par les limites des moyens budgétaires mis à sa disposition», a poursuivi le porte-parole du gouvernement congolais.
Il a par ailleurs indiqué le gouvernement a déjà débloqué la somme de 9, 5 millions de dollars américains en faveur de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni)."
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