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lundi 3 novembre 2014

Éditorial de Congo Indépendant: "Joseph Kabila" et Lambert Mende, chefs miliciens





Éditorial de Congo Indépendant:
"Joseph Kabila" et Lambert Mende, chefs miliciens

Lambert Mende, ministre des Médias, passant en revue...les rebelles Hutu des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) 


"La faiblesse de la force est de ne croire qu’à la force", disait Paul Valery. Depuis son accession à la magistrature suprême, un certain 26 janvier 2001, dans les conditions que l’on sait, "Joseph Kabila" a fini par détruire toute harmonie au niveau de la vie collective au Congo-Kinshasa.

Les Congolais ont peur. Ils ont peur de leurs gouvernants; le chef de l’Etat en tête. Ils ont peur de leur police nationale. Ils ont peur de leur armée. Ils ont peur de services de renseignements civils et militaires. Pire encore, ils ont peur de leur appareil judiciaire.

Bientôt, les Congolais vont devoir apprendre à avoir peur des "ligues de jeunes" qui pullulent dans les formations politiques alliées à la mouvance kabiliste. Ces ligues regroupent des adeptes des arts martiaux qui se comportent en miliciens au service de la "Majorité présidentielle".

Dénué de toute noblesse dans l’exercice du pouvoir d’Etat et mal entouré, "Joseph Kabila" a démontré, après treize années passées au sommet de l’Etat, qu’il n’est qu’une brute. Le mot n’est pas trop fort. Comme toutes les brutes, il ne comprend que le langage de la force. L’homme est convaincu que la force brutale est l’unique moyen pour "résoudre" le moindre problème politique. Par force brutale, il faut entendre : passage à tabac, enlèvement, arrestation et détention arbitraire, tortures, exécution extrajudiciaire etc. Point de place pour le dialogue. Il faut faire sentir à l’adversaire le poids de son autorité. Au gré, il faut l’écraser.

A deux années de l’expiration de son second et dernier mandat, le "raïs" et les "super faucons" de son régime ont engagé un redoutable pari en s’attaquant à des lieux que l’imaginaire populaire congolais considèrent jusqu’ici comme "sacrés". A savoir : la chapelle et le couvent.

Ce n’est plus un secret. Ce sont les miliciens d’une organisation dénommée "Elola" qui ont agressé des religieux le dimanche 12 octobre à Lodja, chef-lieu du District du Sankuru (Province du Kasaï Oriental). Un ecclésiastique se serait tiré avec une jambe fracturée. Le "crime" commis par ce dernier est d’avoir lu la déclaration de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) invitant les fidèles "à s’opposer à la révision constitutionnelle". Une révision qui n’a qu’un seul but : permettre à "Joseph Kabila" de briguer un troisième mandat à la tête de l’Etat.

Dans leur communiqué publié mercredi 15 octobre, la Conférence des évêques du Congo a mis en cause, sans les nommer, "certains politiciens" qui s’évertuent à manipuler des "jeunes" contre son message appelant les Congolais, et les fidèles catholiques en particulier, à s’opposer à toute modification de la Constitution. Tous les regards sont braqués sur un homme : Lambert Mende Omalanga.

C’est un secret de Polichinelle de révéler ici que la milice "Elola" reçoit ses instructions et ses "moyens d’action" du ministre des Médias et porte-parole du gouvernement Lambert Mende Omalanga. "Joseph Kabila" pouvait-il l’ignorer?

Il est bien connu que Mende considère Lodja comme étant son "fief". Il est bien connu également qu’il est le seul homme politique du cru à disposer de quelques miliciens dans cette localité. Mission : terroriser ses rivaux politiques et les critiques du "raïs".

Se sentant démasqué, Mende à bout d’arguments, a publié un communiqué en date du jeudi 16 octobre dans lequel il accuse l’Eglise catholique "d’intolérance". Risible!

Il est désormais clair que pour se maintenir au pouvoir, "Joseph Kabila" et les "durs" de son oligarchie aux abois ont décidé de recourir aux méthodes fascistes : la violence. A cette violence d’Etat, les citoyens congolais doivent se départir de la peur et y opposer une résistance citoyenne.

Plus que jamais, "Joseph Kabila" et ses chefs miliciens du genre Mende deviennent un problème avec un grand "P". Ils constituent désormais une grave menace pour la paix et la stabilité du pays...

Baudouin Amba Wetshi 
© Congoindépendant 2003-2014



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