En attendant son meeting du 13 septembre : Le Front populaire adresse une lettre ouverte à Joseph Kabila
Répondant le 4 septembre dernier à la correspondance du Front populaire contre la révision constitutionnelle, Front populaire en abrégé, sur la tenue de son meeting en date du 13 septembre à Lemba, le Gouverneur de la ville-province de Kinshasa demande à l’organisateur de cette activité de se conformer au décret-loi N°196 du 29 janvier 1999 portant réglementation des manifestations et des réunions publiques en assurant l’encadrement des militants et sympathisants pendant la durée dudit meeting prévue de 11h00 à 16h00.
Par la même occasion, André Kimbuta copie le Commissaire provincial de la Police/Ville de Kinshasa et le Bourgmestre de Lemba en les instruisant de prendre les dispositions sécuritaires requises.
Par la même occasion, André Kimbuta copie le Commissaire provincial de la Police/Ville de Kinshasa et le Bourgmestre de Lemba en les instruisant de prendre les dispositions sécuritaires requises.
En attendant la tenue de son meeting sur le terrain GD de Lemba, les membres du Front populaire ont adressé une lettre ouverte au Président Joseph Kabila dans laquelle ils lui rappellent ses engagements pris publiquement devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès en date du 23 octobre 2013 quand il avait fait siennes toutes les recommandations des Concertations nationales. Pour ce regroupement politique de l’opposition, ces recommandations sont aujourd’hui entrain d’être violées. La tentative de modifier la constitution ou de la changer constatée dans le chef de Kabila et de ses hommes tend vers la rupture du pacte républicain qui avait été recommandé en faveur du respect de la Loi fondamentale notamment en ses articles verrouillés. Les ténors du Front populaires ne manquent pas de rappeler au Président Joseph Kabila le danger qu’il court en se laissant entraîné dans cette aventure dangereuse de toucher à la Constitution avec tout le risque de commettre un parjure du serment prêté devant Dieu et la Nation. Le serment étant constitutionnel et son parjure correspond à une violation intentionnelle de la Constitution passible de haute trahison.
Les deux autres recommandations évoquées par le Front populaire qui aujourd’hui ne sont pas d’application concernent la mise en place d’une véritable administration électorale et la loi sur l’amnistie. Les concertations nationales avaient exigé une administration électorale digne capable garantir l’organisation et la tenue des élections libres, transparentes, crédibles et apaisées de manière à rassurer tout le monde sur la neutralité, l’impartialité et l’indépendance de la CENI. Quant à la loi sur l’amnistie, le Front populaire note que celle-ci est appliquée de manière sélective, partielle et partiale.
Réagissant à la formation d’un nouveau gouvernement que Joseph Kabila a annoncé dernièrement aux membres de sa famille politique à Kingakati, le Front populaire dit ne pas être concerné par un Exécutif national non issu d’un dialogue franc et inclusif conformément à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et à la Résolution 2098 du Conseil de sécurité des Nations-Unies. Tout gouvernement formé en marge de ces conditions intégrant aussi la signature d’un protocole d’accord avec un programme minimum clair sera, d’après ce regroupement politique, un conglomérat de révisionnistes opportunistes et autres Mobutistes, avides du pouvoir pour le banquet de l’opulence.
Cette lettre ouverte se termine en rappelant à son destinataire qu’il représente la Nation de part la Constitution. La fonction de Président de la République étant sacrée, le non respect par lui des engagements pris risque de la décrédibiliser et désacraliser.
K.KAP
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