L'auteur, Jean Munyampenda du CNDP, dit sentir monter de partout une pression susceptible de déboucher sur les émeutes dues à la contestation des élections. Il veut prévenir en proposant une concertation entre le Président de la République et le vieil opposant dont le couronnement serait la prolongation de 3 ou 6 mois du calendrier de la CENI et la formation d'un gouvernement chargé de la gestion politique du processus électoral, animé par un Premier ministre technocrate choisi de commun accord.
Il dit avoir personnellement réfléchi et y avoir consacré des jours entiers. Il affirme avoir choisi de vivre à la cité, dans et au sein des masses, à dessein. II dit y avoir constaté un mouvement inhabituel, sauf vent passager comme de coutume quelque fois à Kinshasa, la bouillante capitale RD-congolaise. Ancien de l'AFDL, une des personnalités à l'origine du RCD et secrétaire national aux Affaires politiques du CNDP-parti politique,
Il dit avoir personnellement réfléchi et y avoir consacré des jours entiers. Il affirme avoir choisi de vivre à la cité, dans et au sein des masses, à dessein. II dit y avoir constaté un mouvement inhabituel, sauf vent passager comme de coutume quelque fois à Kinshasa, la bouillante capitale RD-congolaise. Ancien de l'AFDL, une des personnalités à l'origine du RCD et secrétaire national aux Affaires politiques du CNDP-parti politique,
Jean Munyampenda sonne le tocsin. Il dit avoir senti une énorme pression interne et externe. Il a senti et sent surtout monter la pression interne au regard du déploiement des deux camps politiques engagés dans la course électorale et des discours respectifs de différents protagonistes ou de leurs lieutenants dans les médias. «Ça sent la poudre. Ça risque, de pourrir de partout. Comme lors des pillages de 1991 et 1993», prévient-il.
Munyampenda a peut-être bien vu et bien entendu. Dans les salons politiques, il se raconte que Kabila rempilera. Tshisekedi, qui le sait, prépare son camp à la contestation en invitant ses militants à prendre leurs responsabilités et à l'investir le 6 décembre 2011.
Le message a té lâché et capté le 9 août dernier au stade des Martyrs que le leader de l'UDPS a rempli comme un oeuf parenthèses ouvertes et vite fermées. Simple illusion ou constat objectif d'un acteur averti, un analyste avisé, la crainte de Munyampenda de voir le pays sombrer une nouvelle fois dans la crise l'a poussé à rédiger une lettre- ouverte.
L'auteur de cette correspondance au ton à la fois alarmant et conciliateur s'est personnellement amené mardi 16 août 2011 à la Rédaction d'AfricaNews pour expliquer la pertinence de sa démarche. Il dit avoir librement prisses responsabilités, Il dit avoir le courage de ses idées et est prêt à les assumer. Un courrier qui fera certainement date.
Il est adressé aux deux plus sérieux candidats en lice pour la présidentielle de novembre 2011, le Président de la République Joseph Kabila Kabange, nommé Autorité morale et Etienne Tshisekedi wa Mulumba dit Moïse ou leader historique de l'Opposition. Il en appelle à une urgente rencontre au sommet entre les deux, avant les élections.
Un tête-à-tête qui ne devrait pas déboucher sur la révision de la Constitution mais sur la prolongation concertée de l'actuel calendrier électoral de 3 mois, une fois ou deux fois renouvelables -au maximum- et la formation d'un gouvernement intérimaire de gestion politique du processus électoral et, ajoute- t-il, essentiellement en appui à la CENI. Choisi de commun accord entre Kabila et Tshisekedi, le Premier ministre de ce gouvernement «sérail de facto le ministre de la Gestion Politique du Processus électoral», propose Munyampenda.
Les autres ministères seraient quant eux chargés de la gestion des affaires courantes. Cet engagement commun impliquerait la prolongation des institutions actuelles dont le Parlement sur la périodes intérimaire convenue alors que l'équipe gouvernementale, serait composée des technocrates de la Majorité présidentielle et Alliés et de ceux de l'Opposition parlementaire et extra-parlementaire. Ce gouvernement devrait financer la campagne électorale des candidats présidents déclarés et admis par la Cour suprême de justice -CSJ- dans la course à la magistrature suprême. Munyampenda prévoit aussi des garde-fous.
Il suggère que les membres du gouvernement de gestion du processus électoral s'engagent à ne point inutilement prolonger la période intérimaire de gestion politique du processus électoral, «la performance du gouvernement étant d'organiser les élections en appuyant la CENI endéans les 6 mois à venir». Prolongation, gouvernement des technocrates... On en reparle: Le schéma avait déjà été proposé dans un rapport-brulot de l'ONG International Crisis Group -ICG. Innovation : Munyampenda promeut une discussion exclusivement négociée, menée et conclue par les RD-Congolais. Deux RD-Congolais. Deux camps politiques. A la façon des Américains. A l'exemple des Démocrates et Républicains qui ont trouvé un accord sur le règlement de la dette des Etats-Unis sans le concours de l'étranger. Ça ne manque ni de gueule ni du piquant. Lettre-ouverte.
Achille KADIMA MULAMBA
Achille KADIMA MULAMBA
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