Concerne : Presse et Mercenariat La présente contribution n'aurait sans doute pas eu de raison d'être si le Professeur avait gardé pour lui le secret d'une audience qui avait manifestement pour but de solliciter du Chef de l'Etat son indemnisation pour les dégâts causés à sa superbe villa de Binza-UPN et de la spoliation de ses biens par la soldatesque de l'AFDL. C'est son droit le plus absolu de citoyen et d'acteur politique.
Kin-Kiey Mulumba |
Seulement voilà : le Professeur dont le professionnalisme n'a jamais été pris en défaut, a commis un péché gratuit, qu'il aurait dû éviter. Courbe rentrant. En effet, le très long article publié en guise de restitution de l'audience nous semble sorti tout droit de la rédaction du quotidien l'Avenir, de la RTNC, de Digitalcongo ou des plumes de Kudura Kasongo. Quel dithyrambe ! Quelle louange ? Qu'y avons-nous lu de spécial, de nouveau, qui ait justifié de la part du Professeur Kin-Key Mulumba cette restitution ? Rien de nouveau sous le soleil ! Joseph est-il le fils biologique de Laurent-Désiré Kabila et de SIFA ? Rien que du déjà entendu. Mais, pourquoi donc Etienne Kabila a-t-il perdu la voix ? Où l'a-t-on caché ? Qu'est-ce-qui s'est passé pour que ce fils authentique de Laurent devînt aphone ? Pourquoi au congrès du PPRD nous a-t-on exhibé un ZOE (ou JO, nous l'ignorons) ou une Jannet, sans les autres enfants incontestés ? Les diplômes de Joseph ?
Mais pourquoi donc le site Internet du Président de la RD Congo est-il demeuré muet à ce sujet depuis sa création ? Et pourquoi donc les parlementaires du PPRD se sont-ils battus bec et ongle, pour éliminer le critère d'études faites exigées d'un candidat avant de postuler au poste de Président de la République ? Et si Joseph est donc réellement le brillant juriste décrit par KAMERHE, parlant un français parfait selon le Professeur Kin-Key Mulumba, pourquoi donc le PPRD s'est-il battu dans l'hémicycle pour lui éviter cette épreuve si affligeante au second tour de l'élection présidentielle, alors qu'il est un brillant juriste ? Quant à Kin-Key Mulumba, avons-nous besoin de rappeler que si un journal en RDC a traité Joseph d'illettré, c'est bien le sien ? Aurions-nous oublié l'article online qui relatait par le menu l'audience au cours de laquelle Collin POWELL aurait soumis Joseph à un test et dont l'évaluation se serait conclue par une vacuité intellectuelle ? Aurions-nous oublié le compte-rendu presque analytique de ce qu'on avait appelé « l'affaire Roger NIMY et qui était impitoyable vis-à-vis de l'actuelle idole du Professeur Kin-Key Mulumba ? Non, au GRARC, nous n'avons rien oublié. Les Congolais non plus n'ont rien oublié. De taximan pestiféré, caporal de l'Armée Patriotique Rwandaise, honte de l'intelligentsia congolaise, Joseph devient brusquement la photocopie d'une idole, au point de pratiquement lui prédire un avenir politique comme celui de l'ancien léopard, ce serait trop facile à faire avaler aux Congolais qui ont déjà avalé plus d'une couleuvre dans cette saga de Joseph. Que Joseph s'étonne qu'on ne l'attaque pas sur sa gestion d'Etat, au demeurant calamiteuse, est pour le GRARC décevant car chaque jour qui passe,la presse réellement n'arrête pas d'en parler. FORREST, KATUMBA et le saucissonnage de la Gécamines avec l'intervention personnelle de Joseph au téléphone intimidant le pauvre PDG,le tripatouillage de la constitution, de la loi des finances 2005 avec OMATUKU, MARINI et OKITUNDU sous la signature de Joseph, des nouvelles armoiries de la République, les scandales SNEL avec BOSHAB, la MIBA déclarée entreprise sinistrée par le Cadastre Minier agissant sur injonction du même BOSHAB, au nom de la Haute Hiérarchie,la DGM et la main-mise de madame SIFA,les ponctions à la Banque centrale à l'aide des simples cartons du Gouverneur, échappant ainsi à la fameuse chaîne des dépenses,la résistance du Président à céder au partage des entreprises du Portefeuille dont tous les PDG étaient nommés par lui et dont plus de la moitié étaient des balubakat,la sous-traitance des services des renseignements confiée à son ami ELIE en ce qui concerne particulièrement BRAZZAVILLE où le Président se plaint d'ailleurs des millions de dollars déboursés pour rien etc…. ? Tout cela relève de la bonne gouvernance, selon les normes joséphites. Circulez, y a rien à critiquer, sales empêcheurs de falsifier et de mal gouverner en rond ! Merci, Professeur Kin-Key Mulumba, de nous avoir servi ce plat qui jette une nouvelle lumière sur votre propre nature. Vos étudiants apprécieront. Mais, c'est vous-même qui avez édicté cette sagesse rare en Afrique : « Pour de l'argent, je vendrais même ma mère. » Les acrobaties auxquelles vous venez de vous adonner ne sont pas une nouveauté pour ceux des Congolais qui ont l'esprit critique et qui vous connaissent quelque peu. Vous l'aviez fait pour vous rapprocher de MOBUTU, on connaît le sort que vous lui avez réservée dans le documentaire intitulé “MOBUTU LE ROI DU ZAIRE”. KAGAME, votre avant dernière idole, l'apprendra assez tôt à ses dépens. Quant à Joseph, il ne perd rien pour attendre. Pourvu qu'il gagne les élections et que sa route ainsi que la vôtre continuent à cheminer dans une convergence parallèle.
En attendant, chapeau, Professeur, pour votre indemnisation ! Et que viva la dolce vida !”
Thomas MBEMBELE Porte-parole du GRARC
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Kin Kiey Mulumba:inspirateur du discours haineux de Kyungu
Ceux qui s'interrogent sur les vraies raisons du retour de Gabriel Kyungu Wa Kumuanza sur le devant de la scène politique congolaise avec son discours haineux seront édifiés en lisant le texte ci dessous, écrit par un proche de Kabila, Kin Kiey Mulumba, On y relève clairement la tentation forte de tribaliser le débat politique.
Pour que la majorité reste la majorité…
MISE EN LIGNE LE 11 JUIN 2011 | LE SOFT INTERNATIONAL N° 1107 DATÉ 10 JUIN 2011
Par le Prof. Tryphon Kin-kiey Mulumba
Docteur en Science Politique,
Université de Paris-1 Panthéon-Sorbonne.
Pour la Majorité, gagner demain c’est investir dans les «Swing States» aussi bien que dans des Personnalités Politiques Populaires (PPP).
1. Introduction. Ce texte basé sur une observation empirique comme sur des éléments de théorie veut montrer comment le Président de la République Joseph Kabila Kabange qui préside aux destinées du pays depuis 2001, peut se succéder confortablement (sans contestation pertinente aucune) à lui-même lors d’un scrutin à un tour prévu pour se tenir le 28 novembre 2011.
Ce texte en trois points pose les principes qui assurent une élection notamment lors de la Présidentielle, montre une Stratégie gagnante à appliquer dans une R-dC sociologiquement émiettée, indique la Machine politique dont la Majorité présidentielle doit disposer pour gagner. Ce texte est un extrait d’une étude approfondie inédite. 2. Les principes qui assurent une élection.
D’entrée de jeu, il faut poser ce qui suit: se méfier des idées simples ou simplistes qui souvent permettent de dormir sur ses lauriers. Ces idées simples consistent à dire:
- Nous avons un bilan;
- Nous avons les médias;
- Nous avons les millions. Conclusion: la victoire est à portée de la main. Or, l’évolution récente du monde et l’observation de quelques grandes confrontations électorales récentes ont montré toutes les limites de cette thèse. 2.1. Très clairement:
2.1.1. Il n’existe pas de rapport mécanique entre un bilan et un succès électoral.
En France, le Premier ministre Lionel Jospin, successeur désigné de François Mitterrand avait présenté le plus beau bilan de gestion économique de France. Il fut battu à plate couture dans une élection à deux tours à la fois par le président sortant Jacques Chirac que par le chef de l’extrême droite française Jean-Marie Le Pen. Pour que la majorité de Français sauve la République et l’État de droit républicain, la victoire de Chirac ne fut obtenue que grâce à un rassemblement sans précédent sous la Vème République des partis démocratiques de gauche et de droite. Le fiasco de Jospin fut si retentissant qu’au soir de la déroute, le Premier ministre prit congé de la politique. Il venait ainsi de comprendre à quel point la France ui avait tourné le dos malgré ses performances économiques. 2.1.2. Il n’existe pas de rapport mécanique entre le contrôle des médias (le pouvoir anesthésiant des médias) et un succès électoral. S’il y a en Italie le cas exceptionnel de Silvio Berlusconi, qui contrôle un empire de presse totalement soumis à sa cause et qui lui a assuré la prise du pouvoir (dans des circonstances de crise généralisée avec les scandales financiers de la gauche italienne mêlée à la mafia), en France, on note que François Mitterrand l’emporta haut la main face au président sortant de droite Valéry Giscard d’Estaing. Le leader de la gauche unie n’avait avec lui aucun média, tous les médias (audiovisuels) français étaient à l’époque sous la férule de l’État, donc du Gouvernement. Les principales télés étaient quasiment hostiles à l’idée d’une prise du pouvoir par la gauche (PS et PC) et ne s’en cachaient pas. Le moins que l’on puisse dire est que s’il ne faut pas ignorer la place des médias dans une campagne électorale, il faut en relativiser le pouvoir anesthésiant. L’homme quand il vient à la presse, il a souvent arrêté son opinion et il recherche souvent dans la presse un certain confort idéologique. La presse n’agit que sur des petites marges flottantes de l’électorat. D’où la belle phrase des Public Relations: «Bien faire et faire savoir». 2.1.3. Il n’existe pas de rapport mécanique entre une fortune personnelle et un succès électoral.
En R-dC, Antoine Gizenga arriva troisième à la Présidentielle de 2006 et son parti PALU rafla une trentaine de sièges au Parlement. Nul ne peut prétendre que le Chef du Palu était crésus à la veille de cette élection. Aux États-Unis, un Noir, membre du Parti démocrate, est arrivé à la Maison Blanche. Au lancement de sa campagne, BarackObama ne disposait d’aucun dollar dans sa caisse. Les millions de dollars ne se mirent en route que quand l’espoir vînt à pointer à l’horizon. Conclusion partielle: Que ce soit Chirac (en France), Mitterrand (en France), Gizenga (en R-dC), Obama (aux États-Unis), pour gagner, chacun de ces leaders a su se projeter dans l’avenir, représenter (incarner) l’espoir d’un lendemain meilleur. Une élection se tient toujours dans un contexte (de crise sociale, de crise économique, de crise diplomatique, de pauvreté accrue, de perte de confiance dans les dirigeants actuels, etc.) et c’est ce contexte qui fait émerger un homme providentiel (aux États-Unis, les frasques d’un George Bush ont laminé tout espoir républicain de l’emporter et l’élection, sauf accident improbable, était gagnée d’avance par le parti démocrate, quelque pu être le candidat. D’où la guerre fratricide qui opposa Mme Clinton et Obama). L’observation du discours à l’occasion de quelques grandes Présidentielles dans le monde met en évidence les phrases et idées ci-après qui reviennent avec récurrence:
- «Ne soyons pas défaitistes, l’avenir nous appartient à condition de…»;
- «Tournons-nous résolument vers l’avenir…»;
- «Ne nous laissons pas allés à l’abandon, nous pouvons (nous devons) nous relever»;
- «Nous symbolisons la force tranquille: celle qui vient du plus profond de notre être, de nous-mêmes, de nos campagnes pour changer la vie…»;
- «Le changement? Oui, nous pouvons» (Change, Yes We Can). Lors des débats contradictoires, on entend souvent:
- «Vous, vous êtes l’homme du passé; moi, je suis l’homme de l’avenir…». C’est signe que le Peuple a tendance à oublier le passé (et le présent). Ce qui importe pour lui c’est construire l’avenir et il fera confiance à celui qu’il croira le mieux à même de l’y aider dans cette voie… En R-dC, le vétéran Gizenga a surfé grandement sur son passé messianique. Cela a marché dans un terreau bandundois mystico-religieux euphorique qui a cru en un Pierre Mulele et symbolisé un rêve. Ce phénomène aura de la peine à se reproduire en 2011. Il ne s’est d’ailleurs produit qu'à la Présidentielle couplée avec les Législatives nationales lorsqu’on surfa, face à des masses paysannes non informées, sur des capacités mystiques de transformation sociale et, a crontrario, celles de jeter un mauvais sort sur un peuple réfractaire; il a disparu aux élections suivantes. Le Palu n’a pas réalisé ses performances aux Provinciales qu’il a perdues, ni aux Sénatoriales qu’il a perdues et qui ont eu lieu peu après les Nationales. Si les premières élections ont été euphoriques, celles à venir seront critiques. Conclusion générale: A partir de ces analyses, on voit que, pour l’emporter à une élection, un candidat doit prioritairement se tourner vers l’avenir, proposer un monde meilleur - qui fait rêver -, où il fait bon vivre (des emplois, des services de santé, des écoles, de l’eau potable pour tous, de l’électricité pour tous, de la mobilité, etc.) outre un État de droit irréprochable (chances d’accès aux responsabilités garanties à tous), de paix (loin des guerres, une économie prospère, etc. Pour l’emporter à une Présidentielle, l’homme politique doit surtout apparaître comme le Candidat naturel de la Nation pleine et entière, celui qui, dans un contexte précis, apparaît comme porteur de solutions: le bien-être général. Pour être élu Président, il faut que la majorité du pays se dise:
- «C'est lui, ou, tout compte fait, face à nos problèmes d’aujourd’hui, c’est cet homme qu’il nous faut aujourd’hui à la tête du pays pour le conduire demain; c’est lui qui saura le mieux se battre face aux défis majeurs de la vie». 3. Une stratégie politique gagnante.
3.1. Cartographie politique du pays.
La R-dC est un pays à mille cultures. Notre pays est culturellement et sociologiquement émietté. C’est sa richesse. Si ce pays est resté uni c’est parce qu’il fut placé sous la férule d’un dictateur appuyé par les Occidentaux dans un contexte de guerre froide. Ses mille cultures qui sont sa richesse ne sont pas toujours sa force, bien au contraire, ce sont sa faiblesse.. Avec les guerres, la misère, la pauvreté, des revendications identitaires enfouies se font jour et menacent la cohésion et la concorde nationales. Du fait de ses mille cultures, ce pays n’a jamais vu s’éclore un parti politique national. Le MNC-Lumumba a échoué; le MPR-Mobutu mêmement; tout comme les CPP; le PPRD, en dépit de ses moyens, n’a su en 2006 ni rafler la majorité de sièges au Parlement, ni le tiers de celui-ci. Dans le Kwilu, le parti présidentiel ne dispose que d’un Député! Dans tout le Bandundu, il ne compte que trois ou quatre Députés. Dans le Bas Congo, c’est plus tragique! En 2006, le PPRD n’a fait de score qu’à l’est du pays, le MLC-Bemba à l’Équateur, le contingent du PALU vient du Bandundu et du Bandundu seul et de sa diaspora kinoise. Les élections de 2011 vont cristalliser cette tendance. L’Équateur devrait plébisciter plus encore les courants mobutistes-bembistes (le MLC qui pourrait faire alliance avec Nzanga Mobutu) tandis que le Katanga et les Kivu resteraient la terre du PPRD même si les Kivu seront disputés avec Kamerhe. Il faut néanmoins noter l’absence de fief qui est la caractéristique principale du PPRD dans la mesure où le Katanga par exemple ne lui appartient pas (les Kasaïens peuplent la voie ferrée et les centres commerciaux et constituent le terreau de l’UDPS). Les Kasaï devraient s’offrir tête baissée à Tshisekedi. Le Bas Congo restera majoritairement encore grognon, une province d’opposition pour l’opposition, une province du refus - - une Madame Non -, anti-pouvoir, balayée majoritairement par des courants messianiques notamment de Bundu dia Kongo. 3.2. Situation politique actuelle du pays.
En 2006, pour constituer une majorité pour gouverner, le PPRD a dû passer de douloureuses alliances avec des partis politiques et des personnalités politiques indépendantes populaires (PPIP). En 2011, de toute évidence, les partis au pouvoir vont subir de plein fouet un vote sanction. Selon les tendances qui se dessinent clairement début 2011 et qui sont bien sûr susceptibles de subir des modifications dans un sens ou dans l’autre en fonction du contexte, s’il restera le principal parti du pays, le PPRD va subir un tassement (90 à 100 Députés), le PALU devrait sauver une dizaine de sièges - peut-être moins - sur sa trentaine actuelle, le MSR, l’UDÉMO, l’ARC pourraient disparaître de la prochaine législature ou ne représenter que l’ombre d’eux-mêmes. La campagne 2011 sera dure (affaires, corruption, enrichissement illicite, etc.) et les partis de la coalition en paieront comptant le prix. A la législature à venir, on s’attend sinon à une transformation, du moins à une reformation de la majorité avec l’entrée des partis émergeants. Mais la campagne sera aussi tribale et tribalisée. D’où l’urgence pour le camp présidentiel de rechercher non pas avec qui il a gagné en 2006 (c’est hier, c’est du passé, c’est sans importance, il faut passer un trait), mais avec qui il va (il doit) gagner demain, dans neuf mois. A savoir quelles sont les 10 ou 15 Personnalités Politiques clés du pays. Nous pensons à ces Personnalités politiques majeures (PPM), populaires chacune dans son milieu d’origine. Ces Personnalités politiques capables de se fondre dans et au sein de la population. Des personnalités à forte influence et non pas des personnalités virtuelles. Il faut bien sûr garder avec soi les grands commis de l’État (ces hommes exceptionnels dont l’appareil politique a toujours eu besoin dans la production d’idées) mais en 2011, année de campagne électorale, année de communication par excellence, le camp présidentiel doit recenser les grandes tribus du pays (les «Swing States») et mettre sur orbite leurs plus authentiques représentants. Le but est de monter en première ligne ces Personnalités (avec la meilleure visibilité afin qu’elles soient investies de l’autorité voulue et de la respectabilité nécessaire) et de les lâcher, sans attendre désormais, dans leurs milieux d’origine avec un discours cohérent.
4. La machine politique gagnante.
Pour être gagnante, une action politique doit bénéficier d’assez de clarté et de visibilité. Le public a horreur à écouter des anonymes se succéder sur des télés.
- «Il parle au nom de qui? Il m’invite à débattre avec lui mais qui représente-t-il? C’est pure perte de temps: je ne l’écoute pas; je ne m’y rends pas…»
Le public réclame les poids lourds. Ceux qui drainent des foules et donc de l’audimat. On n’écoute que des personnes investies de l’entière et pleine confiance de la Nation ou de son représentant, le Chef de l'État; celles qui incarnent cette Parole ou cette Personne.
- «Cet homme quand il prend la parole, il dit des choses sérieuses, qui annoncent des événements à venir et qui se réalisent: je l’écoute…» A l’Université de Kisangani, le PPRD pouvait à raison déclarer être en mesure à lui seul de faire élire Joseph Kabila dès le premier tour quand il s'agissait à l'époque d'une Présidentielle à deux tours. Depuis l’incroyable accélération du contexte:
- national (retour de Tshisekedi apparemment en parfait état de santé, démission dans la grande douleur de Kamerhe avec ses suites médiatiques (la campagne de diabolisation à l’étranger de la personne du Chef de l’État et de son entourage) qui n’en finissent pas, démission de Nzanga Mobutu avec son alliance avérée avec son beau-frère JP Bemba, évasion de Munene et insécurisation du Bandundu, etc.); - et international (Guinée, Côte d’Ivoire, Tunisie, Égypte, Libye, Jordanie, Yémen, Bahrein, Algérie, etc.),
la réélection du nouveau Président de la République toujours en tête dans les sondages mais qui doit assurer son avance de façon confortable (suivi relativement ex æquo par Kamerhe et Tshisekedi) ne sera possible que par une action politique volontariste menée ensemble et par des PPP, Personnalités politiques Populaires dans leurs milieux d’origine coordonnées par un homme qui a pleine et entière confiance du Candidat Président. Il faut non seulement que l'AMP (Alliance de la Majorité Présidentielle) existe, il faut qu’elle soit restructurée et relevée (structures et hommes), renforcée pour en faire une machine de guerre (qui représente effectivement le Chef, en qui le Chef a entière et pleine confiance). C’est de cette confiance que l’AMP Nouvelle tirera sa force et sa crédibilité qui lui font aujourd’hui grandement défaut. Il faut se méfier du Peuple. Pris comme foule, le Peuple n’a jamais raisonné. Il suffit à un malin de mettre le feu pour que le feu se transforme en incendie. Et voilà que le Peuple se surprendra dans une dynamique qu’il n’avait pas prévue. Nous aurions tort de sous-estimer l’opposition interne qu’intègre jour après jour de plus en plus bien de malins poussés par des intérêts étrangers déçus, bien de manipulateurs avérés, qui disent parfaitement connaître le modus operanti du camp présidentiel. Il faut enfin noter qu’à l’heure actuelle, l’étranger laisse généralement les peuples agir sans intervenir directement - c’est ce qui s’est passé à Abidjan ou en Libye - avant d’en tirer fermement proft et de s’en revendiquer publiquement. Ce qui constitue un tournant dans les relations internationales. 5. Quelle Majorité aujourd’hui?
L’unanimité est faite - et cela correspond à la théorie politique dans ce pays à mille cultures - que ce pays sera toujours gouverné par une Coalition. Celle-ci doit reconnaître aux Partis Politiques leur identité propre. Pour son fonctionnement, la Majorité doit disposer d’une Structure de Coordination qui doit être un lieu d’échange, de concertation, de décision, d’impulsion. A la Majorité de concevoir les grandes théories fédératrices, de laisser s’appliquer sur le terrain par les Partis Politiques et de suivre leur fidèle exécution. Elle devrait disposer de Grandes Commissions Politiques Nationales (Stratégiques, Sociales, Reconstruction, etc.) et laisser aux Partis Politiques l’implantation locale. Ce n’est pas à la Majorité de mener les activités politiques sur le terrain. C’est aux partis politiques alliés. La Majorité ne saurait empiéter sur les Partis politiques. La Majorité a pour interlocuteurs les Chefs des Partis politiques qui, à leur tour, mobilisent leurs bases respectives. Ce qui manque le plus à la Majorité est son opérationnalité (absence de réunion et de décision) et sa fonctionnabilité (absence de distribution des moyens logistiques aux Partis politiques). La personnalité qui doit conduire cette Structure doit être investie de la confiance pleine et entière de l’Autorité Morale de la Majorité - parler en Son nom, Le refléter parfaitement. Elle doit de ce fait disposer d’un haut niveau de décision. Cette personnalité doit faire montre d’assez de neutralité et être objective dans ses décisions. Elle ne saurait être accusée de favoritisme, ce qui est susceptible de démolir le moral des troupes. Par le Prof. TryphonKin-kiey Mulumba, Docteur en Science Politique, Université de Paris1 Panthéon-Sorbonne.
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Ngandu Bukasa Etienne
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