Une faute grave de la part de Kabila, comment peut-il paraître ainsi très
détendu alors que nous sommes dans une tension plus que palpable avec le Rwanda?
Nous nous demandons s´il a des conseillers en communication, à travers cette
décontraction qu´affiche Kabila, on sent un manque de charisme déplorable vis à
vis de ses pairs. .
On se souviendra encore d´une rencontre de médiation entre LDK et Kagame qui fût
organisée au Kenya (si nous ne nous trompons pas ), c´était en plein crise entre les
deux pays et LDK est apparu l´air très grave avec un oeil de mauvais jour (comme
on dit en lingala elongi ya kokanga et puis azolia linu), on sentait la même
froideur quand il serra la main de Kagame malgré un "sourire de circonstance"
qui pour moi ne fût qu´un rictus.
Paul Kagame (Rwanda), Jakaya Kikwete (Tanzanie), Yoweri G. Museveni (Ouganda) et "Joseph Kabila".
Cette photo a été prise mardi 7 août 2012 dans la capitale ougandaise en marge du sommet organisé sur la sécurité dans la région des Grands Lacs. Chacun aura son interprétation. Une chose paraît sûre : en dépit de la "guerre" qui se déroule au Nord Kivu et des accusations portées contre les dirigeants rwandais, l’entente cordiale continue à règner entre Paul Kagame et "Joseph Kabila". Les deux hommes sont en réalité des complices. Sur la photo, les deux compères cachent mal un certain bonheur à l’occasion de leurs "retrouvailles". Une injure au peuple congolais. Lors de l’interview qu’il a accordée le samedi 28 juillet à des journalistes kinois, "Joseph" déclarait que c’est un secret de Polichinelle de réveler que le Rwanda soutient le M23. Autrement dit, le Rwanda participe à l’agression du territoire congolais. D’aucuns avaient bondi de joie d’entendre "Joseph" "parler vrai".
Erreur. Ce n’était que du faux-semblant. On a du mal à comprendre la "sérénité souriante" qu’affiche le Président "mal élu" congolais face au chef de l’Etat qui soutient les assaillants. Et ce, au moment où plusieurs localités du Congo se trouvent sous le contrôle de ceux-ci et que des milliers des déplacés sont livrés aux intémpéries. Vous avez dit "garant de la nation"? Rédaction CIC
© Congoindépendant 2003-2012
Le Congolais et l’art de vouloir une chose et son contraire
Une vue des députés de la législature 2006-2011.
Depuis bientôt quatre mois, la province du Nord Kivu est secouée par une «drôle de guerre» opposant le «Mouvement du 23 mars» regroupant des anciens combattants du CNDP - intégrés anarchiquement dans les Forces armées de la RDC - à l’armée nationale congolaise.
Au départ, il y a eu la décision logique de la Cour pénale internationale d’obtenir le transfert à La Haye du «général» Bosco Ntaganda afin qu’il soit jugé, à l’instar de Thomas Lubunga, du chef d’«enrôlement d’enfants mineurs» dans une milice iturienne. C’était au début des années 2000. A l’époque, le Nord-Est du Congo était occupé par des troupes venues du Rwanda et de l’Ouganda. «Bosco» était l’adjoint de «Thomas».
Mettre «Bosco» à la disposition de cette juridiction internationale n’arrange guère «Joseph Kabila» qui avait amorcé une collaboration avec Lubanga avant l’arrestation de celui-ci à Kinshasa. Le chef de l’Etat rwandais Paul Kagame et son ex-mentor et acolyte l’Ougandais Yoweri Kaguta Museveni, non plus. Lubanga et Ntaganda sont, en effet, des «purs produits» du duo de choc Kagame-Museveni.
Depuis le déclenchement de cette «drôle de guerre», les gouvernants congolais ne savent plus où donner de la tête. D’un côté, le personnel politique, réputé pour son opportunisme autant que pour sa vénalité, crie haro sur le régime belliqueux de Kagame, accusé de lorgner sur une partie du territoire congolais. De l’autre, le même personnel politique feint de ne pas voir le rejet de «Joseph Kabila» par une grande majorité de la population. Une population qui suspecte ce dernier d’être de connivence avec les «Tutsi du M23 » lesquels bénéficient de l’appui du régime de Kigali. Point n’est besoin de souligner que l’AFDL, le RCD, le CNDP et le M-23 sont issus du même moule.
Lors de la guerre de l’AFDL (1996-1997), «Joseph» a foulé le sol zaïro-congolais en tant que combatant de l’armée patriotique rwandaise, chauffeur et aide de camp du colonel rwandais James Kabarebe. Devenu chef de l’Etat après la mort de LD Kabila, « Joseph Kabila » - au pouvoir depuis onze années - présente un bilan désastreux. Un bilan qui sert désormais d’argument en béton pour tous ceux qui ont soutenu et soutiennent encore que «l’homme est chargé d’une mission».
Seulement voilà. Après onze années d’exercice du pouvoir d’Etat, «Joseph» a élargi son «assise sociale». Il s’est doté d’une «clientèle» non seulement politique mais aussi administrative au sens le plus large. Sa mouvance, dénommée «la majorité présidentielle», fonctionne comme un parti-Etat. Il regroupe quasiment toutes les «groupuscules politiques» et autres associations incapables de résister à la tentation d’aller à la «soupe populaire». La grande majorité des ministres, députés et sénateurs sont ainsi membres du parti kabiliste, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD). Il en est de même de gouverneurs des provinces et de tous les administrateurs territoriaux. Inutile de parler des magistrats, des hauts fonctionnaires de l’administration publique, des officiers de l’armée et de la police. Idem pour les services des renseignements.
Lors de sa réunion dite extraordinaire du samedi 7 juillet dernier présidée par le Premier ministre Augustin Matata Ponyo, le Conseil des ministres avait décrété une «mobilisation de l’ensemble du peuple congolais» afin de «faire échec» à «ceux» qui veulent attenter à l’intégrité du territoire congolais. Entendez : le Rwanda. Mobiliser les Congolais ne signifie-t-il pas faire descendre dans la rue? Comment le faire sans que cette "protestation citoyenne" se mue en un soulèvement populaire contre un régime jugé unanimement défaillant ? Membre du PPRD, le ministre de l’Intérieur a compris le « risque ». Il est vite monté au créneau pour « préciser » que «la mobilisation n’est pas synonyme de marche».
On le voit, le Congo et ses 70 millions d’habitants sont pris en otage par tous ces femmes et hommes qui doivent leur ascension sociale à «Joseph Kabila». Ces femmes et hommes passent leur temps à dénoncer à cor et à cri la «tentative de balkanisation» du territoire congolais par le Rwanda de Kagame mais n’osent pas accabler «Joseph Kabila», un pur produit de l’AFDL conçue à Kigali, à qui ils doivent tout. Ces femmes et hommes sont, en réalité, des "produits dérivés" du régime rwandais.
L’homme congolais est ainsi fait : son intérêt particulier a préséance sur l’intérêt général. La survie d’une nation. Aussi, excelle-t-il dans l’art de vouloir une chose et son contraire : défendre bruyamment l’intégrité du territoire national tout en affichant la servilité à l’égard d’une "créature" du pouvoir de Kigali. Une créature qui menace cette même intégrité physique du pays. Et ce, au nom des intérêts mesquins. Le Congo est certes attaqué de l’extérieur. Il ne reste pas moins miné de l’intérieur par des pseudo-nationalistes. Des "agents de l’étranger" qui s’ignorent...
Au départ, il y a eu la décision logique de la Cour pénale internationale d’obtenir le transfert à La Haye du «général» Bosco Ntaganda afin qu’il soit jugé, à l’instar de Thomas Lubunga, du chef d’«enrôlement d’enfants mineurs» dans une milice iturienne. C’était au début des années 2000. A l’époque, le Nord-Est du Congo était occupé par des troupes venues du Rwanda et de l’Ouganda. «Bosco» était l’adjoint de «Thomas».
Mettre «Bosco» à la disposition de cette juridiction internationale n’arrange guère «Joseph Kabila» qui avait amorcé une collaboration avec Lubanga avant l’arrestation de celui-ci à Kinshasa. Le chef de l’Etat rwandais Paul Kagame et son ex-mentor et acolyte l’Ougandais Yoweri Kaguta Museveni, non plus. Lubanga et Ntaganda sont, en effet, des «purs produits» du duo de choc Kagame-Museveni.
Depuis le déclenchement de cette «drôle de guerre», les gouvernants congolais ne savent plus où donner de la tête. D’un côté, le personnel politique, réputé pour son opportunisme autant que pour sa vénalité, crie haro sur le régime belliqueux de Kagame, accusé de lorgner sur une partie du territoire congolais. De l’autre, le même personnel politique feint de ne pas voir le rejet de «Joseph Kabila» par une grande majorité de la population. Une population qui suspecte ce dernier d’être de connivence avec les «Tutsi du M23 » lesquels bénéficient de l’appui du régime de Kigali. Point n’est besoin de souligner que l’AFDL, le RCD, le CNDP et le M-23 sont issus du même moule.
Lors de la guerre de l’AFDL (1996-1997), «Joseph» a foulé le sol zaïro-congolais en tant que combatant de l’armée patriotique rwandaise, chauffeur et aide de camp du colonel rwandais James Kabarebe. Devenu chef de l’Etat après la mort de LD Kabila, « Joseph Kabila » - au pouvoir depuis onze années - présente un bilan désastreux. Un bilan qui sert désormais d’argument en béton pour tous ceux qui ont soutenu et soutiennent encore que «l’homme est chargé d’une mission».
Seulement voilà. Après onze années d’exercice du pouvoir d’Etat, «Joseph» a élargi son «assise sociale». Il s’est doté d’une «clientèle» non seulement politique mais aussi administrative au sens le plus large. Sa mouvance, dénommée «la majorité présidentielle», fonctionne comme un parti-Etat. Il regroupe quasiment toutes les «groupuscules politiques» et autres associations incapables de résister à la tentation d’aller à la «soupe populaire». La grande majorité des ministres, députés et sénateurs sont ainsi membres du parti kabiliste, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD). Il en est de même de gouverneurs des provinces et de tous les administrateurs territoriaux. Inutile de parler des magistrats, des hauts fonctionnaires de l’administration publique, des officiers de l’armée et de la police. Idem pour les services des renseignements.
Lors de sa réunion dite extraordinaire du samedi 7 juillet dernier présidée par le Premier ministre Augustin Matata Ponyo, le Conseil des ministres avait décrété une «mobilisation de l’ensemble du peuple congolais» afin de «faire échec» à «ceux» qui veulent attenter à l’intégrité du territoire congolais. Entendez : le Rwanda. Mobiliser les Congolais ne signifie-t-il pas faire descendre dans la rue? Comment le faire sans que cette "protestation citoyenne" se mue en un soulèvement populaire contre un régime jugé unanimement défaillant ? Membre du PPRD, le ministre de l’Intérieur a compris le « risque ». Il est vite monté au créneau pour « préciser » que «la mobilisation n’est pas synonyme de marche».
On le voit, le Congo et ses 70 millions d’habitants sont pris en otage par tous ces femmes et hommes qui doivent leur ascension sociale à «Joseph Kabila». Ces femmes et hommes passent leur temps à dénoncer à cor et à cri la «tentative de balkanisation» du territoire congolais par le Rwanda de Kagame mais n’osent pas accabler «Joseph Kabila», un pur produit de l’AFDL conçue à Kigali, à qui ils doivent tout. Ces femmes et hommes sont, en réalité, des "produits dérivés" du régime rwandais.
L’homme congolais est ainsi fait : son intérêt particulier a préséance sur l’intérêt général. La survie d’une nation. Aussi, excelle-t-il dans l’art de vouloir une chose et son contraire : défendre bruyamment l’intégrité du territoire national tout en affichant la servilité à l’égard d’une "créature" du pouvoir de Kigali. Une créature qui menace cette même intégrité physique du pays. Et ce, au nom des intérêts mesquins. Le Congo est certes attaqué de l’extérieur. Il ne reste pas moins miné de l’intérieur par des pseudo-nationalistes. Des "agents de l’étranger" qui s’ignorent...
Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant 2003-2012
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