La Référence - C’est officiel, la RTNC s’est prononcée sur le mandat présidentiel; Présidentielle 2016 : Kabila non partant
A l’occasion du 8ème anniversaire de la promulgation de la Constitution de la IIIème République, le 18 février 2014, la RTNC (Radiotélévision Nationale Congolaise) a consacré un éditorial spécial à la question qui préoccupe actuellement l’opinion nationale quant à l’opportunité ou non d’une nouvelle révision de la Constitution (après celle qui avait supprimé le deuxième tour du scrutin présidentiel).
Pour la RTNC, l’article 220 de la Constitution demeure “intangible” et sa révision constituerait une violation pure et simple de cette Loi fondamentale de la RD Congo. En effet, cet article interdit notamment la promulgation du mandat présidentiel qui est de 5 ans renouvelable une seule fois (art. 70).” La forme républicaine de l’Etat, le principe du suffrage universel, la forme représentative du Gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical, ne peuvent faire d’aucune révision constitutionnelle », stipule l’art. 220 alinéa 1.
Ainsi donc, à l’occasion de ce 8ème anniversaire, la “ Radiotélévision du Peuple “ a décidé de sortir de sa réserve pour joindre sa voix à celles de tous les Congolais et toutes les Congolaises qui tiennent mordicus au respect strict de la Constitution, spécialement en matière de mandat présidentiel.
De manière claire, l’organe officiel de radiotélévision nationale est d’avis que le Président Joseph Kabila ne peut plus se présenter à l’élection présidentielle de novembre 2016.
Après avoir suivi cet éditorial (lu par un certain Kuku Mambenga Panzi) le mercredi 18 février, mes amis et moi avons décidé d’adresser nos chaleureuses félicitations ainsi que nos encouragements à la RTNC et à ses dirigeants par le canal du Journal La Référence Plus où la liberté d’écrire n’est plus à démontrer.
Il est quand même étonnant que cet éditorial “ historique “ pour la RTNC soit passé inaperçu tant dans la presse nationale qu’international. C’est la première fois en effet que cet organe d’information - qui se surnomme « Grand Tam-Tam d’Afrique » ose user de sa liberté d’expression depuis le début du processus démocratique en cours dans notre pays.
Toutefois, malgré cette prise de position courageuse et admirable, beaucoup reste encore à changer à la RTNC en tant que média audiovisuel de service public.
Comme à l’époque du Parti Unique, la radiotélévision nationale est sous contrôle du gouvernement. La ligne éditoriale dépend du gouvernement. Les membres du comité de gestion sont des militants du PPRD ou issus de partis membres dé la Majorité Présidentielle. Ce sont de simples figurants, des éternels intérimaires. Ils sont nommés à titre” intérimaire “afin de mieux les contrôler.
En vérité, la RTNC - quoiqu’on dise est loin d’être “ l’Eglise au milieu du village “. Au contraire, les gouvernants ont tendance à s’en servir comme un instrument d division et de règlement des comptes politiques, à considérer ce patrimoine comme une ”propriété privée“ de la famille politique du chef de l’Etat.
A notre avis, le Instituts de la République doivent garantir l’indépendance éditoriale de l’audiovisuel public, lequel doit jouer son rôle de cohésion et de vecteur de l’identité du pays et, par conséquent, donner une place importante à l’expression de toutes les opinions.
Malheureusement, les changements tant souhaités à la RTNC ne seront pas possibles avec l’actuel ministre de l’Information qui a beaucoup de chances d’être reconduit à ce poste où il trône depuis bientôt huit ans. L’homme n’a jamais caché son mépris envers les journalistes et pour la liberté de la presse.
Alain IGULU
Correspondance Particulière
Ainsi donc, à l’occasion de ce 8ème anniversaire, la “ Radiotélévision du Peuple “ a décidé de sortir de sa réserve pour joindre sa voix à celles de tous les Congolais et toutes les Congolaises qui tiennent mordicus au respect strict de la Constitution, spécialement en matière de mandat présidentiel.
De manière claire, l’organe officiel de radiotélévision nationale est d’avis que le Président Joseph Kabila ne peut plus se présenter à l’élection présidentielle de novembre 2016.
Après avoir suivi cet éditorial (lu par un certain Kuku Mambenga Panzi) le mercredi 18 février, mes amis et moi avons décidé d’adresser nos chaleureuses félicitations ainsi que nos encouragements à la RTNC et à ses dirigeants par le canal du Journal La Référence Plus où la liberté d’écrire n’est plus à démontrer.
Il est quand même étonnant que cet éditorial “ historique “ pour la RTNC soit passé inaperçu tant dans la presse nationale qu’international. C’est la première fois en effet que cet organe d’information - qui se surnomme « Grand Tam-Tam d’Afrique » ose user de sa liberté d’expression depuis le début du processus démocratique en cours dans notre pays.
Toutefois, malgré cette prise de position courageuse et admirable, beaucoup reste encore à changer à la RTNC en tant que média audiovisuel de service public.
Comme à l’époque du Parti Unique, la radiotélévision nationale est sous contrôle du gouvernement. La ligne éditoriale dépend du gouvernement. Les membres du comité de gestion sont des militants du PPRD ou issus de partis membres dé la Majorité Présidentielle. Ce sont de simples figurants, des éternels intérimaires. Ils sont nommés à titre” intérimaire “afin de mieux les contrôler.
En vérité, la RTNC - quoiqu’on dise est loin d’être “ l’Eglise au milieu du village “. Au contraire, les gouvernants ont tendance à s’en servir comme un instrument d division et de règlement des comptes politiques, à considérer ce patrimoine comme une ”propriété privée“ de la famille politique du chef de l’Etat.
A notre avis, le Instituts de la République doivent garantir l’indépendance éditoriale de l’audiovisuel public, lequel doit jouer son rôle de cohésion et de vecteur de l’identité du pays et, par conséquent, donner une place importante à l’expression de toutes les opinions.
Malheureusement, les changements tant souhaités à la RTNC ne seront pas possibles avec l’actuel ministre de l’Information qui a beaucoup de chances d’être reconduit à ce poste où il trône depuis bientôt huit ans. L’homme n’a jamais caché son mépris envers les journalistes et pour la liberté de la presse.
Alain IGULU
Correspondance Particulière
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