RDC : Un rapport de l'ONU détaille les violences électorales de 2011(Christophe RIGAUD – Afrikarabia - 20 mars 2012)Une longue enquête du Haut-Commissariat aux droits de l'homme des Nations Unies révèle les nombreuses violences pendant les élections présidentielles et législatives de 2011 en République démocratique du Congo (RDC). Les forces de sécurités congolaises sont accusées "de meurtres, de disparitions et de détention arbitraires". L'ONU demande "que les auteurs soient traduits en justice".Le rapport des Nations Unies publié ce mardi dénonce les violations graves des droits de l'homme pendant les élections de 2011 en RDC. Le document recense "le meurtre d'au moins 33 personnes par les forces de sécurité à Kinshasa, entre le 26 novembre et le 25 décembre 2011. Les enquêtes ont montré qu'au moins 83 personnes ont été blessées, la plupart par balle, et au moins 16 personnes sont toujours portées disparues. Plus de 265 personnes ont été arrêtées et la majorité d'entre elles aurait été maintenue en détention arbitraire dans différents centres de détention à Kinshasa. Il y avait aussi des témoignages concordants et corroborés de torture lors de détentions".
Le processus électoral s'est déroulé dans une atmosphère particulièrement tendu en RDC. La réélection de Joseph Kabila est fortement contestée par l'opposition qui dénonce de nombreuses irrégularités pendant le scrutin et soupçonne le pouvoir en place de fraudes massives. Les manifestations ont toutes été violemment réprimées par les forces de sécurité congolaises.
L'ONU explique dans son enquête que "la Garde républicaine, la Police nationale congolaise, en particulier des agents de la Légion nationale d'intervention et des agents du Groupe mobile d'intervention, ou l'Agence nationale de renseignements (ANR)", sont toutes "impliquées" dans les violences.
Le rapport estime que les violations "furent perpétrées sur des personnes à cause de leur appartenance réelle ou présumée au parti d'opposition d'Etienne Tshisekedi, principal adversaire à l'élection présidentielle du Président Joseph Kabila candidat à sa réélection, ou à une des provinces dans lesquelles il bénéficie d'un soutien important". La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a « reçu plusieurs comptes rendus décrivant la Garde républicaine tirant à balles réelles sur les foules, et d'individus détenus arbitrairement soumis à la torture ». Selon l'ONU, « les autorités doivent s'assurer que des enquêtes soient menées sur ces violations graves des droits de l'homme, que les auteurs soient traduits en justice, et que ceux qui sont encore détenus illégalement soient libérés sans délai ».
Une enquête judiciaire ouverte en décembre
Le représentant de la MONUSCO (la mission des casques bleus au Congo), Roger Meece « attend avec impatience le résultat de l'enquête judiciaire et (la MONUSCO) se tient prête à continuer à aider et soutenir les autorités judiciaires de la RDC pour identifier et traduire les coupables en justice». « Les poursuites et les procès récents entrepris avec l'appui de la MONUSCO à travers le pays, ont conduit à l'arrestation d'un nombre significatif d'auteurs de violations des droits de l'homme », a précisé Roger Meece. Une enquête judiciaire a été ouverte en décembre. Aucune condamnation n'a encore été prononcée.
Le processus électoral s'est déroulé dans une atmosphère particulièrement tendu en RDC. La réélection de Joseph Kabila est fortement contestée par l'opposition qui dénonce de nombreuses irrégularités pendant le scrutin et soupçonne le pouvoir en place de fraudes massives. Les manifestations ont toutes été violemment réprimées par les forces de sécurité congolaises.
L'ONU explique dans son enquête que "la Garde républicaine, la Police nationale congolaise, en particulier des agents de la Légion nationale d'intervention et des agents du Groupe mobile d'intervention, ou l'Agence nationale de renseignements (ANR)", sont toutes "impliquées" dans les violences.
Le rapport estime que les violations "furent perpétrées sur des personnes à cause de leur appartenance réelle ou présumée au parti d'opposition d'Etienne Tshisekedi, principal adversaire à l'élection présidentielle du Président Joseph Kabila candidat à sa réélection, ou à une des provinces dans lesquelles il bénéficie d'un soutien important". La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a « reçu plusieurs comptes rendus décrivant la Garde républicaine tirant à balles réelles sur les foules, et d'individus détenus arbitrairement soumis à la torture ». Selon l'ONU, « les autorités doivent s'assurer que des enquêtes soient menées sur ces violations graves des droits de l'homme, que les auteurs soient traduits en justice, et que ceux qui sont encore détenus illégalement soient libérés sans délai ».
Une enquête judiciaire ouverte en décembre
Le représentant de la MONUSCO (la mission des casques bleus au Congo), Roger Meece « attend avec impatience le résultat de l'enquête judiciaire et (la MONUSCO) se tient prête à continuer à aider et soutenir les autorités judiciaires de la RDC pour identifier et traduire les coupables en justice». « Les poursuites et les procès récents entrepris avec l'appui de la MONUSCO à travers le pays, ont conduit à l'arrestation d'un nombre significatif d'auteurs de violations des droits de l'homme », a précisé Roger Meece. Une enquête judiciaire a été ouverte en décembre. Aucune condamnation n'a encore été prononcée.
Taches de sang sur le fauteuil de Kabila (Bark Biiga – Fasozine - mercredi 21 mars 2012)
C’est un véritable pavé que l’ONU vient de jeter dans le fleuve Congo en rendant public, ce 20 mars, un rapport peu reluisant sur les agissements des forces de défense et de sécurité au cours des dernières élections présidentielle et législatives couplées de novembre et décembre 2011 en République démocratique du Congo. Les « badboys » de Joseph Kabila sont accusés de « graves violations des droits de l’Homme ». Une imputation qui vient ternir un fauteuil dans lequel le président réélu s’était déjà très mal vissé.
Le rapport onusien pointe ainsi 22 décès par balles sur les 33 morts dénombrés au cours des violences qui ont émaillées le processus électoral ; de même, indique encore le rapport, on compte 61 blessés par balles sur 83. Une précision qui montre clairement que les forces de défense et de sécurité se sont livrées à une sorte de braconnage au cours de la période électorale. Comme on devait s’y attendre, les investigations des fins limiers de l’ONU signalent également des arrestations arbitraires des partisans de l’opposant Etienne Tshisekedi.
Dans toute cette révélation, toutes les pistes convergent ver la tristement célèbre Agence nationale de renseignement (ANR), vers la Garde républicaine ainsi que vers des unités spécialisées de la police nationale. Des forces coalisées et acquises à la cause du président Kabila, pour qui elles sèment la terreur dans les rangs de tous ceux qui osent s’opposer à son règne. Que peut donc changer ce rapport de l’ONU à la situation de ni paix ni guerre que connaît la République démocratique de Congo depuis ces fameuses élections ? Il aura au moins mis le doigt, de façon officielle, sur ce que tous les Congolais savaient déjà.
Le rapport onusien pointe ainsi 22 décès par balles sur les 33 morts dénombrés au cours des violences qui ont émaillées le processus électoral ; de même, indique encore le rapport, on compte 61 blessés par balles sur 83. Une précision qui montre clairement que les forces de défense et de sécurité se sont livrées à une sorte de braconnage au cours de la période électorale. Comme on devait s’y attendre, les investigations des fins limiers de l’ONU signalent également des arrestations arbitraires des partisans de l’opposant Etienne Tshisekedi.
Dans toute cette révélation, toutes les pistes convergent ver la tristement célèbre Agence nationale de renseignement (ANR), vers la Garde républicaine ainsi que vers des unités spécialisées de la police nationale. Des forces coalisées et acquises à la cause du président Kabila, pour qui elles sèment la terreur dans les rangs de tous ceux qui osent s’opposer à son règne. Que peut donc changer ce rapport de l’ONU à la situation de ni paix ni guerre que connaît la République démocratique de Congo depuis ces fameuses élections ? Il aura au moins mis le doigt, de façon officielle, sur ce que tous les Congolais savaient déjà.
Violations des droits humains en RDC : un rapport pour rire
(Libre opinion sur Afriscoop (Togo) mercredi 21 mars 2012 )
Les rieurs apprécieront deux fois le rapport du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’Homme (BCNDH), publié le mardi 20 mars 2012, accusant les forces de « défense » et de « sécurité » congolaises (Garde républicaine, Demiap, Agence nationale de renseignements, les unités spéciales de la police nationale, etc.) d’avoir commis de « graves violations » des droits de l’Homme au lendemain des élections présidentielles du 28 novembre 2011 au Congo Kinshasa.
D´abord, ils vont rire à gorge déployée en apprenant, sur les ondes de la radio onusienne (okapi) émettant à Kinshasa, que le ministre de la Justice, Emmanuel Luzolo Bambi Lessa, juriste et professeur de droit à l’université de Kinshasa, a réagi le même jour à l’image d’un éléphant qui se balance sur une toile d´araignée. Sans rire, l´homme a transmis ses « observations » aux responsables onusiens tout en exigeant la non-publication dudit document jugé « subversif ». Au motif que celui-ci aurait un « caractère sélectif et partisan ». C´est peine perdue de chercher une démonstration raisonnée de cette thèse.
Dans une plaisanterie de mauvais goût, son « excellence » soutient que la police congolaise n’a enregistré que vingt morts. Aussi demande-t-il au Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’Homme « de justifier avec des éléments crédibles et concordants l’écart de quatorze morts signalés dans son rapport ». Inimaginable de la part d’un ministre qui a en charge non seulement la Justice mais aussi les Droits humains.
A en croire ce professeur de droit à l´Université de Kinshasa, ce rapport « a choisi d’oublier ou d’omettre à dessein les actes graves posés par des manifestants armés contre les agents et les installations de la police nationale ». Pour lui, les conclusions des enquêteurs onusiens n’auraient qu’une seule visée : « ternir l’image des pouvoirs publics congolais ». Ce discours a le goût d´un humour de mauvais goût.
Ensuite, ils riront en bon cœur en apprenant que trois mois. C’est le temps qui a fallu aux Nations Unies pour « dénoncer » ce que les Congolais savaient déjà. A savoir, les barbaries commises impunément par les escadrons de la mort de « Joseph Kabila » avant, pendant et après ces scrutins du 28 novembre 2011. Le rapport du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’Homme (BCNDH) fait état non seulement des « tueries » mais aussi des « détentions arbitraires ». Rien de bien nouveau. « Seulement » trente-trois personnes ont été tuées, dont vingt-deux par balles, indique ce rapport qui soutient par ailleurs « qu’au moins quatre-vingt-trois ont été blessées, dont soixante et un par balles, par des membres des forces de défense et de sécurité » au cours de la période comprise entre le 26 novembre et le 25 décembre 2011.
Selon l´enquête du bureau onusien à Kinshasa, « seulement » une vingtaine de personnes « sont portées disparues », tandis qu’au moins deux cents soixante-cinq civils ont été arrêtés. Des arrestations qui ont eu lieu en toute illégalité. Il en est de même des détentions. Là où le cynisme de nos marchands de mort dépasse les bornes est que pauvres innocents embastillés l’ont été en raison de leurs origines ou de leur affiliation, vraie ou supposée, à l’UDPS d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Quid du « pluralisme politique » proclamé pourtant dans la Constitution en vigueur ? Comment peut-on parler de démocratie dans un pays où les représentants des forces de l’opposition sont considérés comme des « parias », « agents subversifs » et « traités » de la nation ?
Les enquêteurs onusiens ont pointé du doigt quelques « unités spéciales » de l’armée congolaise, de la police nationale ainsi que des « services ». C’est le cas notamment de la tristement célèbre Gestapo « garde présidentielle », rebaptisée « Garde républicaine » ; la Légion nationale d’intervention, la brigade d’investigations criminelles et le Groupe mobile d’intervention de la police nationale, etc.
Dans leurs conclusions, les onusiens ont relevé la « gravité » des violations des droits de l’Homme enregistrées et « recommandent » que les auteurs présumés de ces actes soient déférés devant les juridictions compétentes. Et pourtant nul n´ignore combien d´affaires semblables pourrissent jusqu´à ce jour dans les terroirs des juridictions compétentes au Congo Kinshasa.
Enfin, ils vont bien rire en découvrant que ça fait déjà trois mois. Et nul n’a songé à prendre au sérieux tous les communiqués alarmants publiés par les associations de défense des droits de l’Homme. Communiqués qui ont laissé de marbre plus d´un diplomate en poste en RD Congo. Quelques bavures policières congolaises ont été signalées. Le 26 novembre 2011, les images de la garde prétorienne de « Joseph Kabila » tournent toutes les chaînes du monde, on découvre un militaire de la garde présidentielle tirant à balles réelles sur les « combattants » de l’opposition qui se rendaient à l’aéroport de N´djili pour accueillir le leader de l’UDPS. Le même jour, celui-ci a été bloqué durant plusieurs heures à l’aéroport de N´djili par des « policiers ». Le chef de la Mission des Nations Unies au Congo Kinshasa, l’Américain Roger Meece, est demeuré aphone. Il n’a pas bougé son petit doigt pour sauver la « jeune démocratie » congolaise en péril. Cette scène horrible a laissé indifférent plus d´un diplomate en poste à Kinshasa.
Toujours au mois de novembre, la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme, une ONG des droits de l´homme basée à Kinshasa, dénonçait une « chasse aux sorcières » menée par les forces de « sécurité » quelques jours avant la proclamation des résultats provisoires des présidentielles du 28 novembre 2011. L’association de signaler des cas « d’enlèvements et des disparitions forcées » dont les exécuteurs seraient des hommes « armés et habillés » en treillis de la police nationale et de la Garde républicaine.
Surprise générale. Réagissant après la publication du rapport du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’Homme (BCNDH) au Congo Kinshasa, le numéro 1 de la Mission des Nations Unies à Kinshasa dit attendre avec « impatience » le résultat de l’enquête judiciaire et se tient prête à continuer à aider et soutenir les autorités judiciaires de la RDC pour identifier et traduire les coupables en justice. Est-ce vraiment pour cela qu’il nous faut à tout prix nous réjouir ? Empressons-nous d’en rire.
Dans une plaisanterie de mauvais goût, son « excellence » soutient que la police congolaise n’a enregistré que vingt morts. Aussi demande-t-il au Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’Homme « de justifier avec des éléments crédibles et concordants l’écart de quatorze morts signalés dans son rapport ». Inimaginable de la part d’un ministre qui a en charge non seulement la Justice mais aussi les Droits humains.
A en croire ce professeur de droit à l´Université de Kinshasa, ce rapport « a choisi d’oublier ou d’omettre à dessein les actes graves posés par des manifestants armés contre les agents et les installations de la police nationale ». Pour lui, les conclusions des enquêteurs onusiens n’auraient qu’une seule visée : « ternir l’image des pouvoirs publics congolais ». Ce discours a le goût d´un humour de mauvais goût.
Ensuite, ils riront en bon cœur en apprenant que trois mois. C’est le temps qui a fallu aux Nations Unies pour « dénoncer » ce que les Congolais savaient déjà. A savoir, les barbaries commises impunément par les escadrons de la mort de « Joseph Kabila » avant, pendant et après ces scrutins du 28 novembre 2011. Le rapport du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’Homme (BCNDH) fait état non seulement des « tueries » mais aussi des « détentions arbitraires ». Rien de bien nouveau. « Seulement » trente-trois personnes ont été tuées, dont vingt-deux par balles, indique ce rapport qui soutient par ailleurs « qu’au moins quatre-vingt-trois ont été blessées, dont soixante et un par balles, par des membres des forces de défense et de sécurité » au cours de la période comprise entre le 26 novembre et le 25 décembre 2011.
Selon l´enquête du bureau onusien à Kinshasa, « seulement » une vingtaine de personnes « sont portées disparues », tandis qu’au moins deux cents soixante-cinq civils ont été arrêtés. Des arrestations qui ont eu lieu en toute illégalité. Il en est de même des détentions. Là où le cynisme de nos marchands de mort dépasse les bornes est que pauvres innocents embastillés l’ont été en raison de leurs origines ou de leur affiliation, vraie ou supposée, à l’UDPS d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Quid du « pluralisme politique » proclamé pourtant dans la Constitution en vigueur ? Comment peut-on parler de démocratie dans un pays où les représentants des forces de l’opposition sont considérés comme des « parias », « agents subversifs » et « traités » de la nation ?
Les enquêteurs onusiens ont pointé du doigt quelques « unités spéciales » de l’armée congolaise, de la police nationale ainsi que des « services ». C’est le cas notamment de la tristement célèbre Gestapo « garde présidentielle », rebaptisée « Garde républicaine » ; la Légion nationale d’intervention, la brigade d’investigations criminelles et le Groupe mobile d’intervention de la police nationale, etc.
Dans leurs conclusions, les onusiens ont relevé la « gravité » des violations des droits de l’Homme enregistrées et « recommandent » que les auteurs présumés de ces actes soient déférés devant les juridictions compétentes. Et pourtant nul n´ignore combien d´affaires semblables pourrissent jusqu´à ce jour dans les terroirs des juridictions compétentes au Congo Kinshasa.
Enfin, ils vont bien rire en découvrant que ça fait déjà trois mois. Et nul n’a songé à prendre au sérieux tous les communiqués alarmants publiés par les associations de défense des droits de l’Homme. Communiqués qui ont laissé de marbre plus d´un diplomate en poste en RD Congo. Quelques bavures policières congolaises ont été signalées. Le 26 novembre 2011, les images de la garde prétorienne de « Joseph Kabila » tournent toutes les chaînes du monde, on découvre un militaire de la garde présidentielle tirant à balles réelles sur les « combattants » de l’opposition qui se rendaient à l’aéroport de N´djili pour accueillir le leader de l’UDPS. Le même jour, celui-ci a été bloqué durant plusieurs heures à l’aéroport de N´djili par des « policiers ». Le chef de la Mission des Nations Unies au Congo Kinshasa, l’Américain Roger Meece, est demeuré aphone. Il n’a pas bougé son petit doigt pour sauver la « jeune démocratie » congolaise en péril. Cette scène horrible a laissé indifférent plus d´un diplomate en poste à Kinshasa.
Toujours au mois de novembre, la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme, une ONG des droits de l´homme basée à Kinshasa, dénonçait une « chasse aux sorcières » menée par les forces de « sécurité » quelques jours avant la proclamation des résultats provisoires des présidentielles du 28 novembre 2011. L’association de signaler des cas « d’enlèvements et des disparitions forcées » dont les exécuteurs seraient des hommes « armés et habillés » en treillis de la police nationale et de la Garde républicaine.
Surprise générale. Réagissant après la publication du rapport du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’Homme (BCNDH) au Congo Kinshasa, le numéro 1 de la Mission des Nations Unies à Kinshasa dit attendre avec « impatience » le résultat de l’enquête judiciaire et se tient prête à continuer à aider et soutenir les autorités judiciaires de la RDC pour identifier et traduire les coupables en justice. Est-ce vraiment pour cela qu’il nous faut à tout prix nous réjouir ? Empressons-nous d’en rire.
© CongoForum, le samedi 24 mars 2012
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