Bataille pour la révision constitutionnelle : Trahisons et reniements au Katanga !
Dans la bataille autour de la révision constitutionnelle, la Société civile du Katanga s’est, dès les premiers instants et ouvertement, prononcée contre toute révision. Ce son discordant avait provoqué une onde de choc dont les effets se sont faits ressentir jusqu’à Kinshasa. Pendant que l’opinion nationale scrutait l’horizon, une autre dissidence s’est déclarée à Lubmbashi dans le chef du président de la Scde, Jean-Claude Muyambo, membre de la Majorité présidentielle.
Ayant pris l’ampleur ique tout le monde connaît, la situation du Katanga a demandé que l’ons’y penche en vue de comprendre ce qui se passe dans cette province reconnue comme le bastiion légitime de la Majorité et du pouvoir.
Corps et biens
Après plusieurs recoupements, nous sommes parvenus à percer le mystère. La fronde animée au Katanga bénéficie de soutiens actifs dans l’ombre. Des personnalités ayant gravité dans l’entourage du pouvoir et devenues aigries par la suite, alimentent le front anti-révision au Katanga.
Beaucoup parmi ces personnalités ont très mal pris leur départ des affaires et se sont mis à exiger de nouvelles fonctions. N’ayant pas été satisfaites, elles se sont lancées dans u odieux chantage. Le débat autour de la révision constitutionnelle leur sert ainsi de terrain de prédilection pour régler des comptes à leur famille politique.
Incapables de se prononcer en public, ces personnages battent une campagne très active dans les coulisses et font en vue de compliquer la tâche à leur famille politique. Ils font le tour dans divers cercles fermés, instillent le doute et pratiquement la rébellion. Ils opèrent exactement comme un venin sournois.
C’est ce puissant lobby de la contestation qui a instrumentalisé à coups d’argent les acteurs qui ont pris la parole en public pour se prononcer contre la révision. Des informations sûres renseignent que même Muyambo a été pris en charge par ledit lobby.
La Majorité présidentielle a ainsi des adversaires internes plus redoutables que les opposants qui agissent au grand jour. L’histoire des systèmes politiques à travers le mond, nous renseigne que rien n’est plus dangereux pour un système que le ver qui se trouve dans un fruit.
Les vers qui rongent la Majorité au Katanga sont d’autant plus dangereux qu’ils sont aigris et hargneux. Le jour, ils se réunissent et communient avec leurs pairs et la nuit, ils s’activent à creuser la tombe de leur famille politique. Fort des moyens dont ils disposent, ils sont décidés à faire échec à cette dernière.
Il est donc impérieux pour les troupes kabilistes de tenir compte de l’interpellation de l’un des leurs qui a sollicité un débat interne autour de la révision constitutionnelle. A la lumière de la situation sur le terrain, ce débat est à entendre au sens le plus large du terme. C’est-à-dire qu’il devra aller jusqu’à traiter des questions pendantes et fâcheuses qui menacent la cohésion destroupes. Si elle ne se résout pas à faire un état des lieux interne sans complaisance, la Majorité doit se préparer à sombrer corps et biens.
LP
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