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SACREBOPOL

vendredi 13 décembre 2013

Museveni et la RDC

      






Yoweri Museveni, président de la République d’Ouganda

Yoweri Museweni.
Yoweri Museweni.
AFP/ Carl Court
Par Sonia Rolley

« Non, c’est une perte de temps. Si Joseph Kony veut sortir du maquis, il n’a qu’à le faire. Il n’y a pas de raison de négocier. Le temps de la négociation est passé depuis longtemps. […] Nous sommes en train de le chasser. Nos forces sont sur le terrain et sont après lui. Il y a quelques jours, nous avons tué une vingtaine de ses gens. On le poursuit et on finira par l’avoir. »
Son pays ne fait pas partie des pays africains les plus liés à la France. Le président ougandais Yoweri Museveni était cependant à Paris le week-end dernier pour le sommet Afrique-France. Un sommet essentiellement consacré aux questions de sécurité sur le continent. Des questions qui touchent donc l'Ouganda, avec la sanglante rébellion de la LRA de Joseph Kony qui opère en Centrafrique depuis qu'elle a été chassée d'Ouganda. Et concernant la RDC, Kampala a été un médiateur critiqué dans la crise qui oppose le gouvernement congolais à la rébellion du M23. Yoweri Museveni répond aux questions de Sonia Rolley.



Voyez avec quel mépris ce monsieur parle de la RDC, comme si notre pays n'était rien devant lui.
Il se dit que c'est une perte de temps que de négocier avec Kony, qu'il allait le traquer, attraper ou le tuer pendant qu'il s'acharne sur la RDC pour qu'elle signe un accord avec les rebelles du M23, accord que lui, ne peut signer avec la LRA de Kony.

Tout ceci démontre que le pouvoir de Kinshasa est extrêmement faible à tel point que tout le monde peut et doit donner des ordres à «Joseph Kabila» en échange de sa survie à la tête du pays.

Tel Museveni nous méprise, tel aussi «Joseph Kabila est méprisable pour le peuple de la RDC.

Ata Ndele,
Correspondance particulière 

Le gouvernement de la RDC et les rebelles du M23 signent un accord de paix à Nairobi

Le gouvernement de la RDC et les rebelles du M23 signent un accord de paix à Nairobi

Par : Laura |

Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et les rebelles du M23 ont signé jeudi à Nairobi un accord de paix basé sur le consensus atteint lors des négociations de Kampala, en vue de mettre un terme à l'opération du groupe rebelle dans l'est de la RDC.
Selon un communiqué publié jeudi dans la capitale kényane, l'accord devrait mettre fin aux opérations armées des rebelles du M23 et prévoit des mesures pour réaliser une stabilité à long terme, la réconciliation et le développement dans l'est de la RDC.


Source: Agence de presse Xinhua





Le M23 confirme sa renonciation à la lutte armée et met ses combattants à la disposition du Gouvernement pour leur démobilisation et réinsertion sociale.

* Pour part, l’Exécutif congolais prend acte de la déclaration des rebelles et promet de n’accorder l’amnistie qu’à ceux qui ne sont pas coupables des crimes de guerre ou crimes contre l’humanité.

* Les présidents en exercice de la CIRGL et de la SADC ont pris acte des déclarations de deux parties qui mettent ainsi fin aux pourparlers de Kampala. 

Deux déclarations et un communiqué mettant fin au processus de Kampala entre le Gouvernement de la RDC et le M23 ont été signés et rendues publiques hier jeudi 12 décembre 2013 à Nairobi, en marge des festivités du 50e anniversaire de l’Indépendance du Kenya. Dans sa déclaration, le M23 confirme sa renonciation à la lutte armée et met ses combattants à la disposition du Gouvernement de la RDC pour leur démobilisation et réinsertion sociale. Pour sa part, le Gouvernement de la RDC, dans sa déclaration, prend acte de l’engagement du M23 et promet de n’accorder l’amnistie qu’aux rebelles non coupables des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité. Les ex-rebelles pro-rwandais acceptent que l'amnistie sera accordée individuellement après un engagement écrit de ne plus participer à un mouvement insurrectionnel et sera caduque en cas de non respect dudit engagement. Tandis que le communiqué signé par les présidents en exercice de la CIRGL et de la SADC prend acte des déclarations du Gouvernement congolais et du M23 et met fin aux pourparlers de Kampala. FDA

COMMUNIQUE FINAL CONJOINT CIRGL-SADC SUR LES POURPARLERS DE KAMPALA

1. Suite a la requête faite par S.E Joseph Kabila Kabange, Président de Ia RDC, et S.H. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, à S.E. Yoweri K. Museveni, Président de la République de l’Ouganda et Président en exercice de Ia CIRCL ; et suite à la décision du Sommet extraordinaire de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), organisé le 8 août 2012 concernant la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC ; et la Déclaration des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) signée à Kampala le 24 novembre 2012, demandant au Gouvernement de la République Démocratique du Congo d’écouter le M 23, d’évaluer ses doléances et de répondre à celles qui s’avéreraient légitimes, le Président Yoweri K. Museveni a assumé la tâche de médiateur entre le Gouvernement de la RDC et le M23.

2. Les Pourparlers ont formellement débuté le 9 décembre 2012 et ont pris fin le 3 novembre 2013. La facilitation des Pourparlers a été menée au nom du Président Museveni par le Ministre ougandais de la Défense, le Dr Crispus W.C.B. Kiyonga, avec le soutien du Secrétariat de la CIRGL et l’assistance technique de Mme Sahle-Work Zewde, Directrice générale du Bureau, des Nations Unies à Nairobi, ainsi que des Nations Unies, New York.

3. Le 5 Novembre 2013, à Kampala, Ouganda, le M23 a fait une Déclaration annonçant qu’il renonce à la rébellion et demandant a ses combattants de se préparer au processus de désarmement, démobilisation et réinsertion sociale. Le 6 Novembre 2013, le Gouvernement de la RDC a fait sa propre Déclaration prenant acte de la renonciation a la rébellion par le M23 et annonçant qu’il allait prendre des mesures afin de faciliter et de rendre irréversible cette renonciation à la rébellion par le M.23.

4. Aujourd’hui, le Gouvernement de la RDC et le M23 ont signé chacun une Déclaration reflétant le consensus atteint au cours des Pourparlers de Kampala concernant les étapes nécessaires pour mettre fin aux activités armées du M23, et les mesures nécessaires a la concrétisation dans l’Est de la RDC d’une stabilité, d’une réconciliation et d’un développement à long ternie. Les deux Déclarations prises ensemble couvrent les onze points négociés et convenus par le Gouvernement de la RDC et le M23. En résumé, les onze points sont :

(i) Amnistie pour les membres du M23 uniquement pour faits de guerre et d’insurrection ;

(ii) Dispositions transitoires de sécurité conduisant au désarmement et a la démobilisation;

(iii) Libération des membres du M 23 détenus par le Gouvernement de la RDC pour faits de guerre et d’insurrection;

(iv) Décision par le M23 de mettre fin à la rébellion et de se transformer en un parti politique légitime;

(v) Démobilisation des anciens combattants du M23;

(vi) Retour des réfugies et personnes déplacées internes dans leurs foyers ;

(vii) Création d’une commission chargée de la question des biens spoliés, extorqués, volés, pillés et détruits, terres comprises ;

(viii) Réconciliation nationale et justice ;

(ix)Réformes sociales, sécuritaires et économiques ;

(x) Mise en œuvre des conclusions de la réévaluation de la mise en œuvre de l’Accord du 23 Mars 2009 ; et

(xi) Mécanisme de mise en œuvre, suivi et évaluation pour les positions arrêtées.

La Déclaration du Gouvernement de la RDC et celle du M23 sont jointes au présent Communiqué Final respectivement comme Annexes 1 et 2, tandis que les points convenus le sont comme Annexe 3.

5. Il convient de rappeler qu’an terme du Sommet conjoint CIRGL-SADC tenu le 4 novembre 2013 a Pretoria, République d’Afrique du Sud, les Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays de la CIRGL et de la SADC ont dans leur Communiqué conjoint noté que l’ensemble des onze points discutés dans le cadre du Dialogue de Kampala faisaient l’objet d’un consensus et qu’un accord allait être signé.

6. Le 2 décembre 2013, suite a un Sommet entre S. E. le Président Joseph Kabila Kabange et S.E. le Président Yoweri K. Museveni à Entebbe, Ouganda, un Communiqué a été émis appelant à la conclusion des pourparlers de Kampala, dans le but de faciliter le retour pacifique des anciens combattants du M23 et (‘aboutissement du processus de démobilisai ion.

7. En conséquence, et en foi de quoi nous, les Présidents de la CIRGL et de la SADC, agissant au nom de nos sous-régions respectives, sommes témoins des Déclarations signées respectivement par le M23 et le Gouvernement de la RDC.

8. Mous saluons la conclusion des Pourparlers de Kampala et félicitons les Parties pour ce résultat. Nous les encourageons à remplir leurs engagements.

9. Nous remercions l’équipe des Envoyés spéciaux, dirigée par Mme Mary Robinson, Envoyée spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la Région des Grands Lacs, parmi lesquels figuraient :

(a) M. Boubacar Diarra, Envoyé Spécial de la Présidente de la Commission de l’Union africaine pour la Région des Grands Lacs.

(b) M. Russell Feingold, Envoyé Spécial des Etals-Unis pour la Région des Grands bacs ;

(c) M. Koen Vervaeke, Coordinateur principal de l’Union européenne pour la Région des Grands Lacs; et

(d) M Martin Kobler, Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO) pour leur engagement diplomatique, qui a apporté un soutien inestimable aux Pourparlers de Kampala.

11. Nous félicitons le Dr Crispus Kiyonga, Ministre de la Défense de la République de l’Ouganda pour les efforts inlassables qu’il a fournis pour faciliter les pourparlers et ainsi les mener jusqu’à leur conclusion logique.

12. Nous félicitons aussi les Secrétariats Exécutifs de la CIRGL, et de la SADC pour leur soutien au processus, et nous les prions de rester engagés dans le soutien à la mise en œuvre des engagements pris par les parties.

13. Enfin, nous prions les partenaires internationaux, notamment les Nations Unies et l’Union africaine, de travailler ensemble et de fournir soutien et ressources au Gouvernement de la RDC pour la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre des Pourparlers de Kampala et le processus de suivi, selon qu’il, conviendra. 

Fait à Nairobi, Kenya le 12 décembre 2013

Ndlr: On nous parle de «nous», mais qui donc a signé cet accord? 

mercredi 11 décembre 2013

Des « concertations nationales » à la « consternation nationale » Quelle piste pour une voie de sortie de la crise en RDC ?

Des « concertations nationales » à la « consternation nationale » Quelle piste pour une voie de sortie de la crise en RDC ?



Depuis la fin des concertations nationales, nombreux sont les acteurs et autres observateurs qui s’accordent à dire que le Congo traverse une crise qui, si on ne lui accorde pas l’attention voulue, risque de déstabiliser ce pays ainsi que toute l’Afrique Centrale et, sans doute, l’équilibre mondial. C’est ainsi que l’on observe un balai diplomatique des acteurs tant internes qu’externes qui, tous, n’ont qu’un seul objectif : trouver une voie de sortie de cette crise que des acteurs politiques congolais au pouvoir s’acharnent à ne pas reconnaître, convaincus qu’ils peuvent continuer à diriger le pays par défi.

Les propositions vont dans tous les sens, selon les intérêts des uns et des autres. Des responsables de diverses confessions religieuses dont Dieu seul connaît es vraies intentions de leurs démarches; des diplomates de carrière, en place en RDC et. de bonne guerre, soucieux de leurs promotions des officiels des gouvernements étrangers en quête qui, d’appuis financiers importants en ce moment de grands déficits budgétaires dans bon nombre de pays occidentaux des acteurs des milieux du pétrole, des mines, forêts et autres eaux douces, en quête de carrés à exploiter au détriment des populations congolaises, etc., tous, sans exception, invitent à un dialogue dont eux seuls connaissent les tenants et les aboutissants.

Ce qui frappe dans les diverses démarches de charité qui sont loin d’être de qualité, c’est l’insistance de leurs initiateurs pour une solution négociée qui, malheureusement semble se construire su la seule grande idée du partage du « gâteau Congo » entre acteurs politiques.

Ce qui frappe, ce sont les contradictions qui caractérisent ces démarches invitant au dialogue sur fond de déclarations souvent en bémol qui cachent mal l’hypocrisie des uns, la ruse des autres et le malaise des communautés tant nationales qu’internationales qui s’affichent comme œuvrant pour la promotion de la démocratie en RDC.

Fort de ce qui précède, je voudrais me livrer à un exercice, qui, je l’espère, intéressera d’autres Congolais afin qu’ensemble, nous puissions offrir à notre pays une voie de sortie de crise qui soit conforme à la vérité et à la justice ! C’est au nom de ces dernières, vertus que l’on doit réaliser que l’appel au dialogue s’inscrit dans une perspective qui recherche la cohésion nationale au-delà du théâtre de mauvais gout auquel nous avons eu droit à travers les « concertations nationales » et les affiches de remerciements post-concertations dont le coût aurait pu doter de bancs les salles de classes d’une de ces écoles où nos enfants apprennent à même le sol.

La démarche dans laquelle je propose de m’inscrire sera différente : 

1. De la démarche du « dernier espoir » de quelques leaders Katangais devenus orphelins du pouvoir depuis les étranges disparitions de Mzee Laurent Kabila et de Katumba Mwake sans oublier la mise en écart en douce du général Numbi. Les leaders Katangais encore en activité sentent le pouvoir échapper aux Katangais. Ils sont effarouchés à l’idée de voir ce pouvoir passer entre les mains des Mobutistes, leurs ennemis de tous les temps.

Conscients de ce qu’ils ont fait et continuent à faire endurer aux ténors du régime mobutiste, les leaders Katangais sont effrayés par le rapprochement «Kabila-Mobutistes». N’est-ce pas, sans doute, la raison d’être de la visite du révérend Pasteur de la maison civile à la 10ème rue, dans une tentative inavouée de se confier à la seule personne qui peut les aider à sauver leur peau en s’opposant au retour des Mobutistes au pouvoir?

Pour arriver à leurs fins et ne sachant plus où donner de la tête, les leaders katangais tentent, en vain, de convaincre le « frère luba » au nom des liens historiques souvent bafoués et auxquels les Katangais ont régulièrement donné une couleur « sang » et une odeur  « humiliation ».

2. De la démarche « politicienne » de Kabila qui, sous la pression de nombreux lobbies nationaux et étrangers, tente une manœuvre politique qui devrait lui permettre de se débarrasser de ses anciens collaborateurs. Hier, il a réussi à écarter les collaborateurs de son père en douce. La génération « Yerodia et Che Okitundu » s’est ainsi retrouvée à.la périphérie du pouvoir conquis avec l’AFDL.

Aujourd’hui, la démarche semble délicate. Car, il s’agit de se débarrasser de collaborateurs, anciens amis de maquis et de même génération. La manœuvre est délicate et dangereuse, car elle rompt un deal : celui du contrôle mono-ethnique du pouvoir de Kinshasa, par vague successive de rébellions (AFDL, CNDP et M23) et par occupation répétée et effective des espaces politiques, sécuritaires et fonciers.

Dans cette perspective, nul n’est censé abandonner les autres. C’est sans doute le sens de cet accord forcé que la RDC doit signer avec le M3 après sa défaite militaire. C’est ce qui explique l’embarras de Kabila dont le régime et sa propre personne se retrouvent entre le marteau et l’enclume constamment ballottés entre la signature d’un « accord » ou d’une « déclaration » de fin de guerre, guéguerre linguistique inutile qui cache mal un contenu rejeté par le peuple congolais tout entier, de l’Est à l’Ouest et du Sud au Nord.

3. De la démarche « rusée » des Mobutistes en quête de revanche politique. Fort des soutiens de divers lobbies nationaux et étrangers, capitalisant les mauvais résultats la gouvernance Kabila, la déception du peuple et son rejet de la démocratie de façade, les Mobutistes en stratèges politiques rusés, ont, avec malice, réussi à étaler l’incompétence du régime en place dans tous les secteurs de la vie nationale en organisant les concertations nationales.

En fins limiers, les Mobutistes sortent seuls vainqueur des concertations nationales avec en prime, le maintien du Sénat et de son Président, successeur constitutionnel de Kabila. La fin des concertations et les longues et tortueuses négociations qui s’en suivent présentent des Mobutistes, « bêtes politiques » et joueurs expérimentés du x qui perd-gagne ». Latents, patients et surtout persévérants, ils ressemblent à des chasseurs qui, dans l’approche de leur proie, s’organisent pour ne pas trop l’effaroucher. Comme disent les anglophones : « wait and see »

Dans cette illusion du contrôle du pouvoir, les animateurs actuels des institutions annoncent un gouvernement de « cohésion nationale » différent métaphoriquement du gouvernement de « large union nationale » mais qui, sans s’en rendre compte réveille les appétits gloutons des Congolaises et Congolais avides de pouvoir. En effet, dans ce pays où chaque roitelet veut son roi, ne, faudra-t-il pas s’attendre à des gouvernements de cohésion provinciale à une territoriale de cohésion nationale et à des chefs d’entreprises de cohésion nationale ? N’est- ce pas qu’il nous faudra aller aux prochaines élections dans un esprit de cohésion nationale?

4. De la démarche « intransigeante et surréaliste » de l’UDPS qui, à L’horizon de 2016 continue à parler d’un « impérium » à venir et qui tombera du ciel comme une manne, en guise de remerciements pour les longues années de lutte dans l’opposition Avec tout le respect que je voue au leader de ce parti, un homme politique qui, on ne cessera de le dire aura marqué positivement la scène politique congolaise par son éthique et son engagement pour la nation : je pense qu’il est plus que temps de changer de stratégie d’accès au pouvoir et d’oser. N’est-ce pas le moment de se positionner de manière réfléchie, mais surtout audacieuse par rapport à 2016 ? Pourquoi ne pas se doter du statut-du parti qui conduira les Congolais aux prochaines élections en prenant les commandes d’un gouvernement de cohésion nationale ? Les pièges, en politique, il y en aura toujours surtout dans un pays à démocratie de façade comme le nôtre. Que du côté de Limeté on se souvienne de ce fameux proverbe Yaka : « kileefu kya nkua Booma, kikandakana mafu ko ! », entendez « la barbe de celui qui a peur n’est jamais couverte de sable ou mieux, de boue » et celui qui a constamment peur des pièges en politique, passe tout son temps et met toute son énergie à les éviter et non pour conquérir le pouvoir ! En politique comme dans tous les secteurs de la vie humaine, seuls ceux qui osent peuvent se tromper!

5. De la démarche en dents de scie d’une communauté internationale divisée par l’accès aux richesses de ce pays et l’hypocrisie des exigences de promotion des droits de la personne humaine vivant dans cet espace. Trahie par son consistance, la communauté internationale perd chaque jour sa crédibilité après avoir installé de manière frauduleuse au pouvoir un candidat qui, ils l’ont tous reconnu, n’avait pas gagné les élections. Dans une tentative désespérée de se donner bonne conscience, la communauté internationale continue à insister sur la nécessité des réformes de l’armée, de la police, des services de sécurité et autres alors qu’elle sait pertinemment bien qu’un régime militaire « civilianisé » par des élections truquées ne pourra pas s’inscrire dans cette dynamique. Engager des, réformes dans ces secteurs considérés « sensibles » par le régime serait suicidaire, car ceci aurait pour fâcheuse conséquence la perte du contrôle des instruments sur lesquels repose son pouvoir.

Au-delà de ces démarches quelle piste de sortie ?

Toutes les démarches évoquées ci-dessus ont en commun la ruse, le calcul et surtout l’égoïsme de leurs différents animateurs. Dans les lignes qui suivent, nous voulons proposer une approche congolaise simple de sortie de crise. Cette stratégie comprend quelques propositions en plusieurs petits points que les lecteurs et autres personnes qui s’inviteront au débat pourront enrichir :

* Annulation des élections présidentielles et législatives du 28 novembre 2011.

Nous sommes tous unanimes pour reconnaître que ces élections de la honte sont loin d’être le socle sur lequel nous voulons bâtir une démocratie qui assurera le développement du Congo. Les années postélectorales et les conclusions des concertations nationales le confirment.

• Démission et restructuration de la CENI

Personne ne doute de la ‘nécessité de dissoudre la CENI dans sa composition actuelle. La réforme qui doit ramener le climat de confiance entre le peuple et les élections comme mode démocratique de désignation des animateurs des institutions publiques n’est manifestement pas celle qui a conduit à la nomination des actuels dirigeants de la CENI, plus particulièrement, à la tête de cette institution. Les irrégularités qui ont opposé Eglise catholique et pouvoir dans la désignation du Président de la CENI, sa gestion des premières élections qui se sont soldées par une guerre en plein Kinshasa n’autorisent pas le peuple congolais à lui faire confiance. Le prêtre catholique le sait pertinemment bien. Il n’inspire pas confiance.

* Suspension de l’actuelle constitution

Il est évident que la période dans laquelle nous allons entrer sera une période de transition dont il faudra déterminer la durée et la mission. Cette période ne saura pas être gérée par la constitution actuelle. Il faudra donc un nouveau cadre juridique que des’ juristes intelligents et surtout soucieux du pays peuvent élaborer et proposer.

Quelle architecture à la tête du pays?

Un président de la République avec des pouvoirs genre ceux du Président Allemand. Il sera le garant de la paix et œuvrera durant toute la transition en collaboration avec le Vice Président. L’actuel Président de la République garderait ainsi ses fonctions jusqu’à la fin de son mandat (2016), question d’apaiser les esprits des différents lobbies nationaux et internationaux qui l’ont placé à la tête du pays.
Un Vice-président avec des fonctions du genre Chancelier Allemand. Il aura son cabinet et sera chargé de la gestion au quotidien du gouvernement en collaboration avec les Ministres du Gouvernement. Dans le climat actuel et pour ramener la cohésion nationale, ce poste sera confié à la vraie opposition, entendez, l’UDPS d’Etienne Tshisekedi quitte à le convaincre à prendre ou à désigner l’animateur qui occupera ces fonctions au nom de ce parti.

La grande question restera celle de savoir si ces deux animateurs pourront s’élever au niveau de la nation et entrer ainsi dans l’histoire de ce pays. S’ils n’y arrivent pas par eux-mêmes, il faudra sans doute le leur imposer. Des pressions internes et externes peuvent y arriver, Il est question de restaurer une certaine légitimité au sommet de l’état et de mettre les Congolais en confiance et de les remettre au travail.

Quid de l’Assemblée Nationale, du Sénat, des Assemblées Provinciales, des Gouverneurs?

Toutes ces institutions tombent en attendant l’organisation des élections qui interviendront à la fin de la première et deuxième année de la transition : fin 2015 pour les élections provinciales, sénatoriale et des gouverneurs. L’organisation des élections locales dépendra des appréciations techniques de tous ceux qui sont concernés par le processus électoral. Il faut évaluer les conséquences des conflits communautaires que pourraient occasionner des électrons locales réalisées dans la précipitation pour consacrer une démocratie de façade qui créerait l’illusion d’un pouvoir rendu à la base.

D’ici là et surtout pour mettre fin aux pratiques de mauvaise gestion du trésor public qui ont élu domicile dans nos provinces, le Vice-président nommera des gouverneurs qui seront sélectionnés, en tenant compte d’un profil intellectuel et surtout moral rigoureux. Il en sera de même pour les animateurs de la petite territoriale et des entreprises.

• Durée de la transition

2 ans: de 2014 à 2016 (à ne pas prolonger). Ces deux ans devront suffire pour les opérations de recensement (début et fin 2015 : pourvu que l’on détermine clairement le genre de recensement auquel o fait allusion), pour commencer et conclure tout le cycle électoral (élections provinciales, sénatoriales et des gouverneurs : fin 2015 ; élections législative et présidentielle : fin 2016). Cette période de deux ans .devra permettre d’en finir avec les textes légaux des différentes réformes : armée police et autres services de renseignements (fin 2014) et d’entrer dans la période de mise en œuvre des réformes (2015- 2016).
Les animateurs de cette transition ne seront pas candidats aux prochaines élections. Ils passeront la main à une nouvelle génération d’acteurs et actrices politiques préparés aux diverses tâches et surtout à l’éthique nouvelle d’engagement au service de la nation.

• Missions prioritaires de la transition

Préparer les élections en respectant cette fois-ci toutes les étapes et procédures. On commencera par la restructuration de la CENI de manière consensuelle le recensement de la population, le rassemblement des fonds nécessaire pour toutes les étapes électorales l’organisation matérielle et logistique ; la tenue des élections en commençant par les locales, etc.

* Réforme de la justice, de l’Armée, Police et autres services de renseignements
* Relance de l’agriculture
* Assainissement du cadre des affaires
* Amélioration des infrastructures
* Lutte effective contre la corruption et fin de l’impunité’
* Promotion et protection des libertés citoyennes

• Profil des animateurs de la transition

En plus de son savoir et de son savoir faire, qualités que l’on retrouve chez un grand nombre de Congolais et Congolaises, il faudra impérieusement ajouter les qua lités morales. Des enquêtes devront être menées et des mécanismes de sanction devront être mises en place pour sélectionner et sanctionner même en cours d’exercice tout acteur politique dont la moralité serait douteuse.



(Hierry Nlandu Mayamba, professeur à la faculté des lettres/Université de Kinshasa, Consultant en développement organisationnel).

Dysfonctionnement au sommet de l’Etat:

Mende dénie à Kimbuta la qualité de décréter une journée chômée.





Pour le porte-parole du gouvernement, l’exécutif central n’avait pas observé cette disposition lundi 9 décembre dernier, jour de l’enterrement de pascal Tabu Ley. On ne cessera de décrier le dysfonctionnement qui règne au sein des institutions qui dirigent la République démocratique du Congo depuis une décennie. Le dimanche 8 décembre dernier, tard dans la soirée, une rumeur a circulé dans la capitale de la RD Congo, selon laquelle la journée du lundi 9 décembre, consacrée à l’enterrement du célèbre chanteur congolais aux dimensions continentales, Pascal Tabu Ley Rochereau, était déclarée chômée et payée.


La rédaction de La Tempête des Tropiques a joint, le même dimanche, les services de communication du ministère du Travail, source officielle, en vue de prendre toutes les dispositions utiles par rapport à cette journée qui serait chômée. Malheureusement, ces services n’étaient pas du tout informés de cette décision.


Pourtant, sur la bande passante de la télévision nationale, l’information relative à la journée chômée et payée de lundi passait déjà. Elle était signée par le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta Yango.


Comme ce média est une des sources officielles des activités du gouvernement, tout le monde y a finalement cru. Au point que lundi 9, toute la ville de Kinshasa était paralysée, les boutiques et magasins fermés, de même que les marchés, et aucun bureau n’a ouvert ses portes. Même la circulation n’était pas intense sur les grandes artères de la ville de Kinshasa. C’est dans cette ambiance que le seigneur Ley a été mis en terre.


Curieusement, le même lundi 9 décembre, pendant que les Kinois observaient la journée fériée, le ministre des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, est passé sur les antennes d’une radio privée basée à Kinshasa. Dans ses propos, il n’a reconnu aucune disposition relative à une quelconque journée chômée et payée à cause de l’enterrement de Tabu Ley Rochereau, l’artiste-musicien congolais décédé le 30 novembre 2013 à Bruxelles et dont les obsèques ont eu lieu du 7 au 9 décembre de la même année au Palais du peuple de Kinshasa. Pour lui, même si cette journée était déclarée fériée, ce n’est pas au gouverneur de la ville de prendre cette décision. Mende ne reconnait donc pas à Kimbuta la qualité de déclarée une journée fériée, même s’il est le premier citoyen de la ville de Kinshasa. Car, cette mesure ne concernait que la capitale.


Voilà que l’autorité de la ville prend une décision concernant sa circonscription, mais l’exécutif national ne la reconnait pas. Dysfonctionnement et déficit de communication sont à la base de cette grave confusion qui a causé un manque à gagner énorme dans le chef de plusieurs opérateurs économiques, organes de presse, plusieurs entreprises privées et étatiques, et bien d’autres débrouillards.


Sous d’autres cieux, les victimes ont le droit de porter plainte contre le gouverneur de la ville de Kinshasa en vue de payer les dommages et intérêts pour tous les préjudices socio-économiques causés.

D’ailleurs, le gouvernement central ou l’Hôtel de ville de Kinshasa devrait éclairer la lanterne de beaucoup de parents et élèves qui pensent que les journées fériées se poursuivent jusqu’à ce que les drapeaux ne soient plus en berne. Car, faut-il le rappeler, après l’annonce de la mort de Nelson Mandela, tous les drapeaux congolais ont été mis en berne du 6 au 8 décembre 2013 pour pleurer avec le peuple sud-africain qui a perdu le symbole de la lutte contre l’apartheid, le tout premier président noir d’Afrique du sud.

LEFILS MATADY



Obsèques de Mandela:

 l'interprète en langage des signes était un "imposteur





L'interprète est accusé d'être un imposteur. (Matt Dunham/AP/SIPA)
L'interprète est accusé d'être un imposteur. (Matt Dunham/AP/SIPA)
La communauté sourde est en colère. L'interprète en langue des signes apparu mardi sur les écrans de la télévision publique sud-africaine pour traduire la cérémonie d'hommage à Nelson Mandela ne maîtrisait absolument pas cette langue, ont affirmé mercredi 11 décembre des représentants des associations de personnes sourdes en Afrique du Sud.

Wilma Newhoudt, première femme sourde élue au Parlement sud-africain et vice-présidente de la Fédération mondiale des sourds, a qualifié cette "traduction" de "honteuse" : "S'il vous plaît, dites-lui de descendre", a-t-elle tweeté durant la cérémonie retransmise partout dans le monde.

"C'est un imposteur", a déclaré la directrice de l'organisme du Cap "Education et développement du langage des signes", Cara Loening. "La communauté des sourds en Afrique du Sud est complètement outragée."


Selon un autre expert, un interprète officiel de la Fédération des sourds d'Afrique du Sud, Delphin Hlungwane, "il gesticulait et bougeait juste ses mains dans tous les sens, il n'avait aucune grammaire, n'utilisait aucune structure, ne connaissait aucune règle de la langue."

"Il n'a rien traduit du tout, aucune de ces gesticulations n'avait de sens."


"Les sourds d'Afrique du Sud ne le connaissent pas, et les interprètes non plus", a ajouté 

Delphin Hlungwane, précisant que cet interprète n'avait jamais travaillé auparavant pour aucune chaîne de télévision. "Nous ne savons rien de lui, ni son nom, il est apparu à l'occasion de cet événement, on ne sait pas comment."
Interrogé sur la possibilité que cet interprète ait utilisé une autre langue des signes que celle pratiquée en Afrique du Sud, Delphin Hlungwane a assure que les téléspectateurs sourds des autres pays du monde n'ont pas non plus compris ses gestes.
L'affaire a provoqué des remous mercredi en Afrique du Sud, et embarrasse le gouvernement. Celui-ci a affirmé se pencher sur l'affaire et la police enquête sur l'identité du "faux interprète".

L.T. avec AFP