Est-elle réelle ou feinte ? Difficile à dire, mais après les critiques émises par le Centre Carter sur les élections et plus encore par le cardinal Laurent Monsengwo, l’archevêque de Kinshasa, dans le camp de Joseph Kabila, on affiche une sérénité sans faille comme on l’entend dans la conférence de presse que le chef de l'État a tenu ce lundi.
Le président sortant a bien voulu reconnaître que le dernier scrutin a été entaché de fautes, mais « pas de nature à remettre en cause sa réélection ». Des propos appuyés par le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) qui, dans une charge contre le Centre Carter et contre l’archevêque de Kinshasa, a martelé que les élections étaient acceptables et que la non-prise en compte de 3 449 bureaux de vote ne changeait rien au classement final dans la course à la présidence.
Dès lors une question se pose : comment désamorcer la crise post-électorale naissante ? Une médiation internationale ? « Pas nécessaire », répondent plusieurs personnalités de l’entourage présidentiel. Un gouvernement d’union nationale ? « Pas question », rétorquent les mêmes voix. Aubin Minaku, le secrétaire général de la majorité présidentielle, concède tout de même que le futur exécutif pourrait être ouvert à quelques ténors de l’opposition.
La semaine passée, l’opposition dans son ensemble avait prétendu qu’elle ne saisirait jamais la Cour suprême de justice qualifiée par Etienne Tshisekedi, le leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d'« officine privée de Joseph Kabila ». Mais Vital Kamerhe, candidat de l’Union pour la nation congolaise (UNC) a finalement déposé hier après-midi un recours sous la pression des diplomates et de l’Église catholique. Au sein de l’UDPS, certains cadres précisent que sa démarche est personnelle mais qu’elle a quand même été initiée après concertation.
Si personne ne croit à une inversion des résultats par l’instance chargée du contentieux électoral, la démarche permet tout de même de gagner du temps en espérant que les pressions internes et externes portent leurs fruits. Par exemple, de nouveaux rapports d’observateurs locaux ou même de l’Union européenne pourraient être rendus publics aujourd’hui. « Et si cela ne marche pas, alors nous passerons aux choses sérieuses », promet un cadre du parti d’Etienne Tshisekedi. En clair, cela signifie que d’ici quelques jours, le leader de l’UDPS pourrait appeler à des marches de protestation ou bien à des journées « ville morte ».
On en croit rêver lorsqu'on entend Joseph Kabila rejeter la violence sur l'Opposition et affirmer que les forces de sécurité ont été exemplaires, sinon il y aurait de centaines de morts. Cet individu n'a pas de respect pour la vie humaine de ses concitoyens.
En occident où les ambassadeurs se sont plaints de la "violence" créée par les combattants congolais dans plusieurs villes, combien de morts a-t-on relevées du côté des manifestants? Rien, Zéro.
Pourquoi alors, en RDC, Joseph Kabila parle de centaines de morts? Est-ce contredire sa pensée équivaudrait à signer sa mort? Voici la non-violence de Joseph Kabila:
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