De jeunes kinois arrêtés par la police congolaise, le le 23 décembre 2011 en RDC.© AFP
Un rapport de l’ONU publié mardi 20 mars accuse des membres des forces de défense et de sécurité de la République démocratique du Congo (RDC) de "graves violations" des droits de l’homme pendant la période électorale qui a abouti à la réelection de Joseph Kabila.
Dans un rapport qui souligne « la gravité des violations des droits de l’homme enregistrées », le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme dresse le bilan des violences électorales qui ont touché la RDC entre le 26 novembre et le 25 décembre 2011. Au moins 33 personnes ont été tuées, dont 22 par balles, et 83 autres blessées, dont 61 par balles, tandis que 16 personnes sont toujours portées disparues, affirme le document. Encore ces chiffres ne concernent-ils que Kinshasa, où les enquêteurs ont concentré leurs investigations.
Dans le même rapport, des membres des forces de défense et de sécurité en République démocratique du Congo (RDC) sont accusés de « grave violations » des droits de l’homme, comprenant des tueries et des détentions arbitraires lors des semaines qui ont suivi la réélection contestée du président Joseph Kabila, en novembre dernier.
La Garde républicaine, la police et l'ANR visées
En effet selon les enquêteurs de l’ONU, au moins 265 civils ont été arrêtés, « dont la majorité aurait été maintenue en détention de manière illégale et/ou arbitraire, pour la plupart en raison de leur appartenance, réelle ou présumée, à un parti de l'opposition ou pour leur appartenance à la province d'origine du candidat M. Étienne Tshisekedi, ou à des provinces dans lesquelles il bénéficie d'un soutien important ». Le rapport impute la responsabilité de « plusieurs cas d’arrestations arbitraire et détention illégale » à « des agences de l’Agence nationale de renseignements (ANR) ».
Mais les enquêteurs de l’ONU attribuent la plupart des exactions à des éléments de la Garde républicaine et à des unités spécialisées de la Police nationale congolaise (PNC), telles que la Légion nationale d’intervention (Leni), la brigade d’investigations criminelles et le Groupe mobile d’intervention (GMI). « Des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) n’appartenant pas à la GR » se sont aussi rendus coupables, « dans une moindre mesure », de violations, selon l’ONU.
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