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SACREBOPOL

mercredi 6 août 2014

Meeting de N’Djili : test réussi pour l’opposition

Meeting de N’Djili : test réussi pour l’opposition

Des leaders des partis de l'opposition réunis au meeting qu'ils ont organisé lundi 4 août à la place Sainte Thérèse à Kinshasa. 

L’incertitude a plané pendant plusieurs jours sur la tenue ou non à Ndjili du meeting des partis de l’opposition opposés à la révision de la Constitution, plus précisément de l’article 220. C’est seulement la veille de ce rendez-vous que l’Hôtel de ville, à travers un courrier adressé aux organisateurs, a enfin donné son quitus. 
Le précieux sésame enfin délivré,  sympathisants et militants  de l’Udps, l’Unc, de  l’Ecidé, du  RCD/ KML, de l’Udemo… et munis des drapeaux de leurs partis, .sont venus en masse à la place Sainte Thérèse,  hier lundi 4 août 2014  suivre les messages de Busa, Chalupa, Kalele,  Ewanga, Mwenze Kongolo , Vuemba, Mavungu… L’assistance nombreuse hier à Ndjili ; ne s’est pas ennuyée. Chants, cris, à la gloire d’Etienne Tshisekedi, mais  hostiles au pouvoir en place en RDC,    étaient au rendez-vous. La présence discrète et insignifiante des forces de l’ordre a contribué au bon déroulement de ce meeting.

L’opposition a consolidé son front commun hier  à Ndjili. Plusieurs personnes laissent entendre qu’Etienne Tshisekedi agit souvent en solo, a fait observer  le modérateur de cette matinée politique, Joseph Kapika. En voyant de nombreux opposants à ce meeting, on se rend compte que cette assertion est fausse.  Vital Kamerhe, Fayulu et Gilbert Tshimanga se trouvent au pays de l’Oncle Sam pour prendre part au sommet  USA- Afrique. Félix Tshisekedi est en Belgique dans le cadre de la commémoration du centenaire de la première guerre mondiale, a précisé ce cadre de l’Udps. A l’appel des sigles de leurs regroupements ou partis, les animateurs  des différents courants de l’opposition présents sur le podium  se levaient pour saluer l’assistance, placer un petit mot  et   en même temps décliner leurs noms. Le public s’est rendu compte de la présence de   l’UPC de Thomas Lubanga, du  Puna, de Radeco de Tatcher Lusamba, …à cette activité.
Orné des banderoles des partis et plate formes politiques appelés au meeting de Ndjili, le podium apprêté pour la circonstance  a refusé du monde.  On pouvait lire sur quelques banderoles  le texte suivant : Soki osimbi Constitution o ko tacher( ndlr  si tu veux modifier la Loi fondamentale, tu vas te salir).   C’est peu après 12 heures que les choses sérieuses ont vraiment commencé. Il y a eu dans un premier temps l’exécution de l’hymne national.

Beaudouin Mayo a été la première personne à tenir le micro pour chauffer la foule.
Il a entonné quelques airs populaires  entre autres « Eh yayi mambu eh,  to signer eyoma (ndlr nous allons faire du grabuge) qui ont été repris en chœur par la foule. L’orchestre retenu pour agrémenter cette journée, a accompagné Mayo et le public par ses partitions rythmiques. 

Chalupa : Le changement viendra du peuple. 
Fortement réclamé par la foule, Jacques Chalupa a commencé par remercier le public pour le soutien que les Congolais lui ont  apporté pendant sa période de détention à la prison centrale de Makala. Il a dit que le changement est censé venir de la population. Le  peuple  doit pousser les politiciens à parachever ce processus dans la mesure où les acteurs politiques représentent une poignée des personnes, a indiqué cet opposant.

Le prof Kalele a été l’une des stars de la journée d’hier. Dans son intervention, il a fait savoir qu’en réalité Joseph Kabila brigue un quatrième mandat car il est à la tête du pays depuis 2001 et organisé dans un premier temps les élections en 2006. Il a fait observer que les Belges ne voulaient pas voir les Congolais accéder à l’indépendance et ont fini par céder. Le même modus opérandi s’est répété avec  Mobutu et Laurent Désiré Kabila, a-t-il précisé. Aujourd’hui, on veut créer un autre MPR bis.
«Si les choses se sont bien passées aujourd’hui, c’est qu’on ne nous a pas accordés un cadeau».
«On doit avoir le mental de gagneur si on veut faire de grandes choses. Nous devons donc passer de la parole à l’acte».
« Vous avez montré que le peuple congolais n’est pas mort », a fait savoir de son côté le président de la société civile du Congo.

La RDC est un pays doté d’énormes potentialités  et dont la population n’en bénéficie pas, a ajouté Christopher Ngoy.  Et d’ajouter qu’il y a des pétitions qui ont été signées pour montrer notre détermination de s’opposer à la révision de la Constitution suivie de la création du regroupement  dénommé  « Sauvons la RDC ». L’un des mécanismes à mettre en place pour mettre en échec les manœuvres du pouvoir est le boycott du référendum, a-t-il noté. 

Pascaline Kudura : «On s’est battues pour faire triompher la vérité» 
La représentante de la MPP/ Fis est revenue sur les problèmes nés de la publication des résultats du scrutin de 2011. La ville de Kinshasa a été militarisée. Les mamans se sont levées et ont fait des sit in auprès devant certaines ambassades pour dénoncer les fraudes électorales et faire entendre leurs voix, a indiqué Pascaline Kudura.
Elle en est arrivée ensuite à l’Accord cadre d’Addis-Abeba censé faire revenir les choses à la normale en RDC. Elle a plaidé en faveur de la libération de Diomi, Kuthino et d’autres personnes mises au frais pour leurs opinions. Le meeting a pris fin vers 15 heures."



Des membres des partis politiques réunis à la place Sainte Thérèse à Ndjili pour assister au meeting de l'opposition à Kinshasa.

http://www.lephareonline.net/meeting-de-ndjili-test-reussi-pour-lopposition/



Maturité !
° http://www.laprosperiteonline.net/affi_article.php?id=3517

La date du 4 août 2014, restera longtemps gravée dans les annales de l’histoire politique du Congo, autant que le 24 avril 1990. Si la deuxième date correspond à la démocratisation du pays, sonnant le glas du régime dictatorial de Mobutu, pour un saut dans le multipartisme, à 3 partis politiques d’abord, puis vers le pluralisme politique, à outrance ; la première date inaugure, quant à elle, une « série » des libertés d’expression avec l’organisation du meeting de l’opposition politique, toutes tendances confondues, à N’djili, place Sainte Thérèse. L’occasion, il ne fallait pas la louper. Les vétérans, ceux qui ont battu le macadam il y a belle lurette, aux côtés de ceux qui ont l’habitude de braver la police en certaines circonstances, puis les autres, les novices ayant décidé de s’engager dans une démonstration de force, se sont retrouvés à la Tshangu. Milieu populaire par prédilection, ils étaient par milliers, franchement. Leurs leaders, montés au créneau, se sont débobinés, à tour de rôle. Bruno Mavungu de l’UDPS, Jean-Bertrand Ewanga de l’UNC, Matthieu Kalele de PNTC, Jean-Claude Vuemba, Pascaline Kudura du FIS, Mwenze Kongolo, Koloso Sumahili, Steve Mbikayi du PT, Jean-Lucien Bussa, Ngoy Christopher de la société civile…, Chacun dans sa langue (français, swahili, kikongo…), non comme lors de la construction de la tour de Babel, a donné le message.  Celui-ci a porté, en substance, sur l’appel lancé au Chef de l’Etat, Joseph Kabila, pour un dialogue, sans exclusive. Ce, en prévision de 2016. Les concertations nationales ayant accouché d’une souris, disent-ils. Un autre appel à la vigilance, invite la population à rejeter toute révision constitutionnelle.   Voilà, la démonstration de force passée, l’heure est au constat. Plus personne n’a déploré le moindre incident, ni accrochage, même si pouvoir et opposition se regardaient en chiens de faïences. Police déployée, vigilante, mais préoccupée à encadrer, à distance, des membres de l’opposition. L’on signale qu’un mot d’ordre de la hiérarchie a suffi. De l’autre côté, les ténors de l’opposition, leurs membres sont restés accrochés aux différents discours. Pour tout esprit critique, c’est là un comportement responsable, qui convient pour la construction et la consolidation de la démocratie en République Démocratique du Congo. Ce fait, à lui seul, dénote la maturité. Les deux camps sont priés de s’y engager, fermement, pour le bonheur des congolais. C’est eux, les souverains primaires, à qui revient de sanctionner, positivement ou négativement. A chaque camp de savoir à quoi s’en tenir, dans la suite des événements."

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