Trois suspects de subornation de témoins, dont Jean-Pierre
Bemba ont comparu mercredi devant les juges de la Cour pénale
internationale.
Ils sont poursuivis pour avoir produits de faux documents et corrompu des
témoins dans le cadre du procès intenté contre le sénateur congolais.
Jean-Pierre Bemba, l'ex-vice président congolais, est poursuivi pour crimes
contre l’humanité et crimes de guerre commis en 2002 et 2003 en
Centrafrique.
Ouvert en novembre 2010, son procès touche à sa fin.
Un des supsect, Aimé Kilolo, qui est aussi l’avocat de Jean-Pierre Bemba dans
son procès pour crimes contre l’humanité, a jeté la suspicion sur les
motivations du procureur.
L’avocat belge, et non congolais, comme stipulé dans le mandat d’arrêt, a
affirmé que les documents faux ou falsifiés, que selon l’accusation il aurait
déposés devant la Cour, faisaient en fait l’objet de controverse dans le procès,
dont la majorité des audiences se tiennent à huis clos.
L’avocat a assuré qu’il s’était récemment rendu en mission pour vérifier la
fiabilité de ces documents; mais c’est de retour de cette mission qu’il a été
arrêté samedi, à l’aéroport de Bruxelles.
L’avocat, devenu suspect, a dénoncé “la manière forte et humiliante” utilisée
contre lui, alors même qu’il passe le plus clair de son temps dans les locaux de
la Cour et aurait accepté toute citation à comparaître du procureur.
Enfin, son défenseur a demandé que lui soit restitué son Blackberry et son
Ipad, saisis lors de l’arrestation, et qui contiendrait des éléments
confidentiels sur la stratégie de la défense dans l’affaire principale intentée
contre Jean Pierre Bemba.
Après lui, le député congolais, Fidèle Babala Wandu a dénoncé ses conditions
d’arrestation, à 2h du matin, dimanche, par 30 policiers et sous le regard de
ses enfants.
L’avocat du député congolais a annoncé qu’il dénoncerait la légalité de cette
arrestation.
Il a aussi estimé que son client bénéficie de l’immunité au regard de la
constitution congolaise.
Enfin, il a protesté contre la diffusion, sur la télévision congolaise, de
l’arrestation de Fidèle Babala Wandu, le montrant en prison, dans une situation
humiliante et demandé aux juges de la Cour d’ordonner l’interdiction de ces
images.
Les deux derniers suspects arrêtés le week-end dernier en France et aux
Pays-Bas n’ont pas encore été transférés à la prison de la Cour.
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