Léon Kengo Wa Dondo : Quelle est sa couleur politique et pour qui roule-t-il ?
Lorsque DESC, dans une analyse exclusive, qualifiait Léon Kengo Wa Dondo d’homme d’État addictif au pouvoir, c’est à bon escient que cette description prémonitoire a été réalisée. Cette prospective tend à se confirmer dans l’ultime acte politique que vient de poser l’éternel « Premier » en passe de récupérer le poste qui l’a amené au sommet de la politique en faisant de lui un véritable félin politique qui revient là où on l’attend le moins. (http://desc-wondo.org/dossier-special-les-personnalites-congolaises-a-tenir-a-loeil-en-2014-jj-wondo/). Comme nous l’écrivions, « l’animal politique que fut Léon Kengo Wa Dondo s’est révélé être un personnage narcissique, compulsif et un obsédé inconditionnel du pouvoir pour le pouvoir sans état d’âme, surtout pour les honneurs liés au pouvoir. Ses différents actes politiques posés ses vingt dernières années sont éloquents pour mettre en lumière la personnalité politique de celui pour qui seuls ses intérêts personnels et non collectif comptent. »
Acte 1 : la troisième voie sous la transition démocratique des années 1990
La rude confrontation politique entre Mobutu et Tshisekedi des années 1990 aboutit à une impasse politique qui bloqua le fonctionnement des institutions et marqua la faillite de l’Etat zaïrois. Elle permit à Kengo de s’imposer insidieusement comme étant la troisième voie. Pour ce faire, Léon Kengo eut l’idée de créer un parti d’opposition dénommé UDI (Union des démocrates indépendants) regroupant des jeunes turcs de la classe moyenne et politique de l’époque (Tambwe Mwamba, Patrice Djamboleka, professeur Katanga Mukumadi, etc.) pour noyauter l’union sacrée de l’opposition radiale (USORAL) animée par le duo Étienne Tshisekedi et l’enfant terrible Joseph Olenghankoy.
Pour arriver à ses fins, Kengo bénéficiera également de la bénédiction complaisante de Monseigneur Laurent Monsengwo, Président de la Conférence Nationale Souveraine, puis du Haut Conseil de la République, enfin du Haut Conseil de la République, Parlement de Transition (HCR-PT).
Pour la petite histoire, le 1er octobre 1991, E. Tshisekedi est nommé Premier ministre, il supprime la mention « Mobutu, garant de la Constitution » lors de la prestation de serment. Il affirme ne pas être le Premier ministre du Maréchal Mobutu. Après quelques jours de tractations, Mobutu révoque Tshisekedi. Le 23 octobre 1991, Bernadin Mungul Diaka est nommé Premier ministre, immédiatement contesté par l’opposition.
Le 22 novembre 1991, sous la facilitation des envoyés spéciaux de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine), MM. Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, respectivement Président et ministre d’Etat sénégalais, le camp mobutiste appelé « la mouvance présidentielle » et celui de l’opposition concluent, en marge de la Conférence nationale, les « Accords du Palais de Marbre » dont le principe de base est que le Premier ministre sera issu de l’opposition (Union Sacrée).
Le 12 décembre 1991, la CNS se dote d’un bureau provisoire dont le Président est l’archevêque de Kisangani, Mgr Laurent Monsengwo. Le 25 décembre 1991, à la surprise générale, Ngunz a Karl i Bond est nommé Premier ministre, en lieu et place de Tshisekedi. Le 6 avril 1992, les travaux de la CNS sont ré-ouverts à la suite des incessantes manifestations populaires (journées ville-morte,…), à la radicalisation de l’opposition favorable à Tshisekedi et aux fortes pressions de l’Occident sur Mobutu. Le 14 août 1992, la CNS élit Étienne Tshisekedi comme Premier ministre de la transition, avec 70,8% des voix contre le candidat du régime, Thomas Kanza.
Le 6 décembre 1992, Mobutu ordonne la clôture de la CNS, qui n’a pas discuté en séance plénière de deux questions délicates relatives aux assassinats politiques et aux biens mal acquis. Entre-temps, la CNS a élaboré un Acte constitutionnel de transition, un Gouvernement de transition, le Haut Conseil de la République comme organe législatif et le Conseil électoral. Elle élabore un projet de Constitution et un calendrier électoral. Mais, Mobutu continue à appliquer l’ancienne constitution et de s’opposer au gouvernement de transition. Le taux d’inflation atteint 7.000%.
Mars 1993 : Mobutu essaie de reprendre la situation en mains et organise un Conclave qui ne réunit que les membres de son camp, qui créent une plateforme dénommée les Forces politiques du Conclave (FPC). Le Conclave désigne Faustin Birindwa, un transfuge de l’UDPS comme Premier ministre, en plus de la réhabilitation de l’ancienne Assemblée Nationale. Un dédoublement des institutions se met alors en place : celles issues de la CNS et celles réhabilitées par le Conclave qui a le soutien de la garde prétorienne de Mobutu et les services de sécurité.
Le 22 octobre 1993 : Mobutu signe un décret de réforme monétaire : les billets de 1 nouveau Zaïre (1 NZ) sont échangés contre ceux de 3.000.000 Z. Le Kasaï, fidèle à la fatwa décrétée par Tshisekedi le 1er décembre 1992, lorsqu’il a démonétise les billets de 5.000.000 de zaïres que la Banque Nationale a émis contre la volonté de son gouvernement et 1992, continue à utiliser les anciens zaïres suite à un. bLa crise sociale, économique et politique est à son comble et Mobutu est reléguée par ses proches à Gbadolite et perd tout contact avec le peuple, d’où il se surnomme l’« aigle de Kawele ».
Le 14 janvier 1994, signature d’accords entre le camp de Mobutu et l’opposition représentée par l’Union sacrée de l’opposition radicale et alliés (USORAL). Ces accords visent à mettre fin au dédoublement des institutions. Dans un subtil stratagème de calcul politicien, le parlement de transition intègre l’ancienne assemblée nationale et devient le Haut Conseil de la République-Parlement de Transition (HCR-PT). La mouvance présidentielle y est majoritaire et va défendre quelques mois plus tard la candidature à la primature du mobutiste infiltré dans l’opposition, avec une nouvelle plateforme dite de l’opposition modérée, l’Union pour la République et la Démocratie (URD) formée autour de M. Léon Kengo wa Dondo. L’URD regroupe principalement les partis suivants : l’Union des Démocrates Indépendants (UDI), le Front Commun des Nationalistes (FCN/Kamanda), le Parti Démocrate et Social Chrétien (PDSC/Kititwa) et l’Union Nationale des Démocrates Fédéralistes (UNADEF) de Charles Mwando Nsimba. En réalité, il s’agit d’une opposition factice, instrumentalisée par le régime, qui voudrait subtilement s’interposer comme une troisième voie contre la bipolarisation (Mobutu-Tshisekedi) de la politique au Zaïre.
C’est exactement le même stratagème insidieux qui se cache aujourd’hui derrière la création de « l’opposition républicaine » qui, face à l’échec du régime Kabila d’attirer la véritable opposition représentative (UDPS, MLC, UNC, FAC…) dans un Gouvernement de cohésion nationale, va se servir de pseudo-opposant kabiliste Kengo pour donner un faux semblant d’ouverture à une frange de l’opposition qui, en réalité, n’en n’est pas une.
Le 8 avril 1994, adoption par le HCR-PT d’un nouvel Acte de transition. L’Acte issu de la CNS a été amendé de façon à satisfaire les exigences de la Mouvance présidentielle alliée avec Kengo Wa Dondo.
Le 14 juin 1994, soutenu par le les FPC des mobutistes, Kengo Wa Dondo s’impose en tant que la troisième voie et est désigné Premier ministre par la mouvance mobutiste HCR-PT, malgré l’opposition majoritaire de l’USORAL, derrière Tshisekedi. Une nomination qui viole les résolutions de la CNS et les accords du 14 janvier 1994. L’opposition radicale (USORAL) considère comme illégal le gouvernement Kengo et réclame le retour de Tshisekedi à la primature. Ce choix qui satisfait la Les USA, la France et la Belgique. Il restera Premier ministre jusqu’en 1997 avant son exil en pleine guerre de l’AFDL. C’est ainsi que l’opposant-mobutiste, terme utilisé par Maître Nimy Mayidika Ngimbi dans son ouvrage « Je ne renie rien – Je raconte » qualifie ces opposants opportunistes de la dernière heure. Dans son ouvrage, Maître Nimy traitait déjà à l’époque (en 1992) « François Mwamba Tshishimbi, l’actuel coordonnateur du mécanisme national de suivi de l’Accord cadre d’Addis-Abeba et négociateur dans la délégation gouvernementale aux pourparlers avec le M23 à Kampala, cet ex-secrétaire général du MLC de JP Bemba, d’« opposant-repenti ». Qui a bu boira et on voit aujourd’hui les mêmes faux-opposants sous Mobutu revêtir les mêmes parures de transvestis sous Kabila.
Acte 2 : Triomphe-surprise de Kengo au Sénat en 2007 et début de lune de miel entre Kabila et Kengo
Acte 1 : la troisième voie sous la transition démocratique des années 1990
La rude confrontation politique entre Mobutu et Tshisekedi des années 1990 aboutit à une impasse politique qui bloqua le fonctionnement des institutions et marqua la faillite de l’Etat zaïrois. Elle permit à Kengo de s’imposer insidieusement comme étant la troisième voie. Pour ce faire, Léon Kengo eut l’idée de créer un parti d’opposition dénommé UDI (Union des démocrates indépendants) regroupant des jeunes turcs de la classe moyenne et politique de l’époque (Tambwe Mwamba, Patrice Djamboleka, professeur Katanga Mukumadi, etc.) pour noyauter l’union sacrée de l’opposition radiale (USORAL) animée par le duo Étienne Tshisekedi et l’enfant terrible Joseph Olenghankoy.
Pour arriver à ses fins, Kengo bénéficiera également de la bénédiction complaisante de Monseigneur Laurent Monsengwo, Président de la Conférence Nationale Souveraine, puis du Haut Conseil de la République, enfin du Haut Conseil de la République, Parlement de Transition (HCR-PT).
Pour la petite histoire, le 1er octobre 1991, E. Tshisekedi est nommé Premier ministre, il supprime la mention « Mobutu, garant de la Constitution » lors de la prestation de serment. Il affirme ne pas être le Premier ministre du Maréchal Mobutu. Après quelques jours de tractations, Mobutu révoque Tshisekedi. Le 23 octobre 1991, Bernadin Mungul Diaka est nommé Premier ministre, immédiatement contesté par l’opposition.
Le 22 novembre 1991, sous la facilitation des envoyés spéciaux de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine), MM. Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, respectivement Président et ministre d’Etat sénégalais, le camp mobutiste appelé « la mouvance présidentielle » et celui de l’opposition concluent, en marge de la Conférence nationale, les « Accords du Palais de Marbre » dont le principe de base est que le Premier ministre sera issu de l’opposition (Union Sacrée).
Le 12 décembre 1991, la CNS se dote d’un bureau provisoire dont le Président est l’archevêque de Kisangani, Mgr Laurent Monsengwo. Le 25 décembre 1991, à la surprise générale, Ngunz a Karl i Bond est nommé Premier ministre, en lieu et place de Tshisekedi. Le 6 avril 1992, les travaux de la CNS sont ré-ouverts à la suite des incessantes manifestations populaires (journées ville-morte,…), à la radicalisation de l’opposition favorable à Tshisekedi et aux fortes pressions de l’Occident sur Mobutu. Le 14 août 1992, la CNS élit Étienne Tshisekedi comme Premier ministre de la transition, avec 70,8% des voix contre le candidat du régime, Thomas Kanza.
Le 6 décembre 1992, Mobutu ordonne la clôture de la CNS, qui n’a pas discuté en séance plénière de deux questions délicates relatives aux assassinats politiques et aux biens mal acquis. Entre-temps, la CNS a élaboré un Acte constitutionnel de transition, un Gouvernement de transition, le Haut Conseil de la République comme organe législatif et le Conseil électoral. Elle élabore un projet de Constitution et un calendrier électoral. Mais, Mobutu continue à appliquer l’ancienne constitution et de s’opposer au gouvernement de transition. Le taux d’inflation atteint 7.000%.
Mars 1993 : Mobutu essaie de reprendre la situation en mains et organise un Conclave qui ne réunit que les membres de son camp, qui créent une plateforme dénommée les Forces politiques du Conclave (FPC). Le Conclave désigne Faustin Birindwa, un transfuge de l’UDPS comme Premier ministre, en plus de la réhabilitation de l’ancienne Assemblée Nationale. Un dédoublement des institutions se met alors en place : celles issues de la CNS et celles réhabilitées par le Conclave qui a le soutien de la garde prétorienne de Mobutu et les services de sécurité.
Le 22 octobre 1993 : Mobutu signe un décret de réforme monétaire : les billets de 1 nouveau Zaïre (1 NZ) sont échangés contre ceux de 3.000.000 Z. Le Kasaï, fidèle à la fatwa décrétée par Tshisekedi le 1er décembre 1992, lorsqu’il a démonétise les billets de 5.000.000 de zaïres que la Banque Nationale a émis contre la volonté de son gouvernement et 1992, continue à utiliser les anciens zaïres suite à un. bLa crise sociale, économique et politique est à son comble et Mobutu est reléguée par ses proches à Gbadolite et perd tout contact avec le peuple, d’où il se surnomme l’« aigle de Kawele ».
Le 14 janvier 1994, signature d’accords entre le camp de Mobutu et l’opposition représentée par l’Union sacrée de l’opposition radicale et alliés (USORAL). Ces accords visent à mettre fin au dédoublement des institutions. Dans un subtil stratagème de calcul politicien, le parlement de transition intègre l’ancienne assemblée nationale et devient le Haut Conseil de la République-Parlement de Transition (HCR-PT). La mouvance présidentielle y est majoritaire et va défendre quelques mois plus tard la candidature à la primature du mobutiste infiltré dans l’opposition, avec une nouvelle plateforme dite de l’opposition modérée, l’Union pour la République et la Démocratie (URD) formée autour de M. Léon Kengo wa Dondo. L’URD regroupe principalement les partis suivants : l’Union des Démocrates Indépendants (UDI), le Front Commun des Nationalistes (FCN/Kamanda), le Parti Démocrate et Social Chrétien (PDSC/Kititwa) et l’Union Nationale des Démocrates Fédéralistes (UNADEF) de Charles Mwando Nsimba. En réalité, il s’agit d’une opposition factice, instrumentalisée par le régime, qui voudrait subtilement s’interposer comme une troisième voie contre la bipolarisation (Mobutu-Tshisekedi) de la politique au Zaïre.
C’est exactement le même stratagème insidieux qui se cache aujourd’hui derrière la création de « l’opposition républicaine » qui, face à l’échec du régime Kabila d’attirer la véritable opposition représentative (UDPS, MLC, UNC, FAC…) dans un Gouvernement de cohésion nationale, va se servir de pseudo-opposant kabiliste Kengo pour donner un faux semblant d’ouverture à une frange de l’opposition qui, en réalité, n’en n’est pas une.
Le 8 avril 1994, adoption par le HCR-PT d’un nouvel Acte de transition. L’Acte issu de la CNS a été amendé de façon à satisfaire les exigences de la Mouvance présidentielle alliée avec Kengo Wa Dondo.
Le 14 juin 1994, soutenu par le les FPC des mobutistes, Kengo Wa Dondo s’impose en tant que la troisième voie et est désigné Premier ministre par la mouvance mobutiste HCR-PT, malgré l’opposition majoritaire de l’USORAL, derrière Tshisekedi. Une nomination qui viole les résolutions de la CNS et les accords du 14 janvier 1994. L’opposition radicale (USORAL) considère comme illégal le gouvernement Kengo et réclame le retour de Tshisekedi à la primature. Ce choix qui satisfait la Les USA, la France et la Belgique. Il restera Premier ministre jusqu’en 1997 avant son exil en pleine guerre de l’AFDL. C’est ainsi que l’opposant-mobutiste, terme utilisé par Maître Nimy Mayidika Ngimbi dans son ouvrage « Je ne renie rien – Je raconte » qualifie ces opposants opportunistes de la dernière heure. Dans son ouvrage, Maître Nimy traitait déjà à l’époque (en 1992) « François Mwamba Tshishimbi, l’actuel coordonnateur du mécanisme national de suivi de l’Accord cadre d’Addis-Abeba et négociateur dans la délégation gouvernementale aux pourparlers avec le M23 à Kampala, cet ex-secrétaire général du MLC de JP Bemba, d’« opposant-repenti ». Qui a bu boira et on voit aujourd’hui les mêmes faux-opposants sous Mobutu revêtir les mêmes parures de transvestis sous Kabila.
Acte 2 : Triomphe-surprise de Kengo au Sénat en 2007 et début de lune de miel entre Kabila et Kengo
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Pour mieux comprendre le rôle assigné à Kengo en faveur de Kabila, il faut remonter aux tractations qui ont conduit à son retour en RDC. Pour la petite histoire, le retour de Kengo en RDC fut facilité par l’ancien conseiller spécial de Kabila en matière de sécurité, le feu Samba Kaputo. Ce dossier concernait également le retour de Seti Yale. Pour rassurer Kengo, une délégation conduite par Katumba Mwanke et l’ambassadeur itinérant de Kabila, Antoine Ghonda, qui furent le déplacement à Bruxelles pour négocier discrètement avec les deux intéressés. Une initiative qui avait également la bénédiction des autorités rwandaises qui soutenaient Joseph Kabila et espéraient jouer sur la fibre ethnique Tutsi des origines maternelles de Kengo pour s’en servir comme un berger et parrain politique de Joseph Kabila en RDC en attirant à cette cause plusieurs mobutistes fauchés en quelques années d’exil.
Dans les clauses de son retour, confie à DESC un proche collaborateur de Samba Kaputo qui a personnellement traité ce dossier, il était stipulé noir sur blanc que Samba se servirait discrètement de la plate-forme présidentielle ‘l’ex AMP) et des mobutistes pour soutenir la candidature de Kengo à la présidence du Sénat. C’est ce qui fut fait au moment venu au détriment de l’infortuné She Okitundu et plusieurs cadres désabusés du PPRD qui, dans un triomphalisme exubérant, jubilaient avant d’avoir abattu la peau du léopard Kengo. Une leçon du real politik made in Kigali ! Cette réaction postée sur DESC de M. Timothée Shaomba Shutsha, ancien proche collaborateur de She Okitundu et ancien Conseiller à la Présidence de la République se passe de tout commentaire : « Il n’est pas surprenant que Joseph Kabila adopte cette attitude, la même qu’il a toujours eu. C’est bien dommage que notre pays devienne une zone d’action internationale réservée aux étrangers pour toute sorte d’expérimentation des crimes et pillages sous toutes ses formes. A l’époque, Monsieur SHE Okitundu, alors Ministre des Droits Humains sous le Gouvernement de Mzée L.D Kabila a réussi à obtenir la condamnation l’Ouganda et celle du Rwanda devait intervenir dans les mois qui suivaient. Mais le plan était très avancé et Mzée est mort. Je me rappelle, que l’actuel Sénateur SHE Okitundu, alors Ministre des Affaires Etrangères sous Joseph Kabila, a voulu renouveler le dossier à la Cour Internationale de Justice, mais le lobbying rwandais à Kinshasa a pesé sur leur » AMI et FRERE » pour que SHE abandonne sa démarche. Pour être mieux contrôlé, ce dernier fut nommé Directeur de Cabinet de Joseph Kabila. » « C’est ici que j’ai fait mon entrée au Cabinet du Chef de l’Etat, en juillet 2006, en qualité de chargé de mission et que j’ai rencontré à plusieurs reprises. Parenthèse: (histoire à suivre plus tard, car je fus révoqué au début 2008, quand j’ai adressé à l’attention du Président de République des rapports accablants sur certaines questions dont celles des Nkudna et compagnie…). Vous remarquerez que SHE Okitundu est victime de sa démarche, pourtant patriotique et républicaine. La preuve est qu’il est au garage-poli, au Sénat, dont on connait comment la carte à été jouée pour l’écarter [Ndlr. en faveur de Kengo], car ce Monsieur est intransigeant dans ses positions, même devant le Chef de l’Etat. S’il n’était pas élu comme Sénateur du Sankuru chez lui, il connaitrait d’énormes difficultés politiques... » (Commentaire posté en bas de l’article: http://desc-wondo.org/rd-congo-kabila-le-garant-de-limpunite-boniface-musavuli/) Pour comprendre davantage pourquoi Kengo reste un allié stratégique de Kabila, malgré les apparences fallacieuses, il faut analyser la manière dont la MP a pesé de tout son poids pour gagner toutes les batailles électorales, notamment les provinciales dans les fiefs où mathématiquement et rationnellement elle était perdante : Kinshasa (2007) et Equateur (2007 et 2013) des provinces acquises au MLC. Si pour les provinciales, le régime Kabila est prêt à tout, ce n’est pas au poste ultra stratégique de la présidence du Sénat, deuxième personnalité constitutionnelle de l’Etat devant suppléer au chef de l’Etat en cas de la vacance présidentielle, que le régime (avec ses soutiens rwandais) va laisser à un véritable opposant ou un digne patriote congolais occuper ce poste. L’échec de She Okitundu, comme l’illustre si bien le M. Shaombo, s’inscrit dans cette dynamique de maillage des institutions du Congo par des agents à la solde du régime monoethnique rwandais. Autre indice qui montrerait que cette stratégie de débauchage de Kengo allait dans le sens du soutien de la communauté internationale, notamment la Belgique, au tandem Kabila-Kengo est que le triple ancien Premier ministre de Mobutu, qui a été inculpé à Bruxelles pour blanchiment d’argent en juin 2003, n’a plus été poursuivi par la justice belge. Pourtant, «La Libre Belgique» du 25 juin 2003 a rapporté que « Le juge d’instruction Michel Claise a décidé d’inculper M. Kengo Wa Dondo pour blanchiment d’argent », pour une affaire qui était en relation avec des « faits de corruption » (http://www.lesoftonline.net/articles/blanchiment-d%E2%80%99argent-l%E2%80%99ancien-premier-ministre-kengo-inculp%C3%A9-%C3%A0-bruxelles). Et il est connu qu’au Congo, c’est à travers la justice, nationale ou internationale, que le régime et ses soutiens internationaux agissent pour museler les opposants. Kengo a opté pour se rallier au régime en échange des ennuis. Acte 3 : Kengo parraine la modification constitutionnelle qui permet à Kabila d’être réélu en faveur d’un scrutin à tour unique
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