RDC : non au coup d’Etat envisagé!
La population appelée à la vigilance pour éviter tout dialogue piégé et à s’inscrire en faux contre tout projet d’une nouvelle transition comme le souhaite le pouvoir finissant
Dans un communiqué daté d’hier mardi 14 juillet 2015, Justicia Asbl, une organisation de promotionet de défense des droits humains et du droit international humanitaire basée au Katanga, met en garde les acteurs politiques et de la société civile qui préparent l’opinion nationale à la mise en place d’une période transitoire en vue de « bien organiser » les élections. Pour cette association, une transition politique en RDC s’apparente à un coup d’Etat.
L’Ongdh observe avec grand étonnement et vive inquiétude l’évolution de la situation politique du pays à l’approche du terme constitutionnel du mandat du chef de l’Etat.
En effet, après plusieurs tentatives avortées de révision de la constitution, la convocation des concertations nationales en vue d’obtenir l’accord des forces vives sur la révision de la constitution, le vote par l’Assemblée nationale de la loi électorale trop controversée conditionnant la tenue des élections par l’organisation d’un recensement général de la population, la répression dans le sang de plusieurs dizaines des manifestants vers fin janvier dernier, l’arrestation des opposants politiques et défenseurs des droits de l’homme et prodémocratie, le découpage territorial bien que constitutionnel mais difficile à opérationnaliser suite à des défis matériels et financiers ainsi que la publication d’un calendrier électoral global jonché de plusieurs contraintes, la perspective d’un dialogue politique laisse présager un agenda de glissement politique pour une transition de 3 ans.
Pour Justicia Asbl, le dialogue politique tel qu’envisagé par le pouvoir en place, par la bouche du député Ne Mwanda Nsemi, déboucherait sur le partage de pouvoir entre l’opposition, la majorité et la société civile ainsi que la mise en place d’un calendrier électoral consensuel. Ce schéma, d’après l’Ongdh, ne rencontrerait pas l’approbation du peuple congolais qui aspire à une véritable démocratie, à l’alternance, à la consolidation des institutions et au respect des textes constitutionnels.
Pour éviter de faire sombrer inutilement le pays dans une autre crise politique prévisible aux conséquences incalculables, le gouvernement congolais, le parlement ainsi que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) doivent se conformer à la constitution du pays en organisant les élections dans les délais prévus par la loi fondamentale. Faire le contraire de cette démarche serait vain, tance Thimothé Mbuya, président national de Justicia Asbl.
Doter la Ceni des ressources financières i
En tant qu’organisation citoyenne, Justicia Asbl tire la sonnette d’alarme à l’endroit du président de la République. Ce dernier est prié de sensibiliser le gouvernement pour la recherche des ressources financières et matérielles indispensables à la bonne organisation des élections.
Joseph Kabila est appelé à sensibiliser tous les acteurs politiques et sociaux afin que les scrutins se déroulent dans un climat apaisé et de manière transparente et fiable.
Justicia Asbl exhorte le gouvernement Matata à redoubler d’efforts pour mobiliser et mettre à la disposition de la Commission électorale nationale indépendante, les ressources nécessaires pour la bonne tenue des élections dans le délai constitutionnel.
Une sévère mise en garde est aussi adressée à la Ceni qui ne doit pas être complice d’un quelconque glissement du calendrier électoral au risque de causer du tort à la jeune démocratie congolaise.
La Ceni est invitée à présenter un calendrier électoral qui tiendrait compte de contraintes en renvoyant pour une échéance ultérieure, les élections locales, urbaines et municipales par faute des ressources financières et matérielles.
Non à un dialogue piégé
Aux opérateurs politiques congolais, Justicia Asbl les exhorte à s’opposer à tout dialogue politique dont la finalité serait d’obtenir une transition politique injustifiée et qui remettrait fondamentalement en cause les acquis démocratiques. Ce que semble souhaiter Ne Muanda Nsemi qui soutient la mise en place d’une période de transition de trois ans.
L’homme crache ainsi sur des milliers de compatriotes tués à Luozi pour sa cause. La population est appelée à rester vigilante et à s’opposer à toute tentative de prise de pouvoir par des voies contraires à celles prescrites par la constitution.
Par GKM
http://7sur7.cd/new/rdc-non-au-coup-detat-envisage/
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