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samedi 30 novembre 2013

Musique | Tabu Ley Rochereau, roi de la rumba congolaise, est décédé |

R.I.P





                                                                                           Disque de Tabu Ley Rochereau. © DR
                                               
Le chanteur Tabu Ley Rochereau, l'un des rois de la rumba congolaise, est décédé samedi à Bruxelles, à l'âge de 76 ans, a-t-on appris auprès du centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa.
"Tabu Ley est décédé ce matin à 09H00 à l'hôpital Saint-Luc à Bruxelles", a indiqué Brain Tshibanda, chargé de la culture au Centre Wallonie-Bruxelles de la capitale congolaise. "Il a eu un AVC (accident vasculaire-cérébral en 2008), il ne s'en est jamais remis. Il était alité depuis soit à Paris soit à Bruxelles. Lundi, sa situation s'est dégradée", a expliqué à l'AFP Jean-Claude Muissa, beau-fils du chanteur. "Il aura droit à des funérailles officielles, mais comme tout le gouvernement est à Goma (est du pays, pour un conseil des ministres), nous attendons avant de fixer un programme", a-t-il ajouté, précisant que l'artiste sera enterré à Kinshasa.
Tabu Ley Rochereau, père du rappeur français Youssoupha, est né en 1937 dans la province de Bandundu (Ouest). Il s'était imposé dans les années 60 comme l'une des stars de la rumba dont il a été l'un des principaux ambassadeurs dans le monde. Il fut en 1970 le premier musicien africain de renom à se produire à l'Olympia à Paris



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Pascal Tabu Ley, dit «Seigneur Tabuley Rochereau», est décédé


Le musicien Pascal Tabu Ley, dit Seigneur Rochereau, décédé le 30 novembre 2013 à Bruxelles (Belgique). Photo droits tiersLe musicien Pascal Tabu Ley, dit Seigneur Rochereau, décédé le 30 novembre 2013 à Bruxelles (Belgique). Photo droits tiers

Pascal Tabu Ley, dit «Seigneur Tabuley Rochereau», est décédé samedi 30 novembre à Bruxelles, en Belgique. Le célèbre chanteur congolais était dans le coma depuis plusieurs jours. Selon son fils Charles Tabu, joint par Radio Okapi, Tabu Ley est mort de suite de diabète après avoir été terrassé par un accident cardiovasculaire (AVC) il y a plus de deux ans.

Né à Bandundu-ville, Pascal Tabu Ley commence par chanter à l’église puis dans plusieurs chorales scolaires.
Il rejoint ensuite le ministère de l’Education nationale comme fonctionnaire puis responsable administratif et financier à l’Athénée de la Gombe.

Pascal Tabu Ley entame une carrière musicale en commençant à composer dans les années 1950. En 1956, il chante avec Grand Kalle, un chanteur et chef de groupe, considéré comme le père de la musique congolaise moderne. C’est alors le début d’un succès fulgurant pour celui qui prend le nom de scène de Seigneur Tabu Ley Rochereau.

Comme son mentor, Rochereau va apporter avec son orchestre l’African fiesta National pas mal d’innovations dans la rumba congolaise. On lui attribue notamment l’adoption de la batterie. Une mode qui entraînera la création de plusieurs orchestres comme les Bella Bella des frères Soki.

Le Seigneur Tabuley Rochereau. Photo droits tiersLe Seigneur Tabuley Rochereau. Photo droits tiers


Très inspiré par la pop musique et le rhythm and blues des années 1960-1970, Rochereau n’hésite pas à se produire sur scène avec des pantalons«patte d’éléphant» et coiffure Afro. Il est le premier chanteur africain à se produire à l’Olympia.

Bien que très bon et grand chanteur solo, le Seigneur Tabuley a réussi quelques duos assez mémorables avec d’autres chanteurs qui l’accompagnaient avec des chansons comme «Permission» et «Rendez-vous chez là bas» avec Mujos, « Souza» et «Maguy» avec Sam Mangwana, «Ki makango mpe libala» et «Gipsy» avec NDombe Pepe.

Suite au recours de l’authenticité, lancé par le président Mobutu Sese Seko, Pascal Tabu devient «Tabu Ley».
Il s’est ensuite exilé aux États-Unis puis en Belgique, d’où il prend parti contre la dictature de Mobutu.
Après la chute du régime, il revient au Congo et se lance dans la vie politique tout en poursuivant ses activités artistiques. Il a été nommé député à l’Assemblée consultative et législative de transition et a exercé en 2005, les fonctions de vice-gouverneur de la ville de Kinshasa.
En 2012, lors de ses 72 ans d’âge, Tabou Ley a été décoré à Kinshasa, par le Chancelier des ordres nationaux, de deux médailles d’or dont une de mérite civique et l’autre des arts, sciences et lettres, en signe de récompense pour ses nombreuses œuvres artistiques qui ont valorisé la culture congolaise à travers le monde.

En 46 ans de carrière, Tabu Ley a composé plus de 3 000 chansons et vendu plusieurs milliers de disques. Quatre de ses fils, Pegguy Tabu, Abel Tabu, Philémon et Youssoupha, ont percé dans le milieu de la musique en tant que chanteur, compositeur.
Il a notamment chanté «Mokolo na kokufa» (Le jour où je mourrai), que nous vous proposons.



La Rédaction de Radio Okapi présente ses condoléances aux familles biologique et musicale ainsi qu’aux nombreux fans de l’illustre disparu.




Le Club Sfaxien remporte la Coupe de la Confédération face au TP Mazembe


Le Club Sfaxien remporte la Coupe de la Confédération face au TP Mazembe

Le Tunisien Maman Issufu (g) et le Congolais Gladson Awako lors du match aller à Radès en Tunisie, le 23 novembre 2013.
Le Tunisien Maman Issufu (g) et le Congolais Gladson Awako lors du match aller à Radès en Tunisie, le 23 novembre 2013.
AFP PHOTO / FETHI BELAID

Par RFI

Vainqueur au match aller 2-0, le Club Sfaxien a souffert ce samedi 30 novembre sur le terrain du TP Mazembe. Menés 2-0 après 24 minutes de jeu, les Tunisiens ont réduit la marque en toute fin de match, et s'adjugent leur quatrième titre dans cette compétition.


Le renversement de situation réalisé par l’équipe de France face à l’Ukraine (0-2, 3-0) il y a quelques jours a bien failli se reproduire sur le terrain du TP Mazembe. Défaits 2-0 lors de la finale aller de cette Coupe de la Confédération pour le Club Sfaxien, les Congolais ont rapidement ouvert le score grâce à Cheibane Traoré (1-0, 10e). Moins d’un quart d’heure plus tard, le scénario parfait se réalise : Mbwana Samata double la mise (2-0 , 24e).
Mais les joueurs de Patrice Carteron vont s’arrêter là. Malgré de nombreuses occasions en seconde période, le TP Mazembe va céder à la 89e minute. Fakhreddine Ben Youssef, déjà décisif il y a une semaine avec deux passes décisives, trompe cette fois-ci Kidiaba et c’est le Club Sfaxien qui jubile. Déjà champions de Tunisie, les hommes de Ruud Krol remportent ainsi leur quatrième victoire dans cette compétition, après les titres conquis en 1998, 2007 et 2008.

LIBÉRATION DE FERNANDO KOUTHINO?

De folles rumeurs ont circulées depuis ce matin, 26 novembre 2013, annonçant la libération du Pasteur Fernando Kouthino. Qu'en est-il exactement? Voici pour vous, les péripéties de ces folles journées.

Eliezer Ntambwe

Ndenge bayebisaki bino na tongo naza na centre Nganda pona kozela libération ya KUTINO Fernando, batu baza déjà ebele libanda mais ba documents ya mise en liberté naye ekomi nanu te.
Nakopesa bino suite
.









Eliezer Ntambwe

33 minutes plus tard:

Depuis le matin les fidèles de l Armée de victoire et d'autres Kinois sont au centre Hospitalier Nganda où la libération de KUTINO Fernando tarde à venir, bien que la lettre de sa libération serait bloquée dans l imprimante selon la source proche des services compétents, les fidèles restent déterminés à attendre jusque tard.
Mais ndenge tomoneli, balingi babimisa ye na butu pona kobanga désagrément na sortie naye. Bonsoir à tou.s Toko pesa bino suite











Eliezer Ntambwe
Le lendemain matin:

Bonjour mes Amis, bien qu on croyait que KUTINO pouvait être libéré tard la nuit ,cet homme de Dieu est toujours dans son état d'arrestation au centre hospitalier Nganda attendant la lettre de sa libération qui n'est pas toujours sortie de l imprimante.
D'où vient ce blocage?






Eliezer Ntambwe

4 plus tard:

Contre toute attente de la population qui attendait la libération de KUTINO Fernando, ce dernier continue d être dans son etat d arrestation au centre Hospitalier Nganda.
A la question de savoir a quand sa libération ? La réponse est une; la décision de sa libération intervient ultérieurement.
Qu est ce qui se cache derrière ces manœuvres?


Kouthino n'a toujours jamais été libéré. Il ne le sera sans doute jamais jusqu'à la fin de sa peine. Vous avez dit cohésion nationale?

vendredi 29 novembre 2013

Le cas Babala est une opportunité pour explorer la CPI et la Constitution.

Le cas Babala est une opportunité pour explorer la CPI et la Constitution.
 
 
La Gambienne Fatou Bensouda, procureur près la Cour pénale internationale


1. En mars 2004, le chef de l’ Etat congolais avait écrit à la CPI pour lui déférer le droit de poursuites directes sur le territoire national. Cette renonciation à la compétence concurrente des juridictions congolaises persiste encore.

2. Mais lorsqu’en 2006, la CPI avait lancé un mandat d’ arrêt contre Bosco Ntaganda, le même pouvoir avait refusé de coopérer avec la CPI pendant 6 ans, pour affirmer que le militaire serait jugé en RDC uniquement et bénéficierait d’ une dérogation à la lettre de 2004. Finalement, l’intéressé s’ est rendu de lui-même via le Rwanda.

3. En novembre 2013, la CPI veut instruire des cas de subornation de témoins et de falsification de preuves. Il ne s’ agit pas des crimes principaux (Nb génocide, crimes de guerre, crimes contre l’ humanité) pour lesquels la CPI a été créée. Il s’ agit “ d’ atteintes à l’ administration de la justice”. Le statut de Rome précise que la coopération des Etats pour la poursuite de ces infractions se fait selon la législation nationale de l’Etat concerné et que ces poursuites peuvent être déférées à l’ Etat concerné (Art 70 1, 2 et 4 du Statut de Rome).

4. Cela ne se discute pas : un député ne bénéficie pas d’une immunité de poursuites par la CPI. Selon l’article 27.2 du Statut de Rome “les immunités ou règles de procédure spéciales qui peuvent s’attacher à la qualité officielle d’une personne, en vertu du droit interne ou du droit international, n’empêchent pas la Cour d’exercer sa compétence à l’égard de cette personne”.

Mais, en matière d’ “atteintes à l’ administration de la justice” ( Art 70, 4), les procédures nationales valent en matière de coopération, c’ est à dire, d’arrestation et de transfèrement à La Haye. Pour preuve, dans le dossier de subornation des témoins, où il y a 5 prévenus, la CPI a reconnu aux Pays Bas et à la France de ne livrer les intéressés qu’ après accomplissement de leurs procédures nationales (décision du juge Cuno Tarfuser sur http://www.icc-cpi.int/en_menus/icc/press%20and%20media/press
20releases/Documents/ma147/doc1688311.pdf ). Cette capacité valait également pour la RDC qui a une procédure nationale touchant un député en session parlementaire.

5. Cela ne se discute pas non plus : l’ accomplissement de formalités d’arrestation ne contredit pas le principe des poursuites elles-mêmes. Les Pays Bas et la France ne sont pas en rébellion contre la CPI parce que les co-prévenus Jean-Jacques Mangenda et Narcisse Arido n’ ont pas été déférés directement, par respect de leurs lois.

Et si de simples lois néerlandaises et françaises sont applicables, à fortiori, la procédure congolaise devait être accomplie, parce qu’elle est dictée par la Constitution.

6. Cela est tout aussi indiscutable : la Constitution est la loi suprême. Certes, le traité de Rome prime sur les lois, mais pas sur la Constitution.

Pour le cas Babala, le conflit entre le statut de Rome et la Constitution est apparent. La Constitution n’accorde pas d’ immunité autre que temporaire et ne place pas le député à l’abri des poursuites. En réalité, on a vu que l’Assemblée nationale a pu se réunir dans les 24 heures, et on aurait pu lui laisser l’opportunité de voter. Même s’ il y avait eu un vote contre le mandat d’arrêt, cela aurait tout juste amené la CPI à demander des poursuites devant les juridictions locales (Art 70, 4 du Statut de Rome)

A l’avenir, s’ il surgissait un véritable conflit entre un traité et la Constitution, il existe des mécanismes de contrôle de constitutionnalité des traités par la Cour Constitutionnelle. Le conflit se résoud finalement par une révision de la Constitution. Autrement dit, la Constitution prime tant qu’ elle n’ a pas été modifiée...

Marcel Yabili

Nb. Manuel de droit judiciaire constitutionnel : État de droit : les contrôles de constitutionnalité par la Cour Constitutionnelle, les Cours et les Tribunaux par Marcel Yabili

336 pages – Presses Universitaires de Lubumbashi ; 30 Euros

En vente à Bruxelles chez Libris-Agora (Espace Louise) et Kin Exopress Local 43 galerie d’ Ixelles-Matonge. A Kinshasa : Kiosques Memling, Grand Hotel, Librairies African Queen, Grands Lacs, l’ Harmattan. Lubumbashi : Jacarandas, Bicocé, Hyperpsaro, Maison du Barreau)


© Congoindépendant 2003-2013

Goma : Le réveil tardif du général Etumba

Goma : Le réveil tardif du général Etumba

 
 
A gauche, le général Didier Etumba. A droite : le général rwandais James Kabarebe, alors chef d’état-major de l’armée rwandaise (RDF) 


Chef d’état-major général, sans pouvoir, des Forces armées congolaises, le général Didier Etumba Longila vient de lancer un "ultimatum" aux bandes armées tant nationales qu’internationales à "déposer les armes". On se demande bien d’où "Joseph Kabila" a pu trouver la volonté d’éradiquer ces bandits armés qui narguent les pouvoirs publics depuis bientôt deux décennies. C’est l’occasion pour le très indolent Didier Etumba de sortir de son sommeil.

Dans un communiqué autant laconique qu’obséquieux, daté du 20 novembre 2013, depuis Goma, Didier Etumba qui s’abrite derrière "Joseph Kabila" écrit que "conformément à la volonté et à la détermination du président de la République, chef de l’Etat, commandant suprême des forces armées de la République démocratique du Congo, de restaurer la sécurité et l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national, l’état-major général des Forces armées (...) exhorte tous les groupes armés tant nationaux qu’étrangers qui hésitent encore à déposer les armes avant qu’il ne soit tard et cesser toute activité d’incivisme". 

C’est tout simplement inimaginable d’entendre Etumba - dont le nom signifie "combat" ou "lutte" en lingala - inviter des hors-la-loi à faire preuve de civisme. De fil en aiguille, il annonce que "les structures des forces armées" seraient disposées non seulement à accueillir les ex-combattants mais aussi à assurer leur encadrement. Il en est de même de la démobilisation, du rapatriement, de la réinsertion sociale et, "éventuellement de leur intégration au sein des forces armées" congolaises "pour ceux qui le souhaiteraient et rempliraient les conditions requises".

Etumba de conclure son communiqué en promettant des bosses et des plaies aux "groupes armés qui ne répondront pas à cet appel", qu’il qualifie de "patriotique". Ceux-là "se verront appliquer la rigueur de la loi et la force partout où ils se trouveraient sur le territoire national".

Les Congolais ne sont pas dupes. Ils savent que Didier Etumba et le "commandant suprême" des FARDC n’ont aucune volonté de rétablir la paix civile et l’autorité de l’Etat à l’Est. L’insécurité dans cette partie du pays arrangeait et arrange encore pas mal de monde. Nombreux sont les cadres civils et militaires qui ont bâti des fortunes grâce à la "guerre". Des millions en dollar US ont été sortis des caisses de l’Etat sous la rubrique passe-partout dite "dépenses de souveraineté".

L’opinion congolaise est consciente des "relations troubles" existant entre "Joseph" et certains chefs miliciens d’une part et des officiers supérieurs de l’autre. En février 2008, un officier des FARDC confiait déjà sa colère sur les agissements du "raïs" en Ituri : «Joseph Kabila mène une politique vicieuse à l’égard des milices de l’Ituri. Il conclut des accords avec les chefs tout en les faisant venir à Kinshasa pendant que les combattants, eux, sont abandonnés à eux-mêmes. Alors que l’idéal aurait été de démanteler le groupe armé par l’envoi des combattants vers les centres de brassage notamment à Kitona». Notre interlocuteur ajoutait : «Dès qu’un chef milicien est appelé dans la capitale, un autre prend la direction du groupe. C’est un cercle vicieux qui pousse à croire qu’il n’existe pas de réelle volonté politique à Kinshasa pour mettre fin à ce phénomène». Pour mémoire, Thomas Lubanga, Mathieu Ngudjolo et Germain Katanga ont été arrêtés et transférés à La Haye au moment où ils attendaient une nomination dans une palace de la capitale.

Début janvier de l’année en cours, le général François Olenga, chef d’état-major ad interim des forces terrestres a surpris lors d’une visite en Ituri. Il a promis d’anéantir le chef milicien "Morgan" tout en invitant l’autre chef milicien en l’occurrence «le chef de la Force républicaine patriotique de l’Ituri (FRPI)», le nommé «Cobra Matata», un déserteur des FARDC, "à reprendre sa place au sein de l’armée nationale". "Que mon officier Cobra Matata profite de ma présence ici, déclarait Olenga. Je vais le recevoir personnellement. Qu’il vienne avec tous ses militaires pour que nous puissions faire front contre le Rwanda".

Revenons à Didier Etumba. L’homme a été accusé d’être le chef militaire qui donnait des ordres contradictoires aux troupes engagées aux combats au Nord Kivu. Ces accusations très précises ont été articulées par un certain colonel Fabien Dunia dans un entretien au "Soir" de Bruxelles. «Alors que les forces gouvernementales étaient à deux doigts d’arrêter Bosco Ntaganda, écrivait Colette Braeckman, un ordre émanant du général Etumba, commandant en chef de l’armée, les surprit : il fallait observer cinq jours de cessez-le-feu. Un délai qui permit à Bosco Ntaganda et à ses acolytes de fuir en direction de la frontière rwandaise en traversant le parc des Virunga". Ces "révélations" n’ont donné lieu à aucune enquête. Et si ces ordres venaient du "raïs" himself? L’avenir le dira que le "réveil tardif" d’Etumba n’est qu’un écran de fumée.

Issa Djema 
© Congoindépendant 2003-2013

Sidiki Kaba: «L'accord est un compromis dynamique qui réconcilie l'Afrique et la CPI»















Sidiki Kaba: «L'accord est un compromis dynamique qui réconcilie l'Afrique et la CPI»

L'ancien ministre de la Justice Sidiki Kaba (mars 2011).
L'ancien ministre de la Justice Sidiki Kaba (mars 2011).
AFP PHOTO / Erick-Christian Ahounou

Par Nicolas Champeaux
Les responsables publics de haut niveau poursuivis par la justice internationale vont pouvoir obtenir une dérogation. Sur demande, ils pourront dorénavant se faire représenter par leurs conseils et ne pas comparaitre devant la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye (Pays-Bas). Le ministre sénégalais de la Justice Sidika Kaba, ancien dirigeant de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme, applaudit l'aménagement adopté, car il respecte et la légitimité de la cour et la légitimité des élus.

RFI : Les résolutions adoptées par l’assemblée des Etats-parties de la CPI seront-elles, selon vous, suffisantes pour réconcilier l’Afrique avec la justice internationale ?

Sidiki Kaba : Je pense que oui. C’est un compromis dynamique qui a été trouvé, qui ne remet en cause, ni l’intégrité ni l’indépendance de la Cour, mais réconcilie l’Afrique avec la Cour pénale internationale, et surtout avec la communauté internationale, pour essayer de trouver une solution à la crise kényane.


Le président kényan devrait comparaître le 5 février. Or, la délégation kényane avait fait comprendre qu’il ne se déplacerait pas et l’Union africaine avait brandi une menace de ne pas du tout coopérer avec la Cour, si d’aventure elle n’était pas entendue dans le cadre des négociations au niveau de l’assemblée des Etats-parties.

Le Sénégal n’était pas tout à fait à l’aise avec cette menace...
Oui, le Sénégal affirme de façon très claire que nous sommes attachés à la Cour pénale internationale, parce que le Sénégal est le premier pays au monde à avoir ratifié ce statut et à avoir incité la plupart des pays africains à rejoindre le statut de Rome. Aujourd’hui, ils sont 34. Donc en raison de la situation particulière du Kenya, où le président de la République et le vice-président sont tout deux poursuivis devant la Cour pénale internationale, il y avait un risque réel de voir l’éxécutif décapité.

Mais la CPI avait déjà adopté des aménagements pour que jamais le président et le vice-président n'aient à s'absenter en même temps du Kenya. Pourtant, les chefs d’Etat africains lui reprochaient de se comporter de façon rigide...

Cette procédure appelait nécessairement qu’il y ait une décision très claire des juges, cela ne paraissait pas être le cas. C’est la raison pour laquelle l’Union africaine avait vraiment insisté pour qu’en cas de conflit entre les intérêts de la justice et la paix, le Conseil de sécurité puisse prendre une décision pendant un an de suspension de poursuites – c’était la bonne solution. Ce ne fut pas le cas, l’Afrique s’est sentie humiliée et non écoutée.
Mais dans le cadre de ce consensus dynamique qui a été trouvé, les règles sont modifiées et cette modification permet aux accusés, dans ce cas précis du président kényan et du vice-président, de ne pas se présenter et d’être représentés par les avocats, de faire prévaloir leurs arguments, d’autant qu’ils disent clairement qu’ils ne refusent pas la coopération.

L’Union africaine, tout de même, n’a pas eu gain de cause, parce qu’elle souhaitait la suspension pure et simple des procès du président kényan et de son vice-président ?

C’est un compromis. Dans le cadre d’un compromis, on ne gagne pas nécessairement. Mais ce consensus satisfait la délégation kényane. Le soutien qui est fait n’est pas une remise en question de la coopération avec la Cour. L’Union africaine est attachée aussi à la lutte contre l’impunité, même en Afrique. Néanmoins, c’est une situation exceptionnelle due au fait que les Kényans jouent un rôle très important dans la Corne de l’Afrique dans la lutte contre le terrorisme. C’est un gendarme de cette région et c’est une société fragile également.
Mais les chefs d’Etat africains pourront toujours utiliser comme prétexte des difficultés d’ordre, soit sécuritaires, soit socio-économiques ou politiques, pour essayer d’échapper à un procès. Est-ce que vous ne trouvez pas que la ficelle est un petit peu grosse, tout de même ?

Oui, mais il ne faudrait pas cautionner cette fuite en avant. Ce n’est pas cela. D’ailleurs, l’article 27 qui prévoit une poursuite contre toutes les personnes qui sont impliquées dans la perpétration des crimes internationaux, n’a pas été touché. Ce qui voudrait dire que cette égalité de poursuite concerne à la fois les simples citoyens comme les chefs de l’Etat.

Donc vous êtes très clairement contre le principe de l’immunité pour les chefs d’Etat. Vous ne trouvez pas que lorsque l’Union africaine a saisi le Conseil de sécurité, elle a donné l’impression qu’elle agissait surtout dans l’intérêt du club des chefs d’Etat africains et non dans l’intérêt des peuples et des victimes ?
L’Union africaine dans son statut dit clairement qu’il faut lutter contre l’impunité. C’est la situation particulière qui a valu cette démarche. Mais les aménagements prévus par les règles de procédure sont des aménagements qui permettent dans les situations, de pouvoir continuer la justice en tenant compte aussi de cette particularité. C’est la raison pour laquelle on avait vu qu’il y avait deux légitimités : la légitimité de la Cour à travers la nécessité de poursuites, et la légitimé démocratique liée au fait que les Kényans qui savaient bien que cette accusation était là, ont néanmoins voté pour le vice-président et le président qui occupent ces fonctions.

Cet amendement ne règle pas tous les problèmes. La grogne des chefs d’Etat africains vis-à-vis de la CPI remonte à avant les élections au Kenya. Que doit faire la CPI pour avoir vraiment une meilleure relation avec l’Afrique ?

Essayer de communiquer, parce qu’il y a un déficit de communication entre la Cour et l’Afrique. Trois membres éminents du Conseil de sécurité refusent de ratifier le statut de Rome. L’Afrique coopère et même les Kényans coopèrent également. Je pense qu’aujourd’hui, il faut expliquer la perception que l’on a d’une justice discriminatoire et d’une justice sélective : pour la tragédie irakienne, le conflit israélo-palestinien ou les conflits qui sont passés dans d’autres théâtres du monde, il n’y a pas eu de poursuites contre les personnes qui sont impliquées dans ces crimes. Cette perception, cet immense sentiment d’une justice à géométrie variable ne doit pas aujourd’hui prospérer.

Le député Lajos Bidiu Nkebi Nkebila assassiné, la presse du Bas-Congo en deuil


La presse de la province du Bas-Congo est en deuil. Elle vient de perdre un de ses membres en la personne de Lajos Bidiu Nkebi Nkebila, promoteur et responsable de la Radio Télé Atlantique (RTA) et du journal « Le Périscope ».
Assassiné à Kinshasa où il est allé partager l’anniversaire des 15 ans de son parti, le Mouvement de libération du Congo (Mlc) dont il a été président fédéral au Bas-Congo, le député national élu de la circonscription de Matadi avait également mis à profit son séjour kinois pour assister au mariage de sa nièce.

« Il a trouvé dans sa résidence des bandits qui lui ont demandé de l’argent qu’il n’avait pas. Ils lui ont tiré une balle dans le ventre mais aussi dans le pied », a expliqué à la presse le secrétaire général du Mlc, Thomas Luhaka.

Sa mort est une perte pour la presse du Bas-Congo dont les membres ne savent pas contenir leurs larmes. La population de cette partie du Sud Ouest de la République Démocratique du Congo n’est pas restée indifférente face à ce drame que personne ne sait supporter.

Enquêtes sérieuses

Cet assassinat, que d’aucuns qualifient de « lâche », est la conséquence de l’insécurité qui se vit au quotidien dans de grandes agglomérations du pays, telles que la Ville de Kinshasa.

Ainsi, la population du Bas-Congo souhaite que « des enquêtes sérieuses soient diligentées pour arriver à débusquer tous ces malfaiteurs qui se servent d’armes de guerre pour voler et tuer sans que personne ne réagisse ».

Le Bas-Congo, qui vient de perdre un de ses fils, est d’avis qu’« avec la bonne volonté de Dieu, les auteurs et leurs commanditaires seront identifiés, arrêtés et jugés devant les cours et tribunaux ».

Entre-temps, la douleur est grande. La peine est insupportable. Le défunt a été le jeune frère de l’ancien Pdg de l’ex-Onatra, Jacques Mbelolo Bituemi.

Pour parachever le travail de ses ancêtres de l’AFDL, RCD et CNDP:




Les manifestations festives organisées à l’occasion des cérémonies de collation des grades académiques à travers les différents établissements d’enseignement supérieur et universitaire sont devenues bruyantes, enivrantes, choquantes, couplées parfois à des scènes d’une immoralité incroyable. Elles heurtent souvent les bonnes mœurs et l’ordre public sur les avenues et ruelles, aux yeux et à la barbe des agents de la Police et de l’autorité judiciaire et politico-administrative.

Ces manifestations festives cachent en réalité lie clientélisme de l’enseignement supérieur et universitaire lors des séances de délibérations à la fin des sessions d’examens. Les notes des côtes se monnaient ou sont délivrées selon les affinités tribalo-ethniques ou selon la formule consacrée des notes sexuellement transmissibles. La dernière trouvaille et c’est là où le bât blesse, c’est l’intrusion des comités de gestion qui s’arrogent  le droit et les prérogatives de délibérer en lieu et place des commissions de jurys habituellement organisées à cet effet au niveau des facultés ou sections des filières d’enseignement. Il semble que chaque membre de ce comité de gestion s’amène avec sa liste d’étudiants de son obédience en vue de procéder aux arrangements particuliers. Les débats tournent non pas autour des cotes obtenues réellement par les étudiants mais des transactions singulières entre les membres du jury. Tout y passe et dès que l’un des membres ne trouve pas son compte, menace de mettre tout sur la place publique.

Une autre, astuce découverte par les esprits tordus, c’est le système de péréquation consistant à prendre des notes dans un cours à coefficient faible pour améliorer. Celles d’un cours d’option. Des marchandages se déroulent entre les professeurs concernés. Les séances de défense des mémoires de graduat et de licence ne se tiennent plus en public mais dans un lieu discret pour sauver les étudiants de son obédience qui présentent des signes de faiblesse évidente. Il en est de même pour les travaux de fin de cycle qui ne bénéficient plus des corrections adéquates car remis aux professeurs correcteurs à quatre jours -de la délibération. Un -correcteur se retrouve avec dix TFC ou travaux de fin de cycle dont il doit présenter les cotes en urgence. Quant aux- travaux des mémoires de graduat et de licence, les étudiants ont tendance à recourir à de « petits nègres » recrutés le plus souvent parmi des anciens finalistes encore au chômage et qui en ont fait un boulot permanent car bien rémunéré.

Génocide intellectuel … 

Ce tableau des méfaits perpétrés régulièrement au niveau de l’enseignement supérieur et universitaire préfigure un véritable génocide intellectuel aux conséquences inestimables pour l’avenir de toute la nation congolaise. Que de faux médecins, faux professeurs du secondaire comme du supérieur, faux avocats, faut ingénieurs, faux journalistes, faux architectes, faux officiers des forces de sécurité publique, faux comptables, faux auditeurs, faux intellectuels n’ont-ils pas déjà envahi l’espace de la vie publique ! On ne doit pas s’étonner de voir des immeubles s’écrouler, des canalisations défectueuses d’eau potable des erreurs en médecine à l’origine de nombreux décès dans les centres hospitaliers de la capitale, des finalistes d’université incapables de rédiger correctement une demande d’emploi, des finalistes incapables de tenir un débat de trente minutes en bon français, considéré jusqu’à preuve du contraire comme la langue officielle de travail ! Après avoir été défait au Nord Kivu, le «M23» a envahi l’Enseignement universitaire. Un travail de sape commencé depuis ses ancêtres de l’AFDL, RCD et CNDP conformément aux plans machiavéliques concoctés par leurs géniteurs. Avec comme objectif ultime de tuer l’âme et les fondements de toute la nation congolaise, qui ainsi affaiblie sur le plan intellectuel ne pourra pas opposer une quelconque résistance à la balkanisation du pays lui légué par ses ancêtres.
Si l’Etat ne prend pas des mesures coercitives, le Congo se retrouvera à la queue des nations civilisées. A part quelques universités et instituts d’enseignement supérieur de bonne facture, ces phénomènes aussi décriés se vivent dans la plupart de nos centres du savoir. Le monnayage des notes des cours, le harcèlement sexuel ainsi que le tribalisme ont envahi notre système d’enseignement supérieur et universitaire qui, vers les années 60- 89 était compté parmi les meilleurs d’Afrique et du monde. A ce jour, l’on ne retrouve aucune université congolaise parmi les cent premières en Afrique. Hier, exportateur des professeurs de l’enseignement secondaire et universitaire, le Congo va devoir en importer comme dans les années ‘60. Déjà, les diplômes ne sont plus pris en considération dans de nombreux pays d’Occident. Il y a donc péril en la demeure.


F.M.


jeudi 28 novembre 2013

. Bemba, Kilolo et Babala devant les juges de la CPI




Nous croiyons que c´était le procureur Moreno seul qui s´acharnait sur JP Bemba... mais voici que nous tombons sur une autre affaire dans l´affaire où le procureur Fatou Bensouda fait exactement comme Moreno..sous l´influence de la main invisible.

Cette nouvelle affaire tombe..dans des circonstances spéciales: la défense de Bemba est entrain de clôturer son travail et le dernier témoin a été auditionné, il ne reste que la déclaration de Bemba lui même pour clôturer la série des preuves en sa faveur.

On dirait que le procureur Fatou Bensouda est terrorisée par l´abondance des preuves en faveur de Bemba..et la "main invisible" a aussi peur de voir un jugement favorable pour le célèbre prisonnier de la CPI.

"Débats confidentiels". Les documents que le procureur Fatou juge "falsifiés, forgés ou obtenus par corruption"...sont des preuves que la défense avait déjà présentées et qui ont fait l´objet de débats entre Bemba, les juges et le procureur.
En principe, la CPI pouvait tout simplement rejeter ces documents..et les arrestations ne se justifieraient donc pas. 

 Si le procureur possédait des preuves fiables, elle pouvait attendre le jour du jugement pour démontrer la fausseté de ces preuves et alourdir la peine de Bemba et pourquoi pas sanctionner aussi sa défense en même temps.

Kilolo affirme qu´il allait clôturer sa défense avec des preuves "techniques" qui démontrent que les communications entre les troupes de Bemba et les responsables militaires de Patasse..y compris l´expertise technique..démontrent une fois de plus que Bemba ne pouvait pas donner des ordres ou "contrôler" ses hommes en RCA.

Kilolo, "citoyen Belge" et avocat
Pourquoi faire "arrêter" un avocat qui est presque chaque jour dans les bâtiments de la CPI où se trouve son principal lieu de travail?  Franchement le procureur Fatou vient de perdre la face dans cette histoire. Heureusement que Kilolo a souhaité revenir rapidement á La Haye pour achever son travail, autrement, étant citoyen "Belge", il pouvait influencer son pays pour refuser de se faire transférer à la CPI tout simplement quand la cause de l´accusation ne semble pas reposer sur des solides preuves.




Même ce "juge" souligne que l´Ipad saisi contient des documents liés aux fonctions d´avocat..et ne peuvent pas constituer une preuve.

Espionner un avocat dans le cadre de son travail est une violation de droit, sauf dans l'affaire Bemba. 








Le cas F Babala

Même quand le juge de la CPI affirme que l´arrestation de Babala à Kinhasa n´est pas de la juridiction de la CPI, un vice de procédure peut poser les bases des circonstances atténuantes en faveur de F Babala.
Le conseil de Fidèle Babala rétorque au juge: '' Certes, le Statut de Rome a préséance sur les lois des pays membres. Mais par sur la Constitution. Or, la Constitution congolaise encadre les heures et interdit toute arrestation en dehors de ce cadre. Fidèle Babala a été kidnappé à 2 heures du matin.



Un principe de droit interdit expressément que la "loi ne soit violée quand on applique la loi". Une arrestation basée sur une violation de la Constitution de la RDC ne peut que ternir l´image de la CPI qui sera accusée d´encourager les violations des droits des accusés et les pratiques terroristes semblables à celles appliquées aux USA à Guantánamo.


Comment concilier le principe d´innocence et une arrestation musclée ( plus de 20 policiers, dans sa résidence, à 2 heures du matin, terrorisant femme et enfants ) où le suspect parlementaire de son état ne pouvant ni user de la violence ou tenter fuir. Et pour l'humilier davantage, la télévision nationale (publique) passe en boucle les images de son arrestation, en petite tenue, menotté, conduit dans l'avion. 


L´attitude du juge ne semble pas s´accorder avec l´objectif de cette nouvelle plainte. Quand ce juge dit ouvertement qu´il faut séparer les deux affaires et parle du "time", "speed"... c'est sans aucun doute qu´il est conscient que ce long procès de Bemba pendant 5 ans est une violation des droits de l´Homme et la "balance" doit-être maintenue, dixit ce juge.





RDC : JB M'Piana au Zénith de Paris, un concert sous haute tension



RDC : JB M'Piana au Zénith de Paris, un concert sous haute tension

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Affiche du concert de JB M'piana au Zénith de Paris.











Affiche du concert de JB M'piana au Zénith de Paris. © DR


Des groupes d'opposants congolais de la diaspora, qui se font appeler les "combattants", interdisent depuis 2009 tout spectacle d'artistes de la RDC en Europe. Une "sanction" politique que brave JB M'Piana en programmant son concert le 21 décembre au Zénith de Paris. L'événement enflamme les réseaux sociaux.
C'est l'effervescence dans le milieu des Congolais de la diaspora. Depuis l'annonce du concert de l'artiste musicien de la RDC JB M'Piana dans la salle de Zénith de Paris, programmé pour le 21 décembre, l'agitation est à son comble. D'un côté, les "combattants", ces opposants radicaux anti-Kabila, investissent les réseaux sociaux pour annoncer qu'ils empêcheront par tous les moyens la tenue du spectacle, et de l'autre, des groupes de fans qui appellent au "retour de la musique congolaise" à Paris
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Depuis bientôt quatre ans, les "combattants" se sont arrogé le droit d'interdire tout concert des musiciens congolais en Europe, aux États-Unis, voire en Afrique du Sud. Ils les accusent d'être des "collabo" du pouvoir en place à Kinshasa. "Nous reprochons notamment à JB M'Piana comme aux autres artistes de la RDC d'avoir chanté pour Joseph Kabila" lors de la dernière présidentielle" en 2011, explique Anderson, qui a lancé un site internet dédié au "combat".

La chanson de JB M'piana pour Joseph Kabila lors de la campagne électorale de 2011.


Très hostiles à Joseph Kabila, les "combattants" soupçonnent déjà le président congolais d'avoir "financé" le concert de JB M'Piana au Zénith de Paris. Même s'ils ne présentent aucune preuve de leurs allégations. "Nous sommes prêts à tout pour empêcher le retour de ces distractions au moment où notre pays est encore occupé, des morts se comptent par millions, des femmes continuent à être violées par des groupes armés", argumente Anderson. Et sur Youtube, ses "compagnons de lutte" annoncent déjà la couleur. Les menaces, les appels à la violence se multiplient


Mobilisation et réservations des places d'autocars des combattants de Belgique pour le concert ya JB Mpiana http://sk.mu/a2ByUxmJQOXt 
Appel à l'apaisement
Claude Alain, producteur du concert, prend au sérieux ces " intimidations", mais assure que des "dispositions sécuritaires exceptionnelles" ont été prises pour garantir la sécurité de spectateurs. "Début novembre, nous avons eu une réunion avec la préfecture de police et la Mairie de 19e arrondissement autour de la question", confie-t-il, soulignant que "de la gare du Nord au lieu du spectacle, la sécurité sera assurée".
Il s'agit d'un concert humanitaire dont les bénéfices seront versés aux associations congolaises qui s'occupent des personnes vulnérables.
Roger Ngandu, manager de Wenge Musica Bcbg
Du côté de JB M'Piana, on multiplie des gestes d'apaisement pour tenter de calmer les esprits. L'artiste est passé début octobre à Paris pour demander "pardon" aux "combattants". "Il est temps que cette sanction, qui n'a que trop duré, cesse. Nos frères 'combattants' ne doivent plus continuer ainsi à étouffer la musique congolaise", lâche Roger Ngandu, le manager de l'artiste. Et d'ajouter : "D'autant plus que JB M'Piana a promis de ne plus chanter pour les politiciens". Pour prouver sa bonne foi, "l'artiste ne touchera pas de cachet pour le spectacle du 21 décembre", soutient Roger Ngandu. "Il s'agit d'un concert humanitaire dont les bénéfices seront versés aux associations congolaises qui s'occupent des personnes vulnérables à Kinshasa et à celles qui prennent en charge des victimes des violences sexuelles dans le Kivu", détaille Roger Ngandu.
En espérant que le message sera entendu, les musiciens poursuivent leurs séances de répétition à Kalina, dans la commune de La Gombe, au centre-ville de Kinshasa. "JB M'Piana et son orchestre Wenge musica travaillent, du lundi à dimanche, pour pouvoir présenter un spectacle époustouflant aux mélomanes qui répondront présents au Zénith", commente William dit Bcbg, le chargé de communication du groupe.
Avec l'appui financier de sponsors, notamment une société brassicole locale, le spectacle sera diffusé en direct sur la télévision nationale congolaise. Une façon de fêter le retour de la musique congolaise sur la scène parisienne. Même si, sur place, au Zénith, l'affluence risque de ne pas être au rendez-vous. "Tout ce climat de tensions autour du concert aura réussi à terroriser le public. Beaucoup de parents déconseilleront sans doute à leurs enfants de s'y rendre", analyse Roger Musandji du site Œil d'Afrique, qui suit de près l'évolution de la situation.
"Même devant 100 personnes, le concert aura lieu, martèle-t-on néanmoins du côté de Wenge musica Bcbg. Ne plus jouer en Europe constitue un manque à gagner énorme pour les artistes musiciens congolais". De fait, aucune star congolaise ne s'est produite à Paris depuis le dernier concert de Fally Ipupa dans la même salle du Zénith, qui avait été très fortement perturbé par les combattants. C'était en 2011...


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Vers l’annulation d’un concert de JB M’Piana à Paris


VERS L'ANNULATION D'UN CONCERT DE JB MPIANA À PARIS.


Un collectif demande à la justice française l’annulation du concert de JB M’Piana prévu le 21 décembre au Zénith de Paris. Ces Congolais craignent des violences entre « combattants » radicaux anti-Kabila et les spectateurs de JB M’Piana, réputé proche du régime de Kinshasa.

JB Mpiana
L’affiche de JB Mpiana pour son concert du 21 décembre au Zénith de Paris

Le concert de l’une des stars congolaises de la musique, JB M’Piana, aura-t-il lieu au Zénith de Paris le 21 décembre prochain ? Le Collectif Convergence pour l’Emergence du Congo a déposé une assignation en annulation du concert devant la justice au Tribunal de Grande Instance de Paris (TGI). Jean-Louis Tshimbalanga, à la tête du collectif, redoute les violences avec les groupes radicaux de la diaspora congolaise. Depuis la réélection contestée de Joseph Kabila en novembre 2011, des groupes d’opposants, appelés « bana congo » ou « combattants-patriotes » mènent des actions, souvent violentes, contre les proches du régime congolais.

Ces opposants ont déjà fait annuler des concerts de Werrason et Papa Wemba en février 2011, accusés tous les deux de « rouler pour Kabila ». Le 5 mars 201, lors du passage de Werrason à Bruxelles, ces mêmes opposants ont également fait annuler son concert en Belgique. A cela, il faut ajouter des agressions contre des hauts dignitaires du régime en transit à Paris. Le général Didier Etumba ou l’actuel président du Sénat, Léon Kengo ont été violemment agressés Gare du Nord en 2011 et 2012.

JB M’Piana, star de la musique congolaise, qui doit se produire le 21 décembre au Zénith, est également dans le collimateur des « combattants » parisiens. Sur internet et les réseaux sociaux, les deux camps se sont « déclarés la guerre ». En 2011, en pleine campagne électorale, le chanteur s’était clairement déclaré pour Joseph Kabila. JB M’Piana avait même dédié une de ses chansons au « candidat numéro 3″ : « Vanda na kiti na yo ».

Pour le Collectif Convergence pour l’Emergence du Congo, le concert de JB M’Piana risque de servir de « défouloir » et d’entraîner de graves débordements. Une présentation du concert du Zénith dans une salle parisienne a dégénéré et fait trois victimes, dont une dans le coma, selon Jean-Louis Tshimbalanga. Le Collectif ne veut surtout pas que la diaspora congolaise soit systématiquement associée à des actes violents et demande l’aide de la justice. Contactés par le Collectif, le maire du 19ème arrondissement de Paris, François Dagnaud, et le Commissariat de Police, « disent ne pas être compétents » alors que la Préfecture de Police de Paris « n’a pas réagi ». Jean-Louis Tshimbalanga s’en remet donc aux mains de la justice qui donnera sa réponse le 9 décembre à 16 heures au Tribunal de Grande Instance de Paris.

Christophe RIGAUD – Afrikarabia

mercredi 27 novembre 2013

Les forces en présence dans la guerre du Kivu Le Monde.fr | 20.11.2013 à 16h23 • Mis à jour le 20.11.2013 à 17h09 | Par Service infographie

Les forces en présence dans la guerre du Kivu

http://www.lemonde.fr/afrique/infographie/2013/11/20/les-forces-en-presence-dans-la-guerre-du-kivu_3517318_3212.html

Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par


RDC : le MLC suspend sa participation aux travaux parlementaires

RDC : le MLC suspend sa participation aux travaux parlementaires


Le député national du MLC Fidèle Babala ( extrême droite) au palais du Peuple lors d’une plénière à l’assemblée nationale. Radio Okapi/Ph. John BompengoLe député national du MLC Fidèle Babala ( extrême droite) au palais du Peuple lors d’une plénière à l’assemblée nationale. Radio Okapi/Ph. John Bompengo


Le MLC, deuxième force de l’opposition après l’UDPS, suspend sa participation aux travaux parlementaires. Le parti de l’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba proteste ainsi contre le transfèrement à la CPI de son secrétaire général-adjoint, Fidèle Babala, soupçonné d’avoir produit des faux témoignages pour empêcher la bonne administration de la justice dans l’affaire Bemba. Il désapprouve notamment la procédure utilisée par les autorités politiques et judiciaires congolaises pour transférer Fidèle Babala à la Haye. Il y a rejoint le chef du MLC incarcéré depuis 2008.

Dans une déclaration lue par son président, Alexis Lenga, le mardi 26 novembre au Palais du peuple à Kinshasa, le groupe parlementaire MLC et alliés dit ne pas comprendre la décision des autorités congolaises de transférer Fidèle Babala à la CPI alors qu’elles avaient refusé de faire la même chose avec le chef rebelle Bosco Ntaganda pour préserver la paix.
« L’opinion sait qu’un mandat international a été décerné à l’encontre de Bosco Ntaganda et qui devrait être exécuté par les autorités judiciaires congolaises. N’est-ce pas que ce mandat n’a pas été exécuté à la demande de la plus haute autorité au sommet de l’Etat soit disant au nom de la paix nationale ? Comment ces mêmes autorités ne pouvaient-elles pas, dans le même contexte, refuser l’exécution de ce mandat en ce qui concerne le député  Fidèle Babala ? », s’est-il interrogé.
Expliquant le transfèrement de Fidèle Babala à la CPI, la ministre congolaise de la Justice, Wivine Mumba, avait évoqué lundi l’obligation d’un État signataire du statut de Rome d’exécuter les mandats de la CPI.
« Nous avons des engagements internationaux que nous avons signés, qui sont passés par ce parlement, et qui est le statut de Rome que nous avons ratifié et que nous devons respecter. Et que comme vous le savez, selon la Constitution, les conventions internationales, ont préséance sur les lois internes. C’est donc normal que nous coopérions. Qui que ce soit qui est soumis aux juridictions internationales, nous avons l’obligation de l’accompagner », avait-elle déclaré devant les députés nationaux.
Le groupe parlementaire MLC et alliés a déposé un cahier des charges qui reprend toutes ses revendications au bureau du  président de l’Assemblée nationale.
En plus de Fidèle Babala, Aimé Kilolo Musamba, conseil principal de Bemba, Jean-Jacques Mangenda Kabongo, membre de l’équipe de la défense de Bemba, ainsi que Narcisse Arido, témoin cité à comparaître par la défense, ont également été arrêtés par la CPI.
Ils auraient constitué un réseau aux fins de produire des documents faux ou falsifiés et de corrompre certaines personnes afin qu’elles fassent de faux témoignages dans l’affaire Bemba. L’ancien vice-président de la RDC est jugé pour deux chefs de crimes contre l’humanité (viol et meurtre) et trois chefs de crimes de guerre (viol, meurtre et pillage) prétendument commis en République centrafricaine.

http://radiookapi.net/actualite/2013/11/27/rdc-le-mlc-suspend-sa-participation-aux-travaux-parlementaires/