La RDC dénoncée pour les violations des droits fondamentaux de ses députés
Martin Fayulu (D) en février 2016, aux côtés de l'opposant Vital Kamerhe (G). © RFI/Sonia Rolley |
La RDC est pointée du doigt pour les nombreuses violations des droits fondamentaux de ses députés. C’est l’objet d’une décision rendu par l’Union interparlementaire (UIP), une organisation respectée qui depuis plus d’un siècle représente les organes législatifs de 170 pays. Avec 34 cas recensés, la RDC est le pays qui compte le plus grand nombre de députés ou anciens députés victimes de violations de leurs libertés et de leurs droits fondamentaux
Sur les 34 cas recensés par l’UIP, seuls deux concernent des députés encore en exercice. D’abord Adrien Phoba, dont les auteurs de l’agression en février 2014 restent impunis malgré son dépôt de plainte. Ensuite, Martin Fayulu, arrêté selon le rapport en violation de son immunité parlementaire. Des agents des services de renseignements militaires l’auraient brutalisé, menacé et insulté.
Les autres ont été exclus de l’Assemblée nationale par la justice pour des raisons discutables selon l’UIP. Certains ont été détenus, poursuivis et condamnés après avoir exprimé une opinion différente de celle de la majorité ou du chef de l’Etat. C’est ce que souligne une décision qui pointe trois sujets de préoccupation : des violations de la liberté d’opinion et d’expression, une instrumentalisation de la justice avec l’absence de procès équitable, et des révocations arbitraires et des atteintes à l’immunité parlementaire (contournée notamment la procédure de flagrant délit). L’UIP s’inquiète de l’état de santé des députés Chalupa et DIomi Ndongala, ce dernier purge actuellement une peine de dix ans de prison.
Cette situation s’est aggravée ces dernières années selon l’organisation qui déplore un « rétrécissement de l’espace démocratique » et dit « craindre pour le respect de la Constitution et du calendrier électoral ».
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