«C’est la femme qui construit la maison. Elle est appelée à lutter et à militer pour une cause juste, majeure et avantageuse pour le bien-être de sa Nation. Que les femmes s’impliquent dans cette lutte qui trouve son expression dans cette marche du 16 février 2012 organisée par l’Eglise catholique.
Car l’avenir du Congo en dépend» a indiqué Mme Pascaline KUDURA. Telle est la déclaration de la communauté des femmes de l’opposition politique congolaise dénommée «Femme acquises au changement ». Cet appel à la prise de conscience de la situation du pays lancés aux femmes congolaises est intervenu hier 14 février au cours d’une rencontre des cadres de l’opposition tenue au Centre d’accueil protestant.
Cette structure politique demande à toutes les mamans congolaises vivant sur le sol congolais et celles de la diaspora de se lever et de participer massivement à la relève du pays qui est en phase très très critique. Cependant, elles prient les militaires et policiers de ne pas déranger ou encore disperser les manifestants car toutes les revendications formulées par l’Eglise Catholique et l’Opposition sont aussi en leur faveur.
« Tirer sur les manifestants n’est pas une solution mais la solution. La CENI et la Cour Suprême s’amendent et donnent la vraie vérité des urnes. La Constitution et la Loi Électorale reconnaissent à la population le droit de contester les résultats publiés si elle constate qu’ils sont faux», a indiqué une femme dans l’anonymat.
Cependant, les Femmes acquises au changement invitent tous les Congolais et Congolaises, jeunes, enfants, adultes... à participer massivement à la marche du 16 février, car tous ensemble, nous constituons une force».
Dorcas NSOMUE
C’est à l’issue d’une large concertation politique organisée, hier mardi 15 février 2012, au centre d’Accueil Protestant, dans la commune de la Gombe, que l’Opposition politique congolaise, toutes tendances confondues, a décidé de participer massivement, demain jeudi 16 février, à la marche des chrétiens visant le rétablissement de la vérité des urnes et la démission du bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni).
Plusieurs poids lourds de plate-forme politique étaient présents au rendez-vous, notamment Thomas Luhaka (MLC), Ewanga (UNC), Jean-Claude Vuemba (MPCR), Lisanga Bonganga (CCD), Antipas Mbusa Nyamuisi (RCD/K-ML), Kiakuama (CDC), José Makila …
Dans un document lu par Antipas Mbusa Nyamuisi, l’Opposition politique congolaise a rappelé que le 16 février 1992, le peuple congolais était descendu massivement dans la rue pour réclamer la réouverture de la Conférence Nationale Souveraine, voie obligée pour cheminer vers la démocratisation du pays et l’instauration d’un Etat de droit, après plusieurs décennies caractérises par la dictature du maréchal Mobutu Sese Seko.
Pour les membres de l’Opposition, 20 ans après, ces aspirations légitimes du peuple congolais sont détournées par un hold up électoral planifiée par des forces occultes qui veulent se maintenir au pouvoir contre la volonté du peuple congolais qui appel, de tous ses voeux, le changement de gouvernance dans les institutions de la République.
Pour honorer la mémoire de tous les martyrs de la démocratie tombés le 16 février 1992 suite à l’intolérance politique du régime de la Deuxième République de triste mémoire, dont les vestiges persistent encore aujourd’hui, l’Opposition congolaise a lancé un vibrant appel à tous le fils et filles du Grand Congo pour prendre part à la marche de ce jeudi 16 février organisée par l’Eglise catholique, dans l’intérêt de toute la Nation congolaise.
Elle a souligné que cette marche, outre son volet historique et commémoratif, sera aussi l’occasion pour le peuple congolais de revendiquer la vérité des urnes après les scrutin du 28 novembre qui sont en passe de placer au sommet de l’Etat congolais un pouvoir très contesté par la majorité des Congolais. Compté parmi les grandes victimes du hold up électoral, Etienne Tshisekedi, président national de l’UDPS, était motivé par le fait qu’il était conscient d’être le symbole historique du combat pour la démocratie dans notre pays durant les trente dernières années, lit-on.
Les opposants ont également appelé le peuple congolais à exiger la démission du bureau de la Ceni donc le président est resté attaché à sa famille politique d’origine, se rendant du coup complice des fraudes électorales enregistrées lors des scrutins couplés présidentiel et législatifs du 28 novembre 2011.
L’Opposition politique congolaise a invité les forces de l’ordre censées encadrer cette marche à s’abstenir de toute répression pour permettre à la population d’exercer, dans l’ordre et la discipline, mais en toute indépendance, son droit constitutionnel de s’opposer à tout individu ou groupe d’individu qui cherchent à s’emparer du pouvoir par la force, en défiant le souverain primaire.
Au cours de la même réunion, cette famille politique à joint sa voix à celle des activistes des droits de l’homme pour exiger la levée du « bouclier » armé placé devant la résidence de son leader , Etienne Tshisekedi, et ses environs. Elle a indique que cette mise à résidence surveillée constitue une violation systématique de la Charte universelle des droits de l’homme, dont la RDC a ratifié le texte.
Par ailleurs, l’Opposition a réclamé la libération de tous les prisonniers politiques, notamment Pierre Jacques Chalupa, Gabriel Mokia, Bakungu, Kutino Fernando, etc.
S’agissant de la liberté de presse jusque-là confisquée par le pouvoir en place dans notre pays, alors qu’elle constitue un des baromètres de la démocratie, elle a appelé à la réouverture des chaînes privées actuellement fermées, à savoir RLTV, Canal FUTUR TV et Congo Media Chanel.
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