Olivier Kamitatu Etsu :"Je peux sans crainte d’être contredit que le Président qui aura choisi la voie d’une sortie honorable et digne dans le respect de la Constitution adoptée par 85% du peuple congolais sera respecté et admiré par le peuple. Il inscrira son nom dans les annales du pays en lui ouvrant pour la première fois de sa jeune histoire le chemin de l’alternance démocratique et apaisée. Son statut fixé par la Constitution qui lui offre une immunité à vie sera respecté. Bien entendu, il ne s’agit pas d’impunité. Le tout récent dossier des fonds cachés à Panama nous montre que ceux qui fraudent et qui mentent sur leur fortune subissent d’abord une sanction morale et ensuite une sanction pénale. Le Congo qui a l’ambition d’être un Etat moderne ne fera pas exception."
Olivier Kamitatu Etsu :"Initialement, les organisateurs du dialogue ont assuré que la règle du consensus prévaudrait. En termes clairs, les porte-parole de la MP et autres communicateurs ont expliqué qu’il n’y avait aucun risque d’aller à un dialogue où seraient convoqués des politiciens au même titre que des représentants des confessions religieuses, des chefs traditionnels coutumiers, des artistes, des représentants des associations diverses, bref, quelques centaines de personnalités, parce que seules les décisions unanimes seraient validées. Si maintenant les décisions deviennent opposables à ceux qui ne sont pas d’accord, il ne s’agit pas d’un dialogue mais d’un diktat. Les décisions seront donc aussi opposables à la Constitution ? Quand une assemblée est invitée à prendre des décisions opposables à tous en partant du principe que les dispositions de la Constitution ne peuvent être respectées, cela s’appelle une Assemblée Constituante. Or, le peuple a clairement exprimé par le sacrifice de son sang en janvier 2015 son rejet de tout changement des règles fondamentales qui nous régissent. Et quand en plus le choix des membres de cette assemblée-dialogue est à la discrétion du Chef de l’Etat qui est fin mandat, cela s’appelle un coup d’Etat constitutionnel. Nous sommes en plein scénario du troisième penalty dont parlait Moise Katumbi. Voilà pourquoi nous disons non, non et non à ce dialogue made in Kingakati qui ne vise qu’à saborder notre constitution, fruit d’un compromis sanctionné à 85% par le peuple et qui nous a donné la paix et la stabilité actuelles au Congo."
Olivier Kamitatu Etsu :"Pour l’instant, il est encore temps d’organiser les élections dans le respect de la Constitution. S’il s’avère que le Président de la République, le Gouvernement et la CENI échouent dans leur mission constitutionnelle, il faudra primo qu’ils en tirent les conséquences en démissionnant, secundo, qu’ils expliquent à l’opinion nationale pourquoi il y a eu de l’argent pour une multitude de projets non budgétisés comme l’immeuble intelligent, les avions de ligne et pas pour les élections. Le peuple congolais y a bien droit car il a fait confiance à une majorité qui n’en a pas été digne. C’est très grave, les trois institutions vont devoir plaider leur incompétence pour se disculper d’un acte de haute trahison. Et tertio, il va falloir organiser le pouvoir d’intérim prescrit par la Constitution. Il ne s’agit pas d’une transition mais bien d’un interim avec un nouveau président intérimaire qui aura pour seule mission d’organiser les élections dans les 90 jours."
Olivier Kamitatu Etsu :"Personne ne viendra faire le bonheur des Congolais à leur place. Notre ambition est de changer le Congo. Nous voulons redonner fierté et dignité à tous les Congolais. Nous n’avons pas eu besoin de venir à Kinshasa avec aux pieds des bottes en plastique achetées à l’étranger pour affirmer que nous devons respecter les intérêts de la population et honorer le contrat républicain transcrit dans notre Constitution. Cette accusation n’est qu’une diffamation pour créer un émoi patriotique au sein de la Communauté nationale et distraire la population du véritable enjeu : le troisième faux penalty. Et évoquant ceux qui diffament contre nous, ce sont les mêmes et leurs amis qui, le soir,déplacent leurs avoirs dans les paradis fiscaux et, le matin, se drapent d’un voile de patriotisme indigné en parlant de la communauté internationale. Ils en apprécient pourtant bien les banquiers."
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